Un sms, tard le soir, rien de bine affolant une personne voulant prendre de mes nouvelles. Je ferme alors le téléphone, puis mes yeux et finalement je ne me réveille que le lendemain bien trop tard... Je regarde l'heure il est 11 heures, moi qui devais avancer aujourd'hui c'est un peu fichu. Je décide alors de me lever tout de même et de me préparer pour aller la rejoindre. Une ancienne cliente de mes parents qui a fini par devenir une sorte d'amie si je puis dire. Elle m'a vu débuter chez mes parents en tant que vendeuse, elle ignore encore tout de mon nouveau travail et je ne compte pas en parler.

J'ai finalement opté pour un jean avec un haut bleu. J'ai mit ma veste noire pour changer un peu de couleur et ma fameuse paire de bottines. Métro, puis quelques minutes à pieds avant d'arriver au lieu de rendez vous. Je suis très bien accueillie et finalement je suis en avance, je m'installe alors commandant un chocolat chaud avant d'attendre ma compagnie de l'après midi. Je la vois finalement arrivée, je me lève alors m'inclinant en la voyant et la saluant alors:

"Comment vas tu depuis tout ce temps? Désolée de ne t'avoir répondu hier soir j'étais un peu trop claquée..."

Je souris alors l'invitant à prendre place avant de m'installer également.

elle a totalement l'air enjouée de me voir, il est vrai que cela faisait un moment que nous n'avions parlé. Cela faisait du bien pour moi de revoir des personnes qui m'étaient en quelque sorte proche. Je souriais en la voyant s'installer et commander, j'étais surtout en train de boire un peu de chocolat pendant ce temps. Je réfléchissais à ce que j'allais pouvoir dire pour lui répondre. Saotome, l'endroit où je travaillais en fait secrètement... Je ne pouvais donc lui dire la vérité. Je souriais alors doucement avant de répondre en pesant mes mots:

"Hum, de mon ôté tout va bien, je continue d'aider mes parents. J'ai enfin un travail que je fais de chez moi dans la ... traduction. du coup j'ai maintenant mon propre appartement, autant dire que cela est plus confortable."

Je me rend alors compte que j'ai hésité en lui racontant mon mensonge... J'espère juste qu'il sera suffisant. Je vais devoir faire attention le jour où les gens viendront chez moi, me cacher ne sera pas de tout repos. Je remarque alors que j'ai été impolie à son égard. Je fini alors ma gorgée commandant au passage de quoi manger un peu pour moi ainsi que pour elle. Puis finalement j'ouvre de nouveau la bouche:

"Une grande avancée vers ton rêve donc... J'espère pour toi que tout ira bien et que tu pourras arriver à ton but! Je suis de tout cœur avec toi!"


Je pose alors ma tasse en souriant, je reste ainsi quelques instants avant de voir que le serveur est revenu plaçant ma commande entre nous deux. Je lui tend alors l'assiette pour qu'elle se serve, les politesses avant tout.

"Hum, de mon ôté tout va bien, je continue d'aider mes parents. J'ai enfin un travail que je fais de chez moi dans la ... traduction. du coup j'ai maintenant mon propre appartement, autant dire que cela est plus confortable. Une grande avancée vers ton rêve donc... J'espère pour toi que tout ira bien et que tu pourras arriver à ton but! Je suis de tout cœur avec toi!"

Je lui souris. Quand-t-elle eu fini sa tirade le serveur revient. Le grand blond (hyper canon) portant l'uniforme de l'établissement déposa nos deux commandes au centre de la petite table ronde de terrasse couverte puis s'inclina respectueusement avant de nous quitter pour retourner en cuisine. Aoi me tend l'assiette de petit toast commander en supplément pour deux. J'en attrape un en lui adressant un "merci !" tout en regardant avec gourmandise l'amuse gueule comme s'il s'agissait du Saint Graal. J'attend pour mordre dedans qu'elle se serve également avant d'attraper ma tasse de thé. Oui du thé avant de manger. Et alors ? Et la lève pour porter un toast ( j'avais l'air bien maligne comme ça d'ailleurs ).

" Et bien à cette avancer dans notre vie ! Et à ce nouvel appartement douillet dans lequel tu pourras enfin accueillir des garçon en paix, ajoutais-je pour plaisanter d'un air taquin. "

Aucune question par rapport à mon travail, j'étais heureuse qu'elle n'ait rien retenu de mon hésitation et encore plus qu'elle passe au fait que j'avais un appartement. J'étais tellement perdue dans mes pensées que je n'avais que vaguement entendu sa réponse. Je fini par la saisir en m la répétant intérieurement rougissant comme pas possible. Je n'avais clairement pas cogner à cela et encore moins penser à un quelconque garçon. Je regardais alors doucement mon amie totalement rouge lui répondant alors:

"Heu je.... Je n'ai personne alors tu vois... Et puis.... Je... J'ai encore jamais eu personne dans ma vie alors pour amener quelqu'un faudrait déjà qu'il existe... et... Et toi?"

J'étais un peu choquée de sa réaction et surtout gênée de savoir que j'avais avoué que j'étais toujours seule depuis ces 18 années de ma vie... J'avais vraiment l'air bête et j'avais surtout envie de me faire toute petite. Je n'avais jamais réellement penser à avoir un petit ami et encore moins à coucher avec le premier venu... La seule personne qui avait déjà dormi avec moi du sexe opposé n'était autre que mon ami d'enfance. Autant dire que de ce côté la j'étais totalement novice.

J'étais déjà au courant de cette charte de mon coté étant employée dans la même académie qu'elle au final de ce que j'avais pu comprendre. Je souriais alors en la regardant rassurée qu'elle me comprenne sur ce point. Je fini par manger tranquillement mon encas avant de finir le chocolat et commander un jus de fruit commençant à avoir chaud au final. Je regardais alors mon ami avant de répondre doucement:

"Hum je comprend... Cela doit être dommage de voir autant de beaux garçons sans pouvoir tenter de sortir avec eux... "

De mon coté je n'avais que mon meilleur ami dans ma vie ainsi que ce jeune homme que j'avais pu rencontrer au niveau du centre commercial. Je ne pouvais pas dire que j'avais envie de quoi que ce soit avec aucun des deux, l'un car je le voyais comme un frère et l'autre car je ne le connaissais que trop peu. Je fini par remarquer qu'elle n'avait finalement pas changée et j'en était ravie. Je fini par avoir l'envie de lui demander des choses qui peuvent parfois paraitre idiotes:

"C'est comment de te savoir observée au moindre de tes gestes? et de savoir que tu vas être devant tant de monde? tu n'as pas peur? "

Je reste pensive un moment. En fait c’était plutôt flippant, dérangeant mais on finissait par l’oublier. Tant qu’on se tenait tranquille on ne s’apercevait même pas que quelques paires d’yeux nous suivaient à chaque heure de chaque jour. Je lui réponds finalement :

« Et bien… c’est gênant, surtout au début, mais on fini par s’y faire puis je suppose que si on voit tes bêtises on remarque aussi ce que tu fais de bien. »

Je pris une nouvelle gorgée de mon breuvage en prenant garde cette fois à ne pas me brûler la langue, tellement de précautions qu’en fait je souffle pendant bien une minute dessus avant d’en avaler de microgouttes. Il fait bon à l’intérieur de l’établissement prés du radiateur. Je retire finalement ma veste tout en disant :

« D’ailleurs tu te souviens de la p’tite française qui allait chez tes parents, Laure, je l’ai croisée avant-hier, elle est enceinte depuis trois mois, elle te passe le bonjour d’ailleurs. »

C’est vrai elle était bien sympa cette Laure. M’enfin enceinte à dix-neuf ans tout juste. Mais bon elle n’avait pas l’air de s’en portée si mal. Et de se que je sais même si c’était un accident son couple est stable et ses parents plutôt compréhensifs. En fait quand je l’ai croisé au supermarché c’est elle qui m’a reconnue. Honnêtement elle avait bien changé. Elle avait quitté son look de semi-gothique pour un style de petite secrétaire sage. Cette dernière avait bien changé. C’est fou comme dès que l’on perd quelqu’un de vue il peu changer. Aoi, par conte ne me semblait pas très différente. Peut-être plus épanouie ? Les cheveux plus longs ? Mais toujours aussi gentille, timide et posée.

Je me souvenais très bien de chacune des clientes que nous avions dans le magasin et il est vrai que je m'étais rapprochée de pas mal d'entre elle sans réellement m'en rendre compte. Finalement l'une d'elle avait fini enceinte de ce que me disait Amako. Je la regardais alors amusée avant de dire le sourire aux lèvres:

"Je n'ai qu'un an de différence avec elle et je m'imagine mal avoir un enfant dans un an.. Je préfère me poser et mener ma vie à bien avant de faire quoi que ce soit... Enfin si elle se sent bien ainsi tant mieux non?"

J'étais tranquillement en train de boire mon nouveau breuvage lorsqu'une question me vins alors en tête. Je souriais en pensant à cela vu que cela me concernait d'une certaine manière, vu que c'était en parti mon travail, j'espérais juste qu'elle ne se pose pas trop de questions du fait que je m'intéresse à cela.:

"Tu as déjà trouver la personne qui composera pour toi? Il me semble que chaque personne qui monte sur scène en a un non?"

"Je n'ai qu'un an de différence avec elle et je m'imagine mal avoir un enfant dans un an.. Je préfère me poser et mener ma vie à bien avant de faire quoi que ce soit... Enfin si elle se sent bien ainsi tant mieux non?"

C'était bien vrai, Aoi avait un an de plus que Laure, moi un an de moins et aucune de nous deux ne s'imaginais avec un gosse sur les bras si tôt. M'enfin si j'étais tombé enceinte mes parents m'aurait forcé à avorter ou m'aurait flanqué à la porte. Mais effectivement chacun vivait sa vie à son rythme. Nous étions tous différent. Pas forcément mieux ou moins bien que les autres, juste différent.

"Tu as déjà trouver la personne qui composera pour toi? Il me semble que chaque personne qui monte sur scène en a un non?"

Je trouve que Aoi s'y connait beaucoup sur le domaine de la musique. Elle aime ça. Ca se voit. Je trouve ça vraiment dommage qu'elle ne s'y lance pas pour de bon. Je fini la bouché de petit four et articule :

"Et bien comme l'année débute, y a encore rien de certain, mais disons que je travaille déjà beaucoup avec un des compositeurs de ma classe, il est hyper sympa et dynamique, totalement paumé, mais il a du tallent, sa place en S il l'a pas volé. Je crois qu'on forme une bonne équipe, y a des chance qu'on continu à bosser ensemble." 

Je suis tout sourire, parce que c'est comme ça quand je parle de musique, je me laisse emportée.

Elle semblait être bien dans ce milieu et j'étais rassurée. Si je lui avait poser la question c'était surtout pour me renseigner sur cette personne pour peut être l'aider à devenir encore meilleure. Je souriais doucement en l'écoutant parler, j'étais également heureuse pour elle mais je ne savais lui dire que moi aussi j'étais à Saotome d'une certaine manière. Je me demandais comment elle réagirait en apprenant cela mais je ne pouvais pas lui dire tout simplement pour garder ma tranquillité.

"Tu me le présentera? Histoire que je vois qui compose pour toi! Et puis si un jour tu veux me montrer un peu ce que tu fais j'en serais ravie à vrai dire! "

Je souriais amusée de pouvoir lui parler tout de même de cette passion qui m'animais mais je ne pouvais lui dire pourquoi... Je baissais alors doucement la tête en ayant vu mon portable s'allumer. Je regardais alors le sms avant de soupirer un peu doucement en répondant à celui ci avant de regarder mon amie:

"Tu n'auras qu'à passer à la maison si tu veux... Je t'enverrai l'adresse par mail... Par contre je te préviens c'est assez grand et je ne vie pas seule j'ai une colocataire. "

Je lui répond par un hochement de tête enthousiaste. Ce serait avec plaisir, il est vachement sympa, il est totalement à l'Ouest mais tellement gentil et plein d'entrain qu'on pouvait pas lui en vouloir. Et puis je serai vraiment contente de partager avec mon amie ce que je faisais. Ce qui me passionnais. Ce qui Nous passionnais en fait. J'ajoute de vive voie pour accentuer mon signe :

" Avec plaisir ! "

Elle regarde son portable, pianote quelque chose dessus. Je ne sais pas quoi ni pour qui. Après tout ça ne me regarde pas et la curiosité est un vilain défaut. Elle lâche un soupire, comme si le message reçu l'embêter plus qu'autre chose.

"Tu n'auras qu'à passer à la maison si tu veux... Je t'enverrai l'adresse par mail... Par contre je te préviens c'est assez grand et je ne vie pas seule j'ai une colocataire. "

Ca doit être la fin de notre rendez-vous. Le message venait peut-être de son travail ? J'acquisse une fois de plus par réflexe avec un grand sourire :

" Pas de soucis, puis elle doit être sympa pour que tu la supporte H24, je me fais pas de soucis. "

J'avais reçu un message pour m'annoncer que j'allais avoir une deuxième personne à m'occuper. Je soupirais de nouveau en l'écoutant... elle n'y était malheureusement pour rien au final. Je fini par la regarder doucement avant de me lever et me diriger vers le comptoir pour payer l'intégralité des collations. Je revenais alors vers elle en souriant avant de la regarder et dire:

"Je vais devoir rentrer malheureusement... Je suis heureuse d'avoir pu passer cette petite heure avec toi... Je dois avouer que j'avais besoin de me détendre et surtout de sortir de ma bulle.... Un jour je t'expliquerai ce que je fais comme travail, je pense que tu seras ravie de le découvrir! "

Je lui souriais une nouvelle fois lui faisant signe de la main avant de disparaitre, je ne voulais vraiment pas m'expliquer... Pas maintenant en tout cas. Je voulais voir ce que cette célébrité allait pouvoir donner mais surtout si le jeu en valait la chandelle... Je finirai alors par me rendre visible lorsque je m'en sentirai prête... Faire comme certaines personnes...