Aujourd'hui la jeune Amako était convoqué chez le directeur. Cela n'avait pour tout dire rien de très rassurant. M. Saotome restait, malgré son look extravagants et ses airs de pitre une personne, terrifiante. Intimidante, qui semblait étrangement être au courant de tout, qui, de plus avait une énorme influence.

Je n'avais pas fait de grosse bourde dernièrement mais peut-être avait-il eu un retour de la soirée un peu trop arrosée de la semaine dernière. Non, impossible, cette histoire était déjà loin et n'avait posée aucun problème. Lorsque j'avais reçu le rendez-vous avec le directeur, mes camarade m'avaient rayer, heureux de me foutre les jetons. Mais je n'avais presque aucune raison de m'en faire. J'arrivais devant la porte du bureau de Saotome, la boule à la gorge, le ventre nouée, ravalant nerveusement ma salive, je toquais trois fois et entrais.

La pièce était vaste, colorée, des tonnes de bibelots trônais sur les armoires, des trophées, des prix de musique et d'interprétations ainsi que des photos et des trucs plus ou moins utiles. Le drôle de personnage assis dans une  position peu professionnel me fixait à travers des lunettes teintées rectangulaires qui dissimulaient ses yeux. Outre son costume bleu pétant et sa cravate rose flash, sa chemise jaune ainsi que la rose rouge dans la poche de sa veste, il avait tout d'un parfait maffieux. Près à ruiner ta vie en un claquement de doigt. Il ouvrit la bouche. Je retenais mon souffle.

« Bien le bonjour Miss Shimizu. J’ai une mission spéciale pour vous aujourd’huiiiii. » Fit-il en accentuant longuement le dernier « r ». « Il se trouve que j’ai un bon ami patron d’un bar, en ville, à Roppongi. Il cherche une jeune chanteuse pour se produire dans son établissement ce soir. Aux vues de tes bons résultats, je pense que cela pourrait t’être bénéfique. Bien sûr, tu pourras chanter selon le répertoire de ton choix. Si ça te va, rendez-vous ce soir à 19h, pour la mise en place. Faites attention à votre conduite. »

Fouuuuuuu ! J'expirais soulager. J'étais tellement prête à pisser dans mon froc qu'il se fit un moment de pose, d'étonnement et d'incrédulité totale avant qu'une banane indescriptible, presque trop grande pour mon visage, ne se colle à mon portrait. Non seulement je ne me faisais pas enguirlander, mais en plus je m'étais faite félicité par le grand Saotome qui m'avait offert de chanter en publique dans le bar d'un ami. J'allais pouvoir narguer les amis qui m'avait moquer quelques minute auparavant. Une petite vengeance, un plaisir auquel je ne pourrais pas renoncer.

Voilà comment à 19h tapante j'étais à l'adresse dite. Ma guitare dans son étuis , sur mon épaule. Dans une robe à la fois sexy et sage. Afin de ne pas avoir le droit à une remarque désagréable. j'avais prévu plusieurs types de chanson afin de pouvoir m'adapter en fonction de l'ambiance du lei. J'étais sur excitée !