- Nop. Mais je t'ai entendu chanter, j'adore ta voix !

Je lui souris de plus belle. Il était direct. Je ne savais pas trop s'il faisait ça juste pour être sympa et engager la conversation ou s'il le pensait vraiment. Mais il avait plutôt l'air sincère. De plus si je chantais mal, je ne serais jamais entré à Saotome, encore moins en classe S. Du coup ce compliment me fit plaisir de la part de ce camarade de classe, qui pourtant, ne m'avait visiblement jamais remarquer. En même temps des petits groupe c'était vite formé dans la classe et nous n'étions pas ici depuis très longtemps. Du coup je lui répondis simplement, parce que en fait, je n'étais pas très inspirée (les compliments, j'adorais mais je ne savais pas trop comment y répondre) :

- Merci beaucoup, je suis dans le parcours idole alors ça peut aider effectivement ! En tout cas ça fait plaisir.

Il c'était assis. Mes projets de répétition alone tombait à la flotte mais en fait, c'était tout aussi sympa de passer du temps avec un camarade. En plus s'il était ici, c'est qu'il s'y connaissait en musique. Et il pourrait peut-être me donner des conseils ainsi que des avis.

[justify]Je m'étire. Je suis tellement content d'être là, dehors avec la nature. Et c'est encore mieux depuis que j'ai rencontré ma camarade. J'espère que je ne suis pas trop envahissant. Je n'aimerais pas être catalogue comme camarade sympathique mais envahissant. Car, de loin de je suis timide et rêveur. Mais je pense que j'ai moins de mal à aller vers les autres quand ils sont seuls. Pas quand ils sont en groupe. C'est juste que je me sens pas à l'aise dans ces moments avec leur regard le détaillant. Heureusement que je me suis pas engagé dans le cursus idole, je pense que j'aurais pas fait long feu. J'aurais jamais pu chanter devant tout le monde. Mais au mois, j'aurais pas eu besoin de chercher un compositeur et je composerais pour moi-même. Mais je crois qu'il y a une histoire de binôme. Compositeur c'est beaucoup mieux, je trouve que l'on est versatile. On peut composer pour une idole, pour un groupe, pour des films, pour plein de choses. Bref, ma carrière pourra embrasser tellement de choses. Après, selon mes parents compositeur ce n'est pas un métier et encore moins idole. Mais bon, je peux leur prouver que non, et j'ai pas envie de faire le même métier qu'eux.
- T'as une de tes composition là ?
J'hoche la tête et me mets à farfouiller dans mon sac. Je vais lui montrer une partition potable, sans mes petits griffonnages si possible. Je sors une pochette que j'ouvre. Je feuillette rapidement. Les feuillets sont recouverts de notes et d'annotations. J'acquiesce intérieurement et je lui tends la pochette rose. Oui, rose. J'ai le droit d'avoir du rose, même si je suis un garçon non ? Bon, avec la chevelure longue et la pochette, ça fait pas très viril, je le conçois. J'ajoute :
- Et toi, tu composes ? Sinon, j'ai pas trop compris ces histoires de binôme. Il nous arrive quoi si on trouve personne ?
J'vais passer pour un élève pas du tout attentif là. Je suis sur que le prof en a déjà parlé, mais je n'ai pas dû écouter.

Je dois vraiment passer pour le mec le plus paumé de l'académie. Mais une question peut s'imposer dans les esprits. Qu'est-ce que je fiche en S ? Ça, c'est encore un mystère. Amako suit le cursus Idol et a aussi quelques compositions. Je pense que c'est normal que nous soyons versatiles. Un compositeur doit savoir chanter et écrire des paroles sur sa mélodie. Inversement pour l'Idole. En y réfléchissant, je suis vraiment tête en l'air et perdu. Avec gentillesse, Amako me ré explique le fonctionnement des binômes. Je lâche un petit : « Merde » quand j'entends le mot recalé. Je trouve que c'est dommage, mais c'est le jeu. Je sais pas si je vais rapidement me trouver un binôme. J'espère en tout cas. Après ses explications, je la remercie. Je réponds dans un rire sur le fait que nous sommes en S : « On est sensé être les plus doués. Enfin pour l'instant, les autres risquent de progresser et même nous surpasser » À croire que nous sommes une petite élite. Ce n'est pas vraiment ça, c'est juste que sans cours nous sommes plus doués. Mais avec du travail, les autres peuvent nous surpasser. Et puis, c'est même pas sûr que nous réussissions dans le monde pro alors qu'on est en S. Amako prend ma belle pochette rose. C'est vrai qu'elle est belle comme pochette et en plus elle est bien assortie avec la jeune fille. Elle lit. Je fronce les sourcils. J'espère qu'elle ne trouve pas ça trop mauvais. En tant que rare compositeur de S, je me dois d'avoir une certaine qualité de composition. Elle attrape sa guitare. Elle va jouer. Je pense que ça lui a plut. Je jubile intérieurement. Vraiment, je peux me comparer à un enfant. J'dois avoir les yeux qui pétillent de bonheur. C'est pas une tenue pour un mec de 16 ans. Elle gratte les quelques notes sous mes yeux ébahis. Enfin, on parle plutôt de l'ouïe dans ce cas là. Elle finit les accords. J'applaudis comme un enfant. Je me relève et je m'écris : « C'est fantastique Amako-chan ! Je trouve que c'est encore mieux quand c'est toi qui joue. » Je suis vraiment sincère, après tout la sincérité me caractère. Puis je continue : « Sinon, tu joues de quel instrument ? Moi, c'est piano, un essentiel pour la composition, et le violon. Ça fait classique tout ça, mais je te promets que ça a trop la classe. »

Il a l'air content que je joue sa musique. Ca doit faire drôle d'entendre quelqu'un interpréter son écrit. Il m'applaudi, je rougis un peu. Ca à l'air de lui plaire, ça me rend heureuse aussi. C'est quand même fabuleux la musique. Quand tu es mal ça t'apaises, ça t'accompagne dans ta douleurs et puis quand tu es joyeux ça t'encourage dans une certaine euphorie. C'est un langage universel, ça permet les rencontre, le partage. « C'est fantastique Amako-chan ! Je trouve que c'est encore mieux quand c'est toi qui joue. » Ca me touche, honnêtement, je crois même que je rougis un peu. Un large sourire viens se coller à mon visage. « Sinon, tu joues de quel instrument ? Moi, c'est piano, un essentiel pour la composition, et le violon. Ça fait classique tout ça, mais je te promets que ça a trop la classe. » L'enthousiasme de se mec c'est pas souvent qu'on voit ça. Mais je trouve ça frais, sincère. Genre on se demande s'il est capable d'être triste. Ca me met en joie aussi, je le connais pas depuis longtemps mais je crois qu'on sera bon amie. Je lui répond avec entrain. Il semblerait que sa bonne humeur soit contagieuse.
« Et bien comme tu le vois je fais de la guitare, mais je joue aussi du piano. »

« Et bien comme tu le vois je fais de la guitare, mais je joue aussi du piano. » C'est pas étonnant, on est tellement à jouer du piano à l'académie. C'est aussi un instrument très utile pour composer, je pourrais pas composer sans piano. Enfin, vérifier mes partitions, car je suis sur que si je les jouais d'abord au violon, il aurait des ratés. Je me relève et je dis : « T'as un partenaire Amako-chan ? » C'est de la curiosité. Je me demande avec qui elle peut être si elle a déjà choisi quelqu'un. Un compositeur doué, après, on est tous plus ou moins doué à l'académie. Je m'étire mes bras et je me penche vers elle. J'essaye de prendre l'air le plus mystérieux que je peux et je dis dans un souffle : « Comme tu as dû le deviner, je suis seul. » Je me redresse pour éviter de la gêner. Je me retourne pour regarder au loin. L'académie se dessine derrière les cimes des arbres. Le parc est vraiment agréable en cette saison. Je virevolte à nouveau et je me rassois. Beaucoup d'énergie dépensée pour grand chose, mais bon, j'suis heureux et je me sens bien avec Amako. C'est rare que je sente bien avec une inconnue après avoir parlé aussi peu. Mais comme elle est sympa, ça aide. Je regarde le ciel où quelques nuages flottent paresseusement dans le ciel. « Je me demande comment ce sera après la fin de nos études. Je sais pas ce que je ferais en fait. Je pense que je me dirigerais vers le freelance, à part si je me trouve un super binôme. » J'arrête de parler, je deviens vite bavard quand je suis en confiance. Je regarde la jeune fille et je demande : « Et toi, tu feras quoi après ? »

Il me demande si j'ai déjà un partenaire. Je lui dit que non de toute façon on ne choisi pas trop tôt en général, ou on change d'avis, les formulaire se rendent après le camps d'été. Lui aussi est seul, bah en même temps il avait même pas compris comment ça fonctionnait, s'aurait été étonnant de se décider sans rien piger. Hihiharu me demanda aussi ce que je voulais faire plus tard après m'avoir exposer ses projet en quelques phrases. Et bien je ne savais pas trop. De la musique, être célèbre faire entendre ma voix, transmettre quelque chose. Mais en duo, en groupe, seule, je ne savais pas. J'hésite à le dire. N'est-ce pas un peu prétentieux de s'imaginer déjà faire une carrière, non on peut rêver, et à se stade, je pouvais partager mes rêve. Je ne suis pas la seule ici à avoir de grande ambition. Comme on dit : « Il faut toujours viser la lune car même en cas d'échec on retombe dans les étoiles. » Et en admettant que ça plante, que je ne trouve jamais un métier convenable hors musique avec l'argent de mes parents j'ai de quoi vivre trois vie en me fringuant en Prada. Mais je ne vois pas pourquoi je finirai comme ça. Ce serait triste.

« Et bien j'aimerai essayer de me lancer dans une carrière d'idole, je ne sais pas encore si je le ferai en solo ou avec des gens, mais je vais me lancer, j'espère faire parti de ceux qui pourrons rejoindre l'agence Saotome. »

L'agence Saotome est rattachée à notre école, en même temps notre directeur et aussi le directeur de l'agence. Ça favorise les liens entre l'école et l'agence. Ça permet aux jeunes idols et compositeurs de se lancer dans la vie professionnelle tout en étant accompagné par une agence qui les suit depuis un petit bout de temps. Je me relève et je ramasse doucement mes affaires. Je lui dis : « Merci pour ce petit moment Amako-chan ! » J'espère que je l'ai pas gênée dans ses différentes occupations, je me sentirais un peu coupable. Mais bon, je trouve qu'on a passé un petit moment sympa et j'ai appris des trucs. Maintenant, mon but est de me trouver un ou une élève du cursus Idol pour qu'il devienne mon/ma partenaire. Inspecteur Fujiwara pourra mener l'enquête, je me vois déjà avec ma casquette d'inspecteur pour regarder les autres élèves et découvrir ma perle rare. Enfin, il faudrait que je trouve quelqu'un qui fasse aussi bien qu'Amako. Je prends ma pochette rose et je dis en lui tendant la partition qu'elle a joué tout à l'heure : « Tiens, garde-là. C'est un cadeau de ton humble compositeur et camarade de classe. En plus, je suis pas sûr que tu trouves mieux autre part. » Je dis cette dernière partie sur un ton plus léger et mêlé d'un petit rire léger. Je plaisante, je sais que je suis bon, mais tout de même. J'ai pas l'habitude de me jeter des fleurs comme ça devant les autres, même si intérieurement, je sais que je suis une m.erde. Hautain ? Peut-être. Je remets mon sac sur mon épaule puis sors mon téléphone. Je recopie vite fait mon numéro sur une feuille de papier et je lui tends. En fait, j'aurais pu directement demander si numéro mais bon. Je dis : « Tiens mon numéro. T'inquiète, c'est pas pour un futur rendez-vous. Mais c'est pour garder contact. » Ça fait trop le mec qu'a un truc derrière la tête, mais c'est juste complètement amical. Et puis, peut-être qu'on pourra être un binôme, hein ?

Il me tant ça pochette, ramasse ces affaires. Je regrette presque qu'il parte. Quoique non, si il me laisse ses composition je vais m'amuser un peu. Et c'est moins gênant de bosser seule. Même si en fait c'est vraiment sympa de passer du temps comme ça. Je crois qu'on va vraiment devenir ami. Hihoharu me donne son numéro de téléphone. Pas pour un futur rendez-vous ? Ahah ! Franchement je l'adore, tellement directe, maladroit paumée, mais amicale en même temps. Franchement se type on dirait qu'il marche à la boisson énergisante. Je rentre tout de suite le numéro dans mon IPhone, ornée d'une joli coque rayée bleu et blanc. Puis dans la fouler prend un photo volé de mon camarade afin de la mettre en contact. Une vilaine habitude. Puis les gens qui veulent pas se retrouve avec un paparazzi sur le dos et la photo fini plus comique et ridicule qu'autre chose. Celle-ci est bien, il à de la chance.
« Oui je t'envois un message rapidement pour que t'es mon numéro. Puis on se voit en cours sinon. » Puis avant qu'il ne tourne les talons je rajoute finalement :
« D'ailleurs t'as choisi un partenaire pour le devoir à rendre mardi prochain ? »

J'espère que non parce que sinon je me sentirais nouille de ma question. Quoique je vois pas vraiment pourquoi. Je souris.