Elizabeth, tu as vécu dans un monde à part, une cage dorée où tu as paisiblement grandis sans te soucier du monde qui t'entourait. Fille unique d'un célèbre politicien et d'une fille de duc, ta vie était semblable à un conte de fée. Tu étais l'enfant chérie de tes parents, leur soleil. Bien que ton père était souvent absent, tu te souviens néanmoins de ces week-end en sa compagnie où vous marchiez ensembles dans hyde park, ou lors de vos séjours en écosse chez tes grands-parents. Non seulement tu menait une vie de rêve mais tu étais talentueuse, brillante élève d'une des plus grandes écoles de Londres, ton père voyait un grand avenir pour toi et plaçait toutes ses espérances dans tes mains. 


Seulement lors de tes vacances d'été dans le nord de l’Angleterre, tu découvris ce qui changera ta vie plus tard :  la musique. Tu t'es immédiatement familiarisée avec les instruments, ça à commencé avec le piano. A ton retour tu as demandé à prendre des cours. Evidemment en vue de ta scolarité réussite tes parents ont acceptés et c'est ainsi que tout commença. Très vite ton amour de la musique se transforma en passion. Tu forma même un petit groupe dans ta ville, te produisant dans quelques petits cafés londoniens avec des amis. Ton père voyait cela d'un mauvais oeil, tu ne faisais que ça à longueur de temps. Tu abandonna l'équitation et les cours de math pour te plonger dans la musique. Tu préféra t'acheter une guitare et des places de concerts plutôt qu'un voyage en Suisse. Et un jour tu retrouva ton père dans le petit kiosque du jardin pour lui annoncer que tu ne voulais plus faire de la politique, que ce n'était pas pour toi et que tu préférais rejoindre une école de musique. Ce fut la goutte d'eau qui déborda. La famille Rainsworth avait toujours eu une place de choix dans la politique anglaise, ton père, ton grand-père, jusqu'à ton arrière-arrière-grand-père, quatre générations de loyaux services envers la cour royale. Et toi, avec ta jolie voix et tes doigts de fée, tu voulais couper cette tradition. 


De lourdes tensions pesaient désormais sur la villa, et tu tentais comme tu pouvais de fuir les conversations épuisantes de ton paternel. Vos week-end ensembles touchaient à leur fin. On t'avais retiré tes instruments, on t'empêchait de sortir faire tes concerts en ville. Tous semblaient vouloir te séparer de ce que tu aimais. Tes parents continuaient de vouloir te résonner. Ils t’emmenèrent dans l'un de ces petits resto que tu aimais tant, histoire de changer de ces palais culinaires où ils avaient l'habitude de t'emmener. Sans rien dire, ils te rendirent tout ce qu'ils t'avaient pris pendant ces quelques mois de tensions. Mais il était évident qu'il y avait quelque chose derrière ce geste, ton père t'avais inscris pour la rentrée prochaine dans une prestigieuse école de politique. Tu explosa, folle de rage tu hurla pour la première fois de ta vie sur ceux qui t'avais mis au monde, envoyant en l'air tout ce qui se trouvait à table avant de partir sans demander tes restes.


" La musique n'est qu'un loisir, tu n'auras aucun prestige et ne gagnera jamais rien en grattant une guitare ou en chantant dans des cafés. Ce n'est pas une vie. Ça ne sera pas ta vie. "


Ces paroles tournaient en boucle dans ta tête, tel une maladie qui te rongeait de l'intérieur. Ton père pensait te connaître mieux que quiconque, il croyait que tu étais comme lui, que sa vie de rêve serait la tienne... Mais c'était faux. Tu n'as jamais décidé de ta vie, jamais. Depuis toujours tu vis comme on te le demande, comme une enfant riche bien élevée qui dès sa naissance avait déjà une place dans la société. Personne ne devait décider à l'avance de ta vie, personne.  

Alors que tu te réfugia dans un parc, tu croisa la jeune serveuse que tu avais aspergée de ta boisson au restaurant quand tes parents t'avais annoncé ton inscription à l'académie. Elle chantait elle aussi... D'une voix douce, fluide et enchanteresse. Voilà ce qu'était la musique.. enchanteresse, magique. Te rendant compte que tu t'étais emportée avec cette jeune fille qui avait juste eu la malchance d'être là au mauvais moment, tu décida d'aller à sa rencontre. Malgré votre premier contact plus que désagréable, une relation forte s'est installée entre vous, une amitié sincère. Megan était devenue quelqu'un d'important pour toi. Elle t'aidais à échapper à la réalité, avec elle tu pouvais être toi-même, tu pouvais jouer, chanter, rire, il n'y avait aucun jugement, personne pour te dire comment te comporter ou quoi faire.

Puis elle partit pour le Japon. Tu commençais une nouvelle année, contrainte d'obéir à l'autorité parentale. C'est alors que Megan te parla de cette merveilleuse académie où elle était. Tu l'écoutais avec envie, rêvant toi aussi de partir là-bas, de faire ce que tu voulais. Tous les soirs tu y pensais, tous les soirs tu regardais ta fenêtre avec l'envie de sauter et de fuir cette vie. Et c'est ce que tu fis.

Le soir de tes 18 ans, tu laissa une lettre sur le bureau de ta chambre pour t'excuser. Si tes parents t'aimaient, ils accepteraient tôt ou tard ta décision, même s'il faudrait des années pour te pardonner ce geste. Avec l'aide de ta tante tu réussis à prendre un vol pour Tokyo. Un nouveau départ, une nouvelle vie s'offrait à toi désormais.
 

 
Il est difficile de te décrire, tout comme il est difficile de te cerner. Tu ne parles que rarement, ne t'exprimant que pour des choses concrètes. Certains te dises timide, d'autres tout simplement insociable. A choisir la deuxième option te conviendrais mieux non ? Tu as toujours eu du mal avec les relations humaines, peut-être parce que ton milieu ne te permettait pas de te faire beaucoup d'amis. Des connaissances oui, tu en as même plein, mais des amis, c'est autre chose.
Tu es calme de nature, plutôt réservée tu ne sais pas vraiment engager la conversation. Mais tu peux changer du tout au tout, il suffit d'entendre parler d'un sujet qui te passionnes pour que tu parles sans t'arrêter, à ce moment-là on te trouverais presque bavarde. Même si tu restes discrète, avec tes amis, tu deviens une jeune fille pleine de vie, toujours le sourire aux lèvres.


Tu es aussi gourmande, très gourmande même. Et difficile de résister à  une bonne tarte aux fraises ou un éclair au chocolat. C'est un peu ton point faible. Tu es quelqu’un de sincère, parfois même un peu directe. Tu n'as pas peur de dire la vérité même si cela peut être difficile. Tu es douce, toujours prête à aider, sérieuse, mais aussi franche, protectrice et passionnée. Tu adores chanter ou jouer de la musique, notamment du piano ou de la guitare, instruments dans lesquels tu excelles. Tu es d'une vivacité épatante, élève modèle, tu avais l'habitude de recevoir les compliments de ton entourage, et les remarques de tes camarades.


S'il y a une chose dont tu n'aimes pas parler, c'est de ta famille. Encore aujourd'hui tu leur en veux leur décision, mais tu espères secrètement recoller les morceaux un jour.  Parfois, il t'arrive de repenser à ta vie d'avant, d'imaginer ce que celle-ci serait si tu avais suivi le chemin que ton père avait tracé pour toi. Quelques fois, tu prends le temps de leur écrire, même s'il te faut bien une semaine avant d'avoir le courage de poster la lettre.
 

 
Tu es belle Elizabeth, même très belle. Souvent les gens se retournent en te voyant passer près d'eux, tu attires les regards. Peut-être est-ce à cause de ton statut ? Mais même sans connaître ta famille, les passant tournent la tête à ton passage. Tu n'es pas très grande, juste dans la moyenne des filles de ton âge. Tes cheveux, descendant jusqu'au bas du dos, étaient de couleur or, avant que tu ne décide de les changer en un rose plus extravagant. Leur couleur te rappelait ta famille, et tu ne voulais plus leur ressembler, tu n'étais pas comme eux. Tes yeux, semblables à des saphyres d'un bleu si pur qu'on refuse de s'en détacher, on toujours étaient ton atout, en plus d'un corps bien sculpté. Des muscles légèrement dessinés, un visage parfaitement ovale, on peut te dire séduisante. Tu sais prendre soin de toi, tu aimes porter de jolies tenues et te mettre en valeur tout en restant aussi simple que possible. Tu n'aimes pas les talons, d'ailleurs, tu ne sais pas marcher avec.  La plupart du temps on te verras simplement vêtue d'une petite robe, ou bien d'un jean et d'un tee-shirt.