Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ]

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ] Tumblr_m6jy60Hh4R1r7u4bt

Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ] T8wp

Calme. Uniforme. Impersonnel.

Ses yeux ravis coururent sur la tapisserie, glissant sur chaque surface avec extase et délectation. Voilà où il était censé arriver. Voilà où il arriverait. Le petit garçon baissa ses paupières, brouillant les limites en une masse azur informe, mais étrangement régénératrice. Bien qu'il y ait de-ci de-là des pièces que son engouement pour les valeurs de gris avait dévorées, il y avait toujours des nuisances. La peinture qui s'écaillait un peu. Des éléments qui avaient repris leur couleur d'origine. De nouveaux détails. D'autres personnes. Bruyantes, rebelles, et originales à faire bouillir le sang dans ses veines. Et à offrir quelques soubresauts à son estomac. Mais cet endroit s'étendait sous ses pieds comme un million de carreaux multicolores, c'était beau, si beau. Le sol reflétait le ciel, il avait l'impression de marcher sur du verre et que, sous lui, se déployait un océan d'un merveilleux bleu semblable à un doux cristal.

Yukito s'émerveillait devant cela, mais ce n’était pas grandement nouveau. Un lieu paisible avec mille merveilles, il regardait ses chaussures qui contrastaient avec le carrelage, clignait des yeux et reportait son attention sur le paysage devant lui, s'aventurant toujours un peu plus loin. Chaque bruit, chaque grincement, même le simple fracas de ses pieds lorsqu'il faisait un pas de plus ressemblait à une mélodieuse mélodie, à un chant d'oiseau. Quand il clignait des yeux et qu'il le ré-ouvrait, il redécouvrait le monde à chaque fois, s'extasiait, faisait glisser son regard sur toutes les courbes qui se dessinaient devant lui. Dans cet espace, rien ne bouge. Des souffles de son mélodieux mélangés à des voix cristallines. Mais vient une fausse note qui désorganise l’orchestre silencieux, un grincement et des petits pas. Il referme l’antre de l’agence d’un claquement de métal, et des bruissements vestimentaires épaississent l’atmosphère calme de la pièce.

Les semelles fines reviennent sur leurs parcours. Un mouvement d’épaule déloge le sac de cuir qui atterrit avec négligence sur un bord de banc dans lequel il s’affaisse. L’objet se tenant en face de son immense pupille azurée l’attire, l’aimante, le disciple presque. Mignon enfant animé qui se déplie dans l’espace. Son cheminement semble se séparer, se courbe en des rivages opposés : il peut partir à l’aventure sous la mer de touches monochromes, ou s’enliser jusqu’à un angle éventré de l’habitat, supposément nommé le bureau, afin de recevoir une nouvelle lettre à envoyer. Mais il se laisse tenter par la première. Des pupilles se posent quelques minutes aux alentours, voyant des entités d’objets musicaux et colorés parachevant le décor ambitieux et calme de la pièce ornementée. Les doigts s’aventurent de façon timide jusqu’aux touches volumineuses, laissant un son s’échappait. Juste un.

Les phalanges s’arrêtent soudainement, il n’aurait peut-être pas dut entreprendre ce geste si anodin. Pourtant, les petits doigts reprennent leurs ascension de plus belle, chutant sur les touches du piano scintillant. Plusieurs sons se joignent aux premiers, rendant l’atmosphère plus colorée à son goût, avec un petit sourire aux lèvres. Alors il resta ici, drapé dans son silence et sa protection monochrome du piano. Il écouta sa propre respiration et le son que produit l’instrument se réverbérait sur les murs de la salle en un écho faible et régulier. Il était dans un songe dans le pays des songes. Belle mise en abîme. Mais pour l'heure, Yukito était satisfait dans sa tranquillité et la vérité de la teinte des murs.

Puis, un son plus grave s’élève parmi tans d’autres, un martèlement de semelles sur le carrelage de la pièce. Peut-être n’est-ce qu’un son parasite, un son parvenu de loin. Il n’empêche que les doigts ne s’agitent plus de manière peu synchronisés et que la pupille dévie sur une masse informe qui se dresse à ses côtés. Sa large pupille bleu se redresse et aperçoit une idole. Les joues se teintent d’un joli rose et l’œil de Yukito se baisse autant que la tête, de manière honteuse.

« Désolé ! Je ne voulais pas déranger, je ne le referais plus ! »

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Date d'inscription : 07/01/2015

SHUDDERS AND BLUSHES ★

Shining Agency - Iwasaki Yukito

Il se lève, fait trois pas vers le centre du plateau, brandissant toujours ton katana, l’air menaçant.

Kaori relu la phrase encore, et encore, visualisant à chaque fois le mouvement dans sa tête. Se lever, marcher vers le centre, laissant ses larges vêtements onduler autour de son corps, fendant l’air de son sabre, les sourcils froncés derrières quelques mèches sauvages de cheveux fins. La réalité n’était pas tout à fait équivalente. Assit derrière son bureau, la tête entre les mains, le jeune homme n’avait rien du puissant guerrier dont faisait état son scénario. Bien sagement vêtu d’une chemise et d’un pantalon bleu marine, le classique Kaori avait bien pris soit de dégager son visage de toute mèche de importune à l’aide d’un bandeau de tissu. Il ne supportait pas d’avoir les cheveux dans les yeux lorsqu’il étudiait. Un thé fumant reposait dans un coin du bureau.

Sa concentration s’émoustillait. Il n’arriverait à rien en se contentant de repasser la scène dans son esprit, il le savait bien. Deux heures qu’il s’était attelé à apprendre son rôle par cœur. Bien sûr, cela n’avait rien de fort glorieux. Une simple apparition de quelques secondes dans un téléfilm, mais pour le jeune homme, c’était déjà beaucoup. Il n’y avait pas de petit travail, s’évertuait-il à se répéter. C’est en accumulant de l’expérience qu’il obtiendrait de plus gros travaux, il le savait. Aussi était-il décidé à se donner à fond pour réussir celui-ci. Restait à faire fonctionner sa mémoire pour apprendre sa maigre réplique et ses actions pour les accomplir à la perfection le jour du tournage. A vrai dire, la mémorisation n’était pas nécessairement problématique pour le jeune chanteur, surtout pour un si petit rôle. Il était surtout concentré sur l’intonation et la dimension à ses gestes. Le théâtre, ce n’était vraiment inné chez lui. Trop raide, trop inexpressif, il faisait de gros effort pour s’adapter à cette facette de son métier qu’il n’avait pas eu l’occasion d’expérimenter plus jeune.

La porte de la salle de détente claqua sèchement, se refermant sur un membre de l’agence qui lança un au revoir par dessus son épaule. Kaori leva un œil timide, et observa circulairement la pièce. Elle était vide à présent. La télévision tournait toujours, mais ses collègues s’en étaient tous allés. Se levant précipitamment, le jeune homme repoussa sa chaise contre le bureau, empoignant d’une main son script et de l’autre la télécommande. Il éteignit l’appareil, coupant court à la tirade déprimante d’une Miss Météo blasée d’annoncer encore et encore la même neige sur Tokyo pour les jours à venir. Le silence revint dans la pièce. Son scénario en main, Kaori se saisit du balai qu’il avait repéré un peu plus tôt derrière la porte et en dévissa la brosse pour ne conserver que le manche. Muni de son superbe katana de fortune, il alla s’installer contre le mur, s’accroupissant maladroitement, cherchant à mimer la position supposée de son personnage. Maintenant que ses camarades étaient partis, il allait pouvoir répéter sans craindre le ridicule. Ayant trouvé un certain équilibre, il demeura en position un instant avant de décompter dans sa tête.

3, 2, 1.

Il se leva brusquement, prenant appuie sur son pseudo-katana, et cherchant à a exprimer son assurance, s’avança de trois pas fermes vers le centre de la pièce, faisant tournoyer le manche à balai entre ses doigts.

« N’espérez pas nous anéantir aussi facilement, félons ! » Rugit-il (pas trop fort quand même).

Le katana fendit l’air tandis qu’il frappait un ennemi invisible, qui se trouva être sa tasse de thé, qui déversa son contenu sur le bureau heureusement vide. Kaori poussa un juron. Lâchant le balai, il alla arracher quelques feuilles d’essuie-tout près de la kitchenette et épongea rageusement le liquide brûlant, vexé de sa maladresse. Décidément, ce n’était pas gagné. Au même moment, la porte s’ouvrit à la volée et une jeune idole dont Kaori ignorait le nom entra telle une tornade pour venir se vautrer dans le canapé, rallumant le poste de télévision et montant le son au maximum. Elle ignora son collègue qui s’était empressé de repousser le manche à balai du pied pour le dissimuler. Poussant un léger soupir de frustration, le jeune homme se résolut à remettre à plus tard sa séance de répétition. Il avait espéré trouver un peu de calme à l’agence et échapper au regard moqueur de son frère lorsqu’il s’exercé, mais visiblement, c’était une erreur de croire qu’il serait seul un après-midi de semaine. Abandonnant son script et son sac sur le bureau, Kaori préleva quelques pièces de monnaie dans son portefeuille et quitta la pièce. Après tout, c’était bien l’occasion de prendre une pause.

Il longea le couloir jusqu’au distributeur. Ses pièces glissèrent dans un cliquetis clair dans la fente de la machine. Il choisit un paquet de Pocky qui tomba dans le tiroir. Se saisissant de son achat, il s’apprêtait à se diriger vers la sortie de l’agence pour aller grignoter dehors quand un son familier attira son attention. Calant un biscuit entre ses dents, le jeune homme s’approcha de la pièce d’où semblait provenir le bruit. Quelqu’un jouait du piano. Des doigts glissaient incessamment sur le clavier, de Do à Si, et vis vers ça. Ça ne ressemblait pas vraiment à une mélodie à vrai dire. C’était anarchique, maladroit. Il n’avait jamais entendu quelqu’un jouer de cette manière à l’agence. Généralement, les idoles s’abstenaient de toucher aux instruments qu’ils ne maitrisaient pas. Curieux de voir qui pouvait bien jouer, Kaori poussa la porte, enfournant un nouveau Pocky dans sa bouche. Devant l’instrument, un garçon agite ses doigts au hasard sur les touches luisantes. Il ne s’agit pas d’une idole ! Le jeune homme l’avait déjà vu passer à l’agence régulièrement, c’était un petit coursier du quartier. Amusé, le chanteur s’approcha lentement jusqu’à se tenir aux côtés du petit garçon. Celui-ci cessa soudain de jouer et leva vers lui des yeux immenses. Ses joues devinrent vite pourpres. Il baissa la tête avec empressement.

« Désolé ! Je ne voulais pas déranger, je ne le referais plus ! »

Kaori lui adressa un petit sourire. Il s’assit sur le banc, à côté du jeune joueur et effleura le clavier du bout des doigts.

« Ne t’inquiète pas, tu ne déranges personne. » Le rassura-t-il en portant un biscuit à ses lèvres. Il le croqua distraitement, il feuilleta le registre de partition demeuré sur le pupitre avant de reposer son regard vert sur le garçon. « Tu es le jeune coursier que je vous souvent passer ici non ? Désolé, j’ignore ton nom. Tu as déjà joué du piano ? » S’enquit finalement Kaori en lui tendant sa boite de Pocky, l’invitant à se servir s’il le désirait.

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

Les accidents arrivent toujours au mauvais moment. D’autant plus lorsque la personne souhaite être rapide, le résultat final n’est jamais celui escompté. Lorsque la malchance est collée à ses trousses, il est bien obligé de s’y faire. C’est comme prévu d’avance et étrangement, Yukito au sentiment d’en être régulièrement la cible. Année après année, semaine après semaine, le jeune garçon avait laissé couler le flot d’une jeunesse aiguisée, ce petit oisillon parfois bougon dont les ailes cristallisées étaient devenu un coursier de sa maturité précoce, lorsqu’il s’était tôt, joint à la trame tissée par les agences et le mode de vie, lui pavant la route en croisant la compagnie de ceux qu’il nommait, comme quiconque ailleurs et partout dans la ville, des idoles montantes. Pour des raisons qui n’appartenaient qu’à lui, et qu’il taisait volontairement, les jeunes idoles avaient été, et étaient toujours, sa plus grande source de curiosité, et, à proprement parlé, d’indiscrétion. Indiscrétion quand à ceux dont la présence crasse se voulait limitrophe de celle des jeunes chanteurs ou compositeurs qui représentaient une source de joie potentielle pour la courte vie de Yukito, joie qui n’aurait en aucun cas la permission de vivre une seconde de plus dans les locaux de l’agence.

Ainsi, le regard azuré du jeune brun s’encra dans ceux de son ainé, son faciès de jeune enfant était un masque de changement perpétuel et d’une rapidité à tout épreuve, ne s’adaptant pas parfaitement à la situation qu’il vivait, aussi riche d’expressivité que l’un de ses yeux en était dépourvue, timidité drapée de rose, souriant au son des lèvres qui s’expriment à son encontre. Voyant la boîte de pocky tendu vers lui, la petite paume s’engouffra non sans un brun d’hésitation et en retira un biscuit. Yukito adore les sucreries et gâteaux en tout genre, même si sa tête lui avait refusé ce privilège, son instinct s’était rué dessus sans autre forme de procès.

« Merci… »

Ainsi donc le petit ne résista guère longtemps à l’envie d’échafauder quelques desseins afin d’en savoir plus sur son interlocuteur, tout en subtilité. Cependant, concernant Yukito, cela ne sera pas une mince affaire et il en a affreusement conscience. Il s’avéra cependant que tant qu’il n’eut pas identifié avec précision la personne, Yukito préféra y aller en douceur et troqua son statut d’enfant apeuré, animé par une inquiétude en voyant le jeune homme, par un masque plus naturel. En mangeant doucement son pocky, son esprit vrille en des ramifications bouleversantes, depuis le creux de son âme. Il aime décidément trop ces biscuits. Son menton se redresse bien en hauteur, faisant bivouaquer son visage vers le jeune idole.

« Oui c’est ça, je m’appelle Iwasaki Yukito. Et toi ?»

Des mots. Encore des mots qui coulent sur lui sans s’accrocher. La parole cherche l’accomplissement impossible, celui, peut-être, de piquer à vif sa curiosité. Un des affects pour ainsi dire humains, qui comprime tout les êtres indistincts. Yukito n’échappe pas à la règle et s’y accroche férocement. Sa large pupille s’encre dans ceux de son interlocuteur et il semble s’apaiser. La timidité semble être partit aussi vite qu’elle était arrivée. Masque changeant.

« J’ai déjà joué un peu de piano avec ma mère, mais j’ai arrêté. Et toi, tu joues du piano ou d’un autre instrument ? »

En parlant d’un passé peu fructueux, il lui semble comme percevoir des déflagrations de tout, puis de rien. Des sensations oubliées qui reviennent éclater dans ses tripes comme s’il ne les avait jamais déracinées des années plus tôt. Un frôlement discret sur son œil bandé. Et puis parfois le néant. Un néant immense qui comprime son estomac. Cette impression de solitude absolue. Et le monde n’a plus vraiment la même gueule. La tête chavire vers son biscuit qu’il grignote à petite bouchée, puis sa pupille se relève.

« Et toi, tu es un chanteur ou compositeur ? »

Tant d’indiscrétion malheureuse. Une espérance bellement empaquetée dans le papier criard de son optimisme, le tout noué par un ruban virginal de relativisme. Se rendant irrévocablement compte de toute questions posées jusqu’ici sont pour le moins indiscrètes et nombreuses, la teinte rosée semble être de retour. Il secoua alors ses petites paumes d’un geste énergique. Pourtant, la curiosité dévore sa figure sans poser concrètement les limites du destinataire ciblé. La colonne se redresse d’autant plus et un sourire se pose sur ses lèvres.

« Pardon, pardon. Je suis trop curieux. »

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Date d'inscription : 07/01/2015

SHUDDERS AND BLUSHES

Tandis qu’il feuilletait les partitions sur le pupitre, Kaori suivait des yeux les notes qui s’étalaient sur le papier, glissant le long des lignes. Il s’agissait là de mélodies pour la plupart composées pas des collègues. De vulgaires photocopies grossièrement reliées par un anneau de plastique. Le garçon en avait joué quelques-unes, bien qu’il n’utilise que très rarement le piano de l’agence. Il avait peur de déranger, d’être écouté. Il avait un rapport très intime, très pudique avec la musique, particulièrement avec la sienne. Il refusait qu’on l’entende jouer ou chanter tant qu’il n’était pas certain de la qualité de sa production. Evidemment, lorsqu’il ne s’agissait que de lire une feuille de papier et de la retranscrire sur les touches ivoires de l’instrument, c’était différent, mais là encore, sa timidité l’empêchait de jouer détendu. Relâchant la page qu’il parcourait depuis quelques secondes déjà, Kaori reporta son attention sur son jeune camarade.

Le garçon avait hésité un instant, le regard incertain, avant de plonger sa main dans le paquet de gâteau qu’on lui tendait. Dans un froissement sec, il parvint à extraire un gâteau de l’emballage, remercia son interlocuteur et le porta à ses lèvres, entreprenant de le grignoter lentement, tel un rongeur. L’enfant étant servit, Kaori déposa la boite en carton encore plein sur le dessus du piano et posa sagement ses paumes sur ses cuisses, observant les touches luisantes du piano devant lui, ne sachant trop que dire. Finalement, le jeune garçon reprit de lui-même, répondant à la question précédemment posée.

« Oui c’est ça, je m’appelle Iwasaki Yukito. Et toi ?»

Iwasaki Yukito. Maintenant qu’il l’entendait, ce prénom ne lui était pas étranger. S’il n’avait jamais adressé la parole au jeune coursier, il en avait déjà entendu parlé au sein de l’agence. Il était bien courageux de travailler à son âge. Le chanteur ne pu s’empêcher de penser qu’à son âge, il se contentait de se laisser porter par ses parents sans jamais chercher à s’émenciper. Quel garçon faible il était. Il n’avait jamais eu l’insolence de Rin ou l’assurance de son frère ainé. Il demeurait effacé, depuis toujours, acquiesçait et s’exécuté. Ce n’était certainement pas le gentil Kaori-kun qui aurait pris l’initiative de devenir postier ! L’idole ouvrit la bouche pour répondre, mais le fameux Yukito ne lui en laissa pas le temps.

« J’ai déjà joué un peu de piano avec ma mère, mais j’ai arrêté. Et toi, tu joues du piano ou d’un autre instrument ? »

Le garçon aux cheveux bleus sourit, amusé. Lui aussi, c’était sa mère qui lui avait appris à jouer, le soir quand elle rentrait du travail. Il s’installait derrière le piano et frappaient les touches au hasard en riant, inondant la maison d’un brouhaha ignoble, mais tellement amusant, du moins de l’avis du petit garçon qu’il était. Un peu las de cet enchainement de sons disgracieux, la mère du garçon avait commencé à lui apprendre à jouer dès qu’il eut l’âge de comprendre comment coordonner ses petits doigts potelés. Dans le même temps, il se demanda pourquoi Yukito avait cessé de jouer, sans oser demander. L’œil dévoilé du petit garçon se leva vers Kaori tandis qu’il mâchouillait son pocky. Une fois encore, le chanteur n’eut pas le temps de formuler une réponse.

« Et toi, tu es un chanteur ou compositeur ? »

Sa frimousse était illuminée. Il enchainait les questions sans même attendre de réponse, piqué de curiosité. Le jeune homme ne pu s’empêcher de se gonfler d’un maigre orgueil. Il était rare qu’on s’intéresse à lui, à sa vie. Il n’était guère populaire, du moins pour le moment, la plupart de ses apparitions passaient inaperçue. Flatté, il gratifia le garçon d’un large sourire.

« Pardon, pardon. Je suis trop curieux. »

« Ne t’inquiète pas ! Il n’y a pas de mal. » Le rassura Kaori.

Se rejetant légèrement en arrière, il s’étira langoureusement, passant son bras derrière sa nuque tout en se remémorant les questions du jeune homme pour y répondre dans l’ordre. Grattant distraitement l’arrière se son crâne d’une main, il attrapa un pocky qu’il glissa entre ses dents, posant son regard émeraude sur son camarade.

« Voyons voir… marmonna-t-il, la bouche pleine. Reprenons du début. Je m’appelle Terashima Kaori. Enchanté, Yukito-kun ! »

Il tendit précautionneusement une main au petit garçon.

« Je suis une idole, mais bon, je viens de débuter alors… dire que je voudrais devenir une idole serait plus correct. Et je joue du piano en effet, c’est aussi ma maman qui m’a appris, quand j’étais tout jeune. Tu veux qu’on essaye de jouer ensemble ? » Proposa-t-il en feuilletant à nouveau les partitions jusqu’à en dénicher une facile. « Tu sais lire une partition ? » S’enquit-il en laissant ses doigts glissés sur les touches, parcourant en cascade le clavier tout entier, faisant résonner les notes une à une dans la salle, de la plus grave à la plus aiguë.

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

« Ne t’inquiète pas ! Il n’y a pas de mal. »

Quand bien même son interlocuteur essaie de rassurer le jeune adolescent, le brun aux reflets bleutés ne peut s’empêcher d’éprouver une certaine gêne vis-à-vis de son indiscrétion et sa curiosité bien trop immense. Mais même si le jeune Yukito se trouve en ce lieu calme et à ses côté se trouve une idole, il ressent comme un phénomène synthétique qui apporte un confort étrange, à la fois bénéficiaires de ce train de balle émotionnelle qu’est Yukito. La frimousse du brun s’étira en un sourire timide, mais empli d’une certaine joie. Son tempérament est sa curiosité est aussi simple que de faire ses lacets. Le petit hocha la tête d’un signe distinct.

« Enchanté Kaori-san, mais tu peux aussi m’appeler « Yuki » , on me surnomme comme ça. »

La petite paume du garçon se tend et se pose tout contre celle de l’idole en face de lui. Elle n’est que plus brève et plus bancale encore, mais il n’est pas habitué à ce genre de contact. En terme général, on ne lui apposait un intérêt que lorsqu’il livrer sa tâche convenablement. Et encore, certain ne le remercier même pas. Alors avoir une main tendue vers lui, ce n’était pas une habitude. Il la serra doucement, bien que cela ne doive même pas se ressentir. Il relâche la prise et pose sa main contre sa cuisse.

« Je suis une idole, mais bon, je viens de débuter alors… dire que je voudrais devenir une idole serait plus correct. Et je joue du piano en effet, c’est aussi ma maman qui m’a appris, quand j’étais tout jeune. Tu veux qu’on essaye de jouer ensemble ? »

Il semble que ces deux jeunes garçons partagent des intérêts et des points communs qui les unissent concernant la musique, il est quelque chose de beaucoup plus même pour des caractéristiques superficielles. Peut-être n’est-ce qu’un hasard sur les rêves, indice de leur apprentissage sur cet instrument. C’est une compatibilité et une réalité invisible torsadée. Mais Yukito est persuadé qu’il faut avoir foi dans ce que chacun accomplit, dans chaque autre avenir et les choses que chacun à l’intention de faire. Mais le jeune garçon ne peut se rappeler le rythme de son thorax qui s’écrase et se soulève douloureusement, l’esprit qui semble traumatisé, perdu en plein désarroi et se sent comme il est dans la douleur. Il finit par secouer la tête doucement, il s’était perdu dans ses pensées.

Son œil non bandée se reposa sur son interlocuteur aux cheveux tout aussi bleutés que celui de Yukito, essayant de voir les bons côtés du point en commun qu’ils partagent tout les deux. Esquisse d’un léger sourire, bien que gêné. Il semble avoir une ruée chimique invoquant un sentiment de convoitise à ce qu’on lui propose de jouer ensemble, mais un autre sentiment est une histoire plus longue et qui reste encrée.

« Tu sais lire une partition ? »

Le jeune hocha vivement la tête. Il savait lire les partitions sans la moindre difficulté, mais il y a tout lieu de s’inquiéter lorsque quelqu’un essaie de lui apprendre le piano. Même avec la promesse d’éternité à sa maman de continuer à jouer, il prend considérablement plus de temps à bien visualiser les touches, non pas parce qu’il a du mal. Après tout, le fait de ne posséder qu’un œil est une habitude et non une contrainte. C’est le souvenir d’un passé douloureux qui ne stop. Il faut avoir donc le don d’être patient. Il observa simplement les doigts de l’idole glissés sur les touches.

« Je sais lire une partition, mais de là à jouer…Je ne suis pas vraiment doué… »

Ce n’est pas tant le fait de prendre du temps, il est habitué, mais le plus important est la blessure qu’il cache, celle qui saigne lentement au fond de son thorax et qui se refuse de guérir. Ce n’est que la preuve qu’il existe des moyens de le sentir, que ce n’est pas physique, mais bel et bien réel dans son esprit et que rien ne semble barbiturique les années de chagrin inutile comme les lèvres éthérées d’un jeune garçon émotionnel.

« Même si tu veux devenir une idole, pour moi, le fait d’être ici est que tu en es déjà une. Tu n’es peut-être pas encore connu du plus grand public, mais ça ne saurait durer. »

Yukito vient d’énoncer ses propos avec honnêteté, bien qu’il n’hésite pas à mentir de tant à autre et ne le renie excessivement pas. Ce dernier ne jure que par la curiosité des gestes et des propos, quitte à foncer tête baissée et en essuyer plus tard les conséquences, quelles soient bonne ou mauvaises. Ce n’était assurément pas un mini justicier clamant son devoir pour l’obtention d’un possible Salut. Il n’en avait que faire. Il disait simplement ce qu’il pense, le menton renversé sur les touches et la pupille azurée qui fixait la monochromie des touches et la rythmique des doigts synchronisés.

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Date d'inscription : 07/01/2015

SHUDDERS AND BLUSHES

« Enchanté Kaori-san, mais tu peux aussi m’appeler « Yuki » , on me surnomme comme ça. »  

Il tendit à son tour le bras et vint presser sa paume contre celle de Kaori qui resserra doucement ses doigts longs autour. Ils échangèrent une brève poignée de main, un peu maladroite. C’était devenu naturel pour le chanteur de saluer ainsi ses interlocuteurs, mais se mettant à la place de Yukito, il ne se rappela pas en avoir fait autant à son âge. A la faible prise de jeune garçon, il devina que celui-ci n’avait pas l’habitude. Cela dit, Kaori n’avait jamais su serrer très virilement la paume des autres hommes. Il lui arrivait parfois de rencontrer des armoire à glace qui se faisait un malin plaisir à l’ébranler tout entier d’un simple à-coup de l’avant bras. Son allure gracile était après tout des plus féminine, et la personnalité attachée à ce corps maigre ne tranchait pas avec ce constat de prime abord. Les doigts de Yukito finirent pas se délier, et Kaori lui-même relâcha sa prise. D’un même mouvement, ils reposèrent leurs paumes bien à plat sur leurs cuisses respectives.

A sa dernière question, le petit garçon semblait hésiter un temps, observant l’air penaud les doigts de Kaori qui parcourait le clavier. Il paraissait au pianiste que les notes continuaient se de répercuter inlassablement contre les murs de la pièce, encore à ce moment précis, alors qu’il avait cessé de manipuler le piano depuis plusieurs secondes. Il adorait cette impression, comme si son corps tout entier vibrait sous l’action des ondes sonores.

« Je sais lire une partition, mais de là à jouer…Je ne suis pas vraiment doué… » Expliqua finalement le coursier.

Un court silence s’installa, durant lequel Kaori se demanda s’il devait chercher une partition simple, ou si Yukito n’avait simplement aucune envie de jouer. Celui-ci fini par mettre un terme à sa réflexion, revenant sur son propos précédent.

« Même si tu veux devenir une idole, pour moi, le fait d’être ici est que tu en es déjà une. Tu n’es peut-être pas encore connu du plus grand public, mais ça ne saurait durer. »

Un sourire mince étira les lèvres de Kaori. Si seulement c’était aussi simple ! Il rigola intérieurement, s’imaginant ébouriffer les cheveux de jeune garçon. Bien sûr, il était trop pudique pour entreprendre un tel geste. Il resta donc immobile, un brin touché par la confiance de Yukito. Après tout, il ne l’avait jamais entendu ni chanter, ni jouer. Il aurait bien pu être médiocre que ses paroles auraient été les mêmes. Bien sûr, il avait passé l’examen de fin d’année de Saotome, mais la musique n’avait rien d’un talent pour lui. C’était un mécanisme, un apprentissage long et fastidieux. Ceux qui n’ont pas de talent n’ont que leurs efforts pour réussir, n’est-ce pas ? De qui était cette citation déjà1 ?

« C’est gentil ! Quoi qu’il en soit, je ferais de mon mieux, c’est sûr. Et puis, la célébrité, ça ne m’inspire pas vraiment, je voudrais juste pouvoir vivre de la musique. » Admit-il en reposant délicatement le bout de ses doigts sur le piano. « ça t’embête si je joue un peu ? »

Il tourna quelques pages du livret de partition, mais ne trouvant aucune mélodie lui convenant, il se résolu à jouer une qu’il connaissait par cœur, espérant ne pas importuner le jeune coursier. Qui sait, peut-être aura-t-il envie de tenter quelques notes après cela ? Positionnant ses doigts sur les touches ivoires, il entreprit de jouer quelques notes, étudiant le visage de son interlocuteur.

1 : De Syo, bien sûr, mais bon, on va pas le citer comme un auteur connu

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

« C’est gentil ! Quoi qu’il en soit, je ferais de mon mieux, c’est sûr. Et puis, la célébrité, ça ne m’inspire pas vraiment, je voudrais juste pouvoir vivre de la musique. » Admit-il en reposant délicatement le bout de ses doigts sur le piano. « Ça t’embête si je joue un peu ? »

Le petit secoua la tête, cela ne le dérange aucunement. Bien au contraire ! Il se laisse donc entraîner par la mélodie. Le jeune coursier n’était pas pourvu du même sens pragmatique, ni de l’ingéniosité de son interlocuteur, mais avait tendance à laisser sa créativité et sa joie de vivre éclatait quand il est question de cet art musicale. La satisfaction est lisible sur chaque traits fins du jeune garçon tant les sonorités et les sentiments avenant sont présent.

Son interlocuteur jouait comme si cela faisait partie de lui intégralement. Ainsi, il se fondait complètement dans le décor environnement, et Yukito n’avait jamais entendu une jeune idole jouait aussi bien, il avait l’impression que le jeune qui jouait camouflait la puissance de son art aux yeux de tous, peut-être pour mieux admirer le bonheur des autres une fois celle-ci révéler. C’était en tout cas l’impression du petit brun aux reflets bleutés. Il ne disait pas un mot. Ses bras se tendaient et se détendaient tandis qu’il hésitait à jouait quelques petites notes, sans pour autant vouloir mettre fin à l’action entreprit par le jeune homme.

Le sourire du jeune coursier ne semblait jamais dépérir, les babines étaient constamment surélevés, révélant un éclat de bonheur perpétuel. Mais Yukito avait quelque peu du mal a supporter les émotions trop puissantes. Absolument pas en vérité. Plus elle gagnait en intensité et plus cette simple vérité lui était bien plus douloureux que n’importe quelle commotion, mais c’était là un secret qu’il avait l’intention de garder pour lui. Il secoua la tête afin de reprendre le fil des événements.

« Tu joues trop bien ! »

Une belle rencontre, c'est parfois aussi une question de temps, il faut se trouver l'un l'autre au bon moment. Il est des petites choses que l'on laisse derrière soi, des moments de vie ancrés dans la poussière du temps. On peut tenter de les ignorer, mais ces petits riens mis bout à bout forment une chaine qui vous raccroche au passé. Il donne trop d'importance aux choses qui n'en ont pas. On a deux vies en soi. Celle que l'on connaît et une autre, qui nous attend. Timidement, les mains se tendent et les doigts se posent sur les touches monochromes. Un effleurement, et puis, elle devint plus sérieuse. Le jeune coursier joua les toutes premières notes sans réelle difficultés, mais bien vite, il se stoppa en fronçant les sourcils. C’était devenu un peu compliqué. Il reporta sa large pupille azurée sur son interlocuteur, un large sourire aux lèvres.

« C’est pas du grand art comme toi, mais c’est tout ce que j’arrive à jouer de cette musique. »

Ce n'est pas seulement l'endroit où l'on va qui donne un sens à la vie, mais aussi la façon dont on s'y rend et Yukito était plutôt satisfait d’être ici. La vie se goûte à l'appétit de tous les jours. C'est pendant qu'on calcule, qu'on analyse les pour et les contre, que la vie passe et qu'il ne se passe rien. C'est pourquoi, parfois, Yukito prend souvent les choses en main. Rien n'est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables. Il secoue la tête d’un geste timide en regardant Kaori.

« Qu’est-ce qui t’as donné envie de devenir idole ? Juste le fait de vouloir vivre de la musique ? Parce que j'ai l'impression que tu es un peu...timide ? Pudique ? »

Pas de diplomatie. Pas plus que d'indiscrétion. Pauvre Kaori.

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Date d'inscription : 07/01/2015

Shudders and Blushes

Yukito ne rechigna pas. Alors que Kaori jouait les premières notes, il avait observé un peu craintivement les traits du garçon. Il ne semblait pas agacé, ni mécontent, mais plutôt paisible. Rassurée, le garçon aux cheveux bleus détourna son regard en direction du mur, face à lui. Faute de partition, il se contenta de fixer son regard au loin, et surtout à l’écart de ses doigts. Il avait la fâcheuse tendance de s’emmêler s’il regardait les touches. Non, seule lui suffisait sa mémoire. Il connaissait chaque note, chaque sonorité, chaque touche par cœur. Ses doigts allaient et venaient avec fluidité, et pour une fois, il n’avait même pas besoin de réfléchir. Il finit même pas se détendre, malgré la présence d’un auditeur, au point que ses paupières finir par se fermer. Il aimait cette mélodie, c’était une de ses préférées, elle était douce et agréable à jouer. D’où venait-elle ? Il n’en était plus très sûr, mais il lui semblait qu’un camarade de sa classe à Saotome la lui avait offerte.

Elle n’était pas si longue, cette musique, mais il lui sembla jouer longtemps. Si longtemps qu’il en oublia Yukito. Il ne pensait plus qu’à ces notes qui défilaient sous ses doigts fins, et à cette partition qui se déroulait dans sa tête, qu’il s’attachait à suivre avec application. Son corps se balançait en rythme, de même que son pied sur la pédale, qui pressait mécaniquement l’objet lorsque cela était nécessaire. Les sons résonnaient sur les murs de la pièce, l’emplissant d’un délicieux brouhaha. Kaori aimait ça. Il aimait le piano, il aimait cette musique. Et c’est sur cette pensée sa dernière note mourut lentement pour laisser place au silence. Kaori poussa un profond soupire de contentement et de soulagement mêlé. Ses doigts demeuraient immobiles au dessus des touches, légèrement tremblants. Le calme rendu fut de courte durée.

« Tu joues trop bien ! » S’exclama le jeune garçon avec enthousiasme.

Kaori baissa un peu les yeux, gêné. Il n’avait pas l’habitude de recevoir des compliments aussi spontanés. Les mains du jeune garçon s’étaient timidement approchées du piano. Le chanteur allait l’encourager à jouer, mais de lui même, il posa le bout de ses doigts sur l’ivoire de l’instrument, avant d’entreprendre d’enchainer quelques notes. Il joua quelques secondes avant de retirer des mains, une mou sur le visage. Son visage s’éclaira d’un sourire tandis qu’il se tournait vers le jeune homme.

« C’est pas du grand art comme toi, mais c’est tout ce que j’arrive à jouer de cette musique. »

Du grand art, du grand art, il fallait le dire vite. Il ne faisait que suivre bêtement une partition, n’importe quel musicien en ferait autant. Il n’était pas compositeur, cette mélodie n’était pas de lui, et il n’avait pas usé de sa voix. En d’autres termes, il n’avait fait que respecter une série de note, mécaniquement. La musique était de l’art, son jeun n’en était certainement pas.

« Moi je trouve que tu te débrouilles très bien. Avec de la pratique, tu t’en sortiras comme un chef ! » L’encouragea Kaori en mettant de côté ses pensées à propos de la première partie de l’affirmation du petit garçon.

« Qu’est-ce qui t’as donné envie de devenir idole ? Juste le fait de vouloir vivre de la musique ? Parce que j'ai l'impression que tu es un peu...timide ? Pudique ? »

Le jeune homme fut un peu pris au dépourvu. Il ne s’attendait pas à voir Yukito enchainer de la sorte. Il se dandina un peu sur le banc, cherchant ses mots. Pourquoi ? C’était une question qu’il se posait souvent en quelque sorte. Pourquoi avoir voulu devenir idole. Le coursier marquait un point, il était discret et sans charisme. Pour autant, malgré son indécision et sa faible présence, il avait toujours plus où moins consciemment aspiré à quelque chose de bien plus grand que lui. Il aurait voulu sortir du lot, marquer les cœurs des gens d’une manière ou d’une autre. Ce n’était pas flagrant, et d’ailleurs, c’était un désir que le chanteur n’avait jamais vraiment assumé. Comment l’expliquer à un petit garçon si curieux, alors qu’il ne se l’était jamais vraiment avoué à lui-même ?

« Eh bien. Je ne sais pas vraiment. En vérité je n’ai jamais vraiment su quoi faire de ma vie. Et la seule chose qui m’a intéressé c’est la musique. Quand mon petit frère a voulu s’inscrire à Saotome, j’ai trouvé l’idée intéressante, alors j’ai passé le concours sans trop penser que je saurais être admis. Et voilà où j’en suis. »

Il marqua un pause, le regard par terre, avant de relever la tête pour fixer Yukito dans les yeux, un sourire penaud collé aux lèvres.

« J’ai vraiment pas le charisme d’un chanteur de renom, hein ? » Fit-il en riant faiblement.

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

« Eh bien. Je ne sais pas vraiment. En vérité je n’ai jamais vraiment su quoi faire de ma vie. Et la seule chose qui m’a intéressé c’est la musique. Quand mon petit frère a voulu s’inscrire à Saotome, j’ai trouvé l’idée intéressante, alors j’ai passé le concours sans trop penser que je saurais être admis. Et voilà où j’en suis. »

Yukito hocha doucement la tête, assimilant les nouvelles informations. Alors comme ça, l’idole avait un jeune frère ? Les questions demeurent dans les engrenages de son crâne, sans pour autant oser s’aventurer sur ses lèvres. Et tant mieux, sans doute. Mais une question lui survient plus rapidement. S'il avait fallu recommencer, aurait-il changé quelque chose à sa vie ? Mais il chassa cette interrogation de sa tête. Cette question n'avait aucun sens. La vie n'était pas un jeu vidéo avec un nombre de choix multiples. Le temps passe et on passe avec lui, faisant le plus souvent ce que l'on peut plutôt que ce que l'on veut. Le destin fait le reste et la chance vient mettre son grain de sel dans tout c'est tout. La vie se goûte à l'appétit de tous les jours. Et il est des êtres dont c'est le destin de se croiser. Où qu'ils soient. Où qu'ils aillent. Un jour ils se rencontrent. Qu'importe le lieu où ils se trouvent, qu'importe la situation dans laquelle ils sont seuls le moment compte. Rien n'est impossible, seules les limites de nos esprits définissent certaines choses comme inconcevables.

« J’ai vraiment pas le charisme d’un chanteur de renom, hein ? »

Ses simples mots s'échappèrent de sa bouche suivie d’un faible rire. La petite tête se bascula, s’agita d’un geste rapide, semblant être complètement catégorique. Ses yeux étaient allumés d'une étincelle particulière face au jeune homme aux cheveux bleus. On ne peut pas tout vivre, alors l'important est de vivre l'essentiel. Il est des journées faites de petits riens, des journées dont on se souvient longtemps, sans que l'on puisse vraiment savoir pourquoi. Et en ce moment même ce n'est pas un petit rien d'une journée, mais une après-midi qui risque de le marqué pendant longtemps lui et ses compatriotes. Yukito était encore bien jeune, mais il avait confiance aux dires du jeune homme. Le jeune coursier était une véritable boule d’énergie et sentait que son ainé était bien calme, mais timide, à la voir se dandiner sur le banc. Yukito lui offrit un large sourire, plus confiant que jamais.

« Je ne m’en préoccupe pas plus que ça. Honnêtement, je préfère encore une idole talentueuse sans charisme, qu’un autre qui n’est connu presque pour ça. Et puis, tu peux le surmonter, apprendre comme tu veux m’apprendre le piano ! »

Les joues se tintent légèrement de roses, le corps frêle s’agite nerveusement. Le petit brun aux cheveux bruns ne trouve pas ses mots et cela le dérange. Yukito ne pouvait se venter de pouvoir faire quelque chose avec sang-froid. Pour lui, ceux capables de le faire étaient ou des gens très malades, ou des abrutis qui souhaitaient impressionner des naïfs. Bien sûr, pensée subjective d’un jeune garçon qui ne sait pas alphabétiser ses propos et gigote sur le banc. Il finit quelque pas lassé de ne pas trouver les mots justes pour décrire ce qu’il veut dire. Ses petits bras se croisent et se pose contre le piano, non sans un bruit sourd auquel Yukito fit attention de ne rien faire de mal. La tête se pose sur les bras croisés, et bivouaque de quelques degrés pour regarder la jeune idole.

« Ce que je veux dire, c’est que tu t’entraînes, tu veux devenir professionnel ça se voit. Je ne pense pas que ce soit fait au hasard si tu es ici, enfin, pour moi. Tu vas devenir une idole, j’ai pas de doute dessus même si toi si. Alors charisme ou pas, l’important est ce que tu veux donner. »

C’était complètement bateau, le jeune coursier le savait, mais il s’en foutait littéralement. Lui, il était spontané, souriant et confiant dans ses propos. L’hésitation filtrait avec lui peu de temps, car il trouve ses dires rapidement. Il n’a pas spécialement peur, insouciance qui le guette et guide ses pas. Ainsi, la pupille fixe son interlocuteur quelques secondes, avant de se rendre compte que cela pouvait gêner. Il détourna la tête et se releva du piano. Le corps bivouaque, ses mains se posent sur le banc, près du jeune homme. Yukito à toujours son sourire qui illumine son visage.

« Au fait ! Je savais pas que tu avais un frère. Vous êtes proches tout les deux ? »

Dans cet endroit rempli de mystère pour le jeune coursier, où l'ambiance qui y régnait était constamment baignée de travail et de plaisir. Le mot "ennuie" était bannie à jamais de ce lieu ou tous les mondes pouvaient se mélanger.

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Et :

Date d'inscription : 07/01/2015

Shudders and Blushes

Les lèvres de Kaori tremblaient. Instinctivement, il porta sa main à sa bouche pour la couvrir de ses doigts. Il avait posé la question l’air de rien, alors pourquoi se sentait-il si amer tout à coup ? Peut-être parce qu’il n’avait jamais été honnête avec lui-même. Bien sûr, il se contentait bien de son statut, mais d’un autre côté, cette situation le frustrait. Il savait au fond de lui qu’il n’évoluerait jamais, et c’était là tout le problème. lI était condamné à rester le bouche-trou, parce qu’inéluctablement son faible caractère ne lui permettrait jamais de changer. Yukito secoua brusquement la tête, chassant ses paroles d’un air désapprobateur avant de lui adresser un sourire confiant.

« Je ne m’en préoccupe pas plus que ça. Honnêtement, je préfère encore une idole talentueuse sans charisme, qu’un autre qui n’est connu presque pour ça. Et puis, tu peux le surmonter, apprendre comme tu veux m’apprendre le piano ! »

Le jeune homme haussa les épaules, observant distraitement les lignes qui couraient le long des paumes de ses mains. Bien sûr que c’était important, et si Yukito pensait cela, ce n’était pas le cas du plus grand nombre. Il avait confiance en son interlocuteur, il ne lui avait pas semblé percevoir une quelconque hypocrisie dans sa voix, pourtant, il n’était pas d’accord. Le talent et le charisme, c’était là les deux attributs indispensables à une idole. Si son talent était déjà discutable, son charisme lui demeurait à l’état larvaire. Qu’était-il censé surmonter ? Ses propres défaillances ? Kaori n’était pas sûr d’être capable de changer, pas dans ce sens du moins. Sa faible présence en elle-même n’était pas un défaut, ni quelque chose qu’on peut changer, c’était une aura particulière qu’il ne maitrisait pas.

Le petit garçon sembla soudain agacé. Il croisa brusquement les bras et se l’étala sur le piano, faisant résonner les notes dans un grondement sourd. Il laissa son menton reposer un instant sur ses avant-bras, la mine un peu boudeuse, avant de s’en retourner vers le chanteur.

« Ce que je veux dire, c’est que tu t’entraînes, tu veux devenir professionnel ça se voit. Je ne pense pas que ce soit fait au hasard si tu es ici, enfin, pour moi. Tu vas devenir une idole, j’ai pas de doute dessus même si toi si. Alors charisme ou pas, l’important est ce que tu veux donner. »

Techniquement, il était déjà une idole, allez savoir grâce à quelle opération du Saint-Esprit. Peut-être devrait-il se contenter de cela, et s’estimer heureux de se qu’il avait accompli, comme le disait le coursier. Se résigner à demeuré ici, à travailler dur sans que personne ne le voit, à travailler pour pas grand chose. Si c’était à refaire, Kaori se disait souvent qu’il n’aurait pas choisi cette voie. Sans doute serait-il allé à l’université, et aurait mené une petite vie bien tranquille. L’aurait-il regretté ? Probablement pas, être une idole n’était ni un rêve, ni un objectif pour lui, simplement un travail.

« Au fait ! Je ne savais pas que tu avais un frère. Vous êtes proches tout les deux ? »

La question tira Kaori de sa rêverie. Il ne s’attendait pas à ce que le coursier en vienne à parler de son frère tout à coup.

« En fait, j’ai un frère ainé. Le frère dont je te parle n’est pas de ma famille, mais on a presque été élevé ensemble alors… c’est tout comme. Il s’appelle Rin. C’est une idole également. Et toi ? Tu as des frères et sœurs ? » S’enquit-il, un peu soulagé de changer de sujet.

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

Aucune pitié, aucune grande joie non plus, à peine un brin d’assurance pour assurer ses propres propos, et ce quelque chose d’indéfinissable avec lequel la large pupille azurée rivait sur la personne en face de lui, décortiquant le moindre geste jusqu’à l’os d’une pensée dévorante. Alors comme ça, Kaori-san avait un grand frère et un autre, même s’il n’était pas de la famille. La petite tête du brun se pencha légèrement et le visage se détourne très faiblement, laissant ses pensées dévorées son imagination quand à la vie quotidienne avec un frère ou une sœur. Il n’avait jamais, certes, employé ce terme auparavant, ne l’énoncerai sans doute jamais, d’ailleurs, ne dérogeant point à la discussion qu’il avait eu avec ses parents à ce propos.

Néanmoins, il ne semblait pas porter de l’admiration ou cette sorte de tortueuse envie qu’il pouvait éprouver, distraitement, pour ceux qui avait des frères et sœurs. Ou bien était-ce simplement qu’un raisonnement plus familier dont le jeune Yukito excluait ? Hypothèse raisonnable, si ce n’était qu’un sourire tendre qu’il effaçait de telles idées, se gardant bien d’y donner crédit quand bien même elles pouvaient toucher au but. Un sourire à la tendresse extrême, mais dont son interlocuteur pouvait peut-être comprendre le sens de celui-ci. Il laissa un léger soupir émaner de ces lèvres et secoua la tête doucement.

« Je n’ai pas de frères, ni même de sœur. Je l’ai déjà vu de tant à d’autres, mais jamais eu l’occasion de lui parler. Je ne savais pas que vous étiez frères ! »

S’il le jeune Yukito s’offrait le loisir de scrutait les autres, il ne semblait qu’être plus gêné lorsque quelqu’un tente de s’immiscer dans ses pensée. C’était là un endroit dont le jeune brun ne souhait qu’on découvre, tant cela tambourine et ne cesse de s’agiter en son esprit, en des centaines de symphonies différentes, toutes hurlants leurs propres jugement. En somme, c’est constamment le bordel. Bien sûr qu’il désirait avoir un frère ou une sœur, mais il le taisait volontairement et laissa un léger chuchotement pour lui-même, un simple « Ca doit être sympa quand même. » A peine murmurer. Il secoua alors vivement la tête. Que de pensées positives ! Laissant d’une envie soudaine, un caprice paresseux s’étioler dans son crâne, soulignées par des idées et d’un fébrile questionnement, le corps se souleva doucement et ses mains se tendirent vers l’idole. Sa paume attrapa celle de son interlocuteur à l’air apparemment surpris et le força à se lever.

Pied posé au sol, marchait-il d’un bon pas en dehors de l’instrument. Le jeune coursier n’utilisait alors aucun mots, dans le tourbillon exalté d’une envie survenue, d’entraîner le jeune homme loin du calme et tendue ambiance de l’agence. Ah, l’égoïsme fait beaucoup de chose, Yukito en a conscience, mais il n’aimait pas la façon dont étaient tournées les choses. Il avait l’impression qu’il y avait de la gêne entre eux, pour une raison ou une autre et ça, il n’en voulait pas. Il cherchait simplement à arracher un sourire chez quiconque. Mais malheureusement, son humeur pouvait décliner quand il voyait que ce n’était pas le cas, et que lui n’avait rien pu faire. Sa prunelle ne chercha pas un endroit en particulier. Mais elle possédait un flamboiement de gêne léger, tant la curiosité est présente.

« Désolé, c’est assez égoïste de ma part, mais je voulais sortir un peu au lieu de rester aussi calme et tout ça, ça fait un peu triste. On peut aller là-bas, ça te dit ? »

Le « là-bas » en question se trouvait juste à côté de l’agence. Un coin de repos, chaleureux et tranquille.

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Date d'inscription : 07/01/2015

Shudders and Blushes

« Je n’ai pas de frères, ni même de sœur. Je l’ai déjà vu de temps à d’autres, mais jamais eu l’occasion de lui parler. Je ne savais pas que vous étiez frères ! »

Kaori rigola doucement. Rin n’était pas souvent à l’agence après tout. L’espace d’un instant, il se demanda ce que l’adolescent pouvait bien être en train de trafiquer. Il était incapable de se rappeler ce que faisait son cadet ce jour-là. Haussant les épaules, il allait répondre quand Yukito sauta en bas du banc et saisit le poignet du chanteur. Surpris, il se sentit tiré en avant. Se mettant sur ses pieds à son tour, il eut tout juste le temps de refermer le piano avant de se laisser entrainer à la suite de son jeune interlocuteur. Où voulait-il l’emmener ?

« Désolé, c’est assez égoïste de ma part, mais je voulais sortir un peu au lieu de rester aussi calme et tout ça, ça fait un peu triste. On peut aller là-bas, ça te dit ? »

Là-bas ? Où donc ? Il se laissa tiré sur quelques mètres encore avant de s’arrêter, stoppant net le garçon qui le trainait encore. Il sortit son portable de sa poche et consulta l’heure. Il était seize heures passé. Il n’avait pas vraiment avancé sur ses répétitions, mais la salle de détente étant occupé, il n’avait pas vraiment envie de s’y attarder pour s’entrainer d’avantage. Et puis ce n’était pas comme s’il avait des horaires après tout. Ne sachant pas où se trouvait le « là-bas » dont parlait le jeune garçon, il hésita un instant, se demandant ce qu’il pourrait lui proposer.

« Tu penses à un endroit en particulier ? Ecoute, je n’ai plus de travail pour aujourd’hui, alors je peux t’emmener quelque part si tu veux. On pourrait aller vers Akihabara. Il y a un immense magasin de manga et de jeux en tout genre. Tu veux y aller ? » Avant que celui-ci ne puisse répondre, il fit quelques pas à l’extérieur de la pièce. « Si tu as d’autres idées, dis moi. Je dois simplement aller rechercher mon sac avec mon argent et ma carte de métro dans la salle de détente. Attend-moi là, j’en ai pour un instant. »

Sur ses paroles, il s’éloigna dans le couloir à grand pas et entra dans la salle en question. Une autre idole avait rejoint la première, elles commentaient bruyamment une émission de variété stupide dont Kaori ignorait le nom. Il leur adressa un petit signe de la main en guise de salut auquel elles répondirent distraitement. Levant les yeux au ciel, il se dirigea vers la table et fourra les affaires qu’il avait laissé dans son sac, prenant soin de ne pas écorner son script. Il enfila son anorak et ressortit aussi vite qu’il était arrivé, son sac à l’épaule. Yukito attendait toujours au bout du couloir. Le chanteur l’entraina à l’extérieur de l’agence et dévala les marches de la station de métro la plus proche. Une fois avalé par les souterrains, il passa les portiques de sécurité avec son pass et vint s’arrêter devant la carte de la ville, présentant l’ensemble des lignes.

« Alors, qu’est ce que tu veux faire ? »

Du coup je sais pas trop ce que tu entendais par "là-bas" donc je me suis permise de rebondir. On peut continuer où tu veux, j'ai proposé le Cosmic Toranoana mais peu m'importe. Du coup si on change d'endroit, je propose qu'on finisse ce Rp-ci et qu'on en ouvre un autre à l'endroit en question, peut-être après ta prochaine réponse ? Comme tu veux.

Date d'inscription : 31/01/2015

Shudders and Blushes

« Tu penses à un endroit en particulier ? Ecoute, je n’ai plus de travail pour aujourd’hui, alors je peux t’emmener quelque part si tu veux. On pourrait aller vers Akihabara. Il y a un immense magasin de manga et de jeux en tout genre. Tu veux y aller ? » Avant que celui-ci ne puisse répondre, il fit quelques pas à l’extérieur de la pièce. « Si tu as d’autres idées, dis-moi. Je dois simplement aller rechercher mon sac avec mon argent et ma carte de métro dans la salle de détente. Attend-moi là, j’en ai pour un instant. »

Le petit coursier n’eut pas le temps de dire ne serais-ce qu’un mot, que son interlocuteur était déjà parti. Les yeux clignent plusieurs fois, et Yukito se demande si cela ne dérange pas l’idole. Parce que si celui-ci avait décidé de bouger ses gambettes, il ne savait pas si le jeune homme adhérer au caprice survenue du petit brun aux reflets bleutés. Il secoue nerveusement la tête. Quel débile tout de même, épris par un désir de sortie, il en avait oublié les responsabilités que pouvait porter son compagnon de route. Peut-être avait-il d’autres choses à faire ou même de la famille à voir, comme ses frères, informations dont le jeune adolescent venait d’apprendre il y a de cela quelques minutes à peine.
Il n’eut pas réellement le temps d’y réfléchir en profondeur, car la silhouette de Kaori-san s’élançait déjà à sa rencontre.

Yukito se disait qu’il avait fait rapidement l’aller-retour et n’avait emporté que le nécessaire. Il devait certainement empiété sur ses heures de répétitions même si celui-ci disait ne plus avoir de travail. Il suivit alors le jeune brun en silence, la tignasse légèrement baissé. Il ne prenait conscience de ses actes qu’après les avoir accomplis et cela pouvait lui porter préjudices, il ne sait que trop bien. Action entreprit de façon égoïste. Les paumes frêles de Yukito agripper sa sacoche. Arrivant à destination, il s’arrêta en même temps que son interlocuteur.

« Alors, qu’est-ce que tu veux faire ? »

La tignasse se relève subitement et la pupille bivouaque doucement vers la carte de la ville. Kaori-san avait proposé d’aller à Akihabara, et il est vrai que cet endroit grouillait d’activité aussi diverses qu’amusantes. Il se détourne légèrement, se retrouvant face au jeune homme.

« On peut aller à Akihabara comme tu as proposé, il y a plein de trucs sympa à faire ! Après, je ne veux pas t’obliger à faire telle ou telle chose avec moi ou aller à tel et tel endroit si tu ne veux pas. Je te traîne un peu beaucoup de force à venir avec moi en dehors. Désolé. Et merci de venir avec moi. »

Peut-être s’excuser t-il un peu trop. Mais Yukito est bien trop poli pour ne jamais prononcer ce genre de parole. Il fixa doucement Kaori, avant de détourner le regard vers la station, attendant alors le prochain métro. Il ne niait, ni n’agréait ce qu’il voulait d’entreprendre, sinueux oisillon suivant ses propres désirs sous le couvert d’une innocence pleine d’authenticité. Mais en fait, ce que voulait réellement le jeune garçon, c’est passer un moment tranquille et rire avec Kaori, le plus simplement du monde. Doucereuse obsession qu’il avait sous sa curiosité, de laquelle il était un peu gêné.

(C)PER KURU' FOR GREAT THIEF

Beh moi non plus en fait je savais pas trop ce que je voulais faire xD Mais sinon ça me va impec', je viens de poster ma petite réponse et on peut faire la suite au Comic Toranoana rainbow

Sujet: Re: Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ]

» Terashima Kaori ★
» Terashima Kaori -
» Un petit peu d'aide [Terashima Kaori]
» [END] Dans le métro, PV KAORI
» « Peu importe les notes, en musique, ce sont les sensations produites qui comptent ! » FT. Terashima Kaori

Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ]

Shudders and blushes [PV : Terashima Kaori ]

Sujets similaires

Sujets similaires