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| « A person who hates everyone now, once love someone too much. » | |
| Sujet: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Ven 27 Fév - 21:13 | |
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Dehors, la rue était étrangement vide. Je regardais par la fenêtre et je fermais ensuite les yeux quelques secondes pour tirer les rideaux. Minuit, minuit pile et je n'arrive point à fermer l’œil. La lumière de la lune éclairait légèrement ma chambre, et je restais debout au milieu de la pièce, attendant je-ne-sais quel miracle. J'attendais que l'on me berce dans les bras de Morphée.
Quelques minutes plus tard, quelques cris retentissaient dans ce silence absolu. Ce n'était pas des cris ordinaires. Je m'approchais à nouveau de la fenêtre et j'entendais une jeune adolescente hurler, une personne étrange était devant elle et portait une capuche, je n'arrivais pas à identifier les attributs de son physique. Je continuais de regarder la scène, impuissant face à cette situation. La situation s'empirait et la jeune fille se retrouvait au sol, à moitié nue. Mes mains tremblaient, j'avais peur, j'avais froid. La pièce était à peine chauffée. Je pris la décision de descendre et d'aller voir ce qu'il se passait réellement. Vérifiant que mes deux colocataires dormaient à point fermé, je prenais ma veste puis j'accoutrais mon manteau tout en restant en chemise de nuit. J'étais tout simplement ridicule.
Je fermais la porte doucement puis je dégringolais les escaliers. J'ouvrais l'immense porte de l'immeuble puis je me dirigeais vers l'endroit où se passait cette scène, en espérant que toute cette folie s'était calmée. J'étais à présent juste devant eux et je les fixais en soupirant fortement. Ma tête était en proie à une violente surexcitation. Mais j'ai encore assez de clarté d'esprit pour comprendre que je n'arriverais jamais à calmer la situation. Ce jeune était bien plus malin, je suppose. Je l'avais déjà rencontré dans la rue récemment, nos regards s'étaient croisés et il m'avait fixé pendant quelques secondes avant de tourner la tête et s'en aller. Il possédait une lueur vicieuse dans les yeux et un sourire stupéfiant, qui me rendait mal à l'aise. Sa chevelure était blonde et ses yeux d'une couleur indescriptible. Le silence se prolongeait. Je parle, il faut que je parle. C'est pourquoi je m'adresse à lui, en lui disant : « Pourquoi... P-Pourquoi fais-tu ça ? »
Les lèvres humides, c'est à lui que je m'adresse et ce faisant, au plus profond de moi-même réside l'espoir qu'il s'en aille et que cette jeune fille s'en sorte saine et sauve. Ma propre existence n'est pas plus importante que celle de cette demoiselle. Je me préparais à encaisser, j'avais l'impression qu'on allait m'arracher le cœur.
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| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Sam 28 Fév - 23:58 | |
| Akuto Kano I'm really exciting. I smile a lot, I win a lot, I play a lot, and I'm really sexy. feat. Kokonose Ryū À en croire qu'il se retient d'éclater de rire. L'expression aussi amusée que malsaine de son visage trahit aisément sa réjouissance : l'angoisse et les cris de son interlocutrice l'amusent au plus haut point, et il se pourlèche d'ores et déjà les lèvres d'un air facétieux en se rendant compte de l'ardeur dont elle essaie de faire preuve afin de se débattre. Rien que sa simple présence suffit à perturber les pauvres créatures qui s'aventurent inconditionnellement dans ces allées sombres et dont lui seul est le despote : ce sentiment, aussi jouissif que cocasse, suffit à faire frémir d'excitation Kano. Voir les visages désemparés de tels écervelés ne fait qu'attiser en lui cette flamme ; cela lui plait, cela égaye sa journée, cela le distrait. Car, après tout, la rue est un jeu auquel seules certaines personnes sont capables de jouer, tandis que le reste sert de simples pions pour assouvir la soif de ces vagabonds. Kano, lui, fait parti de ceux qui en connaissent les règles par cœur.
Ne jamais s'aventurer seul.
Les quartiers de la ville de Tokyo sont manifestement les plus dangereux du Japon. Les types qui se hasardent à explorer les recoins sombres et délétères des ruelles ne font jamais long feu avant de détaler comme de vulgaires gamins qui partiraient gémir dans les jupes de maman. De l'inconscience pure ou de la simple hardiesse ? Kano adore l'effronterie maladroite, tout comme il adore l'ingénuité. Les deux cas sont parfaits pour être exploités, et généralement, l'esseulé qu'est Kano ne manque jamais d'étaler viscéralement sa supériorité. Combien de fois a t-il pu charmer des demoiselles en quête d'un amant ténébreux ? Sa façon de se mouvoir sait tromper, mais il ne s'agit pas là de séduction : tout ce dont il s'agit n'est que d'un jeu qui ne lasserait jamais un être comme Kano. Et, en voyant l'expression épouvantée de cette jeune femme qui se recroqueville sur elle-même, le blond ne peut s'empêcher de rire sous cape ─ oh, c'est le cas de le dire. Marcher dans la rue en pleine nuit, ou même en pleine soirée, signifie souvent risquer sa vie près de chaque ruelle. A chaque fois que l'on y aperçoit ces dangereuses silhouettes noires, on peut immédiatement deviner que cela n'augure rien de bon. Leurs formes hésitantes et floues passent dans votre regard comme une ribambelle de spectres évasive, et parfois viennent s'alanguir près de vous dans une stridulation d'une lame aux reflets tantôt d'acier, tantôt écarlates. Et c'est alors la fin de tout, où une vie s'éteint dans l'indifférence générale, comme lorsque l'on souffle une bougie. Noir, noir complet. Seul le sol qui dessine de délicates fleurs de sang.
Mais Kano n'est pas de ce bord-là. Il n'est pas du genre à ôter la vie de ses victimes, parce qu'il préfère tout simplement jouer avec d'une manière plus distractive. Le simple fait de supprimer quelqu'un peut faire allusion à recourir à la facilité, et Kano déteste cela. Il y a plein de manières différentes de s'amuser, et celles qu'il emploie lui suffisent largement ; comme là, actuellement, où il se délecte de voir la charmante créature qui lui fait face se flanquer contre le mur turpide de cette résidence plongée dans l'obscurité, le corps parcouru de spasmes d'anxiété. Et ces hurlements de terreur que Kano savoure toujours un peu plus : cela sonne comme une douce mélodie à ses oreilles, une mélopée qui le fait vibrer d'excitation et qui l'incite toujours un peu plus à tourmenter son jouet terrorisé. Doucement, il se glisse telle une ombre furtive auprès de sa future compagne d'un soir. Cette situation ne lui est guère anodine : il a, mine de rien, l'habitude d'être sélectif dans ses choix, et lorsqu'il se décide à ne pas lâcher son regard d'une silhouette féminine qui sillonne allègrement les rues, pensant être en sécurité, c'est que le garçon a des envies. D'ailleurs, il est parfaitement conscient qu'il ne laisse jamais personne indifférent : que ce soit en mal ou en bien. Et faire de l'effet aux gens, Kano, il adore ça. Par exemple, s'il s'amuse à effleurer sa peau nue, comme ça, toujours en sous-main, il sait pertinemment que tout ce qu'il recevra, ce sera un murmure de dégoût et deux trois cris horrifiés ; s'il la plaque plus brusquement contre ledit mur, et qu'il se plait à esquisser ce sourire dont lui seul a le secret, il sait qu'elle se débattra férocement et qu'il entreverrait même des larmes couler sur ses joues ; s'il commence à se débarrasser du morceau de tissu qui lui sert de chemisier, dans l'optique de toujours plus se distraire, il sait qu'il se recevra une bonne paire de claques acérée, ainsi qu'une tournée de « lâchez-moi » ou de « pitié ».
J'aime tellement quand on me supplie...
Il passe sa main contre sa joue, légèrement sonné. Son sourire de détraqué ne le quitte pas pour autant et ses yeux se rivent vers le sol, tandis qu'il peut encore entendre son joujou prier silencieusement, des pleurs la secouant. Il se redresse lentement, pose ses deux pupilles rétractées sur la jeune fille qui se fait tout petite, et prend sa voix la plus douce, la modelant dans une intonation suave et sensuelle afin de s'exprimer clairement, la dévorant du regard.
« Eh, doucement chérie... Tu n'aimerais pas que l'on te voit dans cet état, pas vrai ? Ce soir, je veux que l'on joue ensemble. »
Il n'attend aucune réponse, parce qu'il sait très bien que dans les quelques secondes qui suivront, il entendrait des hurlements, toujours plus de hurlements qui ne feraient que satisfaire ses envies. Il se rapproche de nouveau, toujours à la manière des grands félins, son sourire mutin collé aux lèvres de façon continuelle, ses yeux brillant d'une lueur malsaine. Il est déterminé à assouvir ses désirs, à s'amuser à sa guise et à laisser son empreinte dans l'esprit dévasté de la gémissante.
...
Mais bien évidemment, un petit imprévu vient à remuer le cours de son plan. Tant pis, il aime ça.
« Pourquoi... P-Pourquoi fais-tu ça ? »
C'est une voix fluette, douce et mielleuse sonnant pourtant très hésitante et indécise, qui retentit soudainement dans la pénombre et qui parvient à mettre fin aux cris de terreur et aux appels à l'aide. Kano serre le poing. Cette voix, elle lui paraît à la fois désagréable mais à la fois irrésistible : il adore cela. Il fait volte-face, toute son attention autrefois portée sur la demoiselle envolée pour découvrir le visage du pauvre inconscient qu'est son nouvel interlocuteur. Étrangement, au fond, il est persuadé qu'il allait encore plus s'amuser.
La réalité le frappe de plein fouet lorsqu'il lorgne de grands yeux noirs, à demi voilés par de longs cils tout aussi sombres. De grands yeux noirs spiralés et hypnotiques, pourtant si doux et si immaculés, remplis de ces si différentes lueurs d'innocence, de chasteté, de perfection. Ce garçon, Kano est sûr de l'avoir vu quelque part. Ses traits sont si délicats et si fins, ses yeux d'ébène ont un regard si candide et si pénétrant ; sa peau transparente se laisse doucement entrevoir sous son tissu aussi blanc que son épiderme brillant sous la clarté lunaire. Ses cheveux très noirs, mais très fins, encadrent son visage plus blanc que neige, aux traits véritablement enfantins. Et pourtant, malgré tout cela, il n'y a que la peur qui se lit sur son expression. Kano, faute de le contempler, ne remarque pas la jeune fille qui détale loin d'ici, ses talons claquant avec force contre le bitume. Il se pourlèche libidineusement les lèvres, les humectant tout en plissant l'oeil vers son nouveau jouet : non, ce que Kano va faire, c'est jouer avec lui.
« Serais-tu jaloux ? Tu sais, tu peux me le dire. Je suis ouvert à toute requête... »
Sa voix se fait étrangement malsaine, un mélange de lascivité et de sensualité, qui se veut visiblement électrifiante, presque dépravée. Il cherche à le tenter, à en faire de lui sa proie, sa nouvelle proie. S'il habite ici ? Pas de doute, ce doit sûrement être un résident des lieux. Mais Kano ne compte pas le laisser s'en aller. S'il essaye de filer, il le retiendrait. On ne le laisse jamais sur sa faim. Surtout pas lorsqu'on lui ôte l'objet de son excitation devant ses yeux.
Il s'approche de lui, toujours un peu plus, les mains glissées dans les poches. Ses yeux sondent avec insistance les siens, et ce jeune garçon à l'allure familière lui semble figé sur place, comme pétrifié. Est-ce Kano qui lui fait tant d'effet, ou est-ce tout simplement dans sa nature que d'être un tantinet froussard et un brin trop naïf ? Kano aime les deux options. À mesure qu'il s'avance, il parvient rapidement à se tenir près de lui, jusqu'à ce que quelques centimètres ne les séparent. Il peut d'ores et déjà sentir le souffle saccadé du brun, et même peut-être entendre les battements de son cœur qui tambourine follement dans sa poitrine. Il adore ça ; il en veut plus. Beaucoup plus.
Avec douceur, il fait quelques gestes pour venir passer furtivement sa main contre la hanche du plus grand, prétextant un « oups » amusé avant de la retirer rapidement. Il plonge ensuite son regard topaze dans celui de jais, lui adressant un énorme sourire dissolu, presque effrayant. Il ne peut visiblement plus se retenir. Cet inconnu l'excite au plus haut point, et Kano veut terriblement jouer. Il se redresse doucement, passant sa langue sur ses lèvres.
« Tu es si mignon, et tu as l'air si fragile... Ça me donne envie de te souiller jusqu'à la moelle. »
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| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Dim 1 Mar - 2:37 | |
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C'est une nuit de ténèbres, de tristesse et d'horreur. La peur est revenue en moi. Devant moi, la silhouette de celui qui était en train d'agresser la fille auparavant avançait dangereusement. La jeune femme avait profité de cette occasion pour s'en aller, c'était maintenant moi la victime. Il était juste à quelques centimètres de moi, j'essayais de garder mon calme en restant droit et en soupirant. Il s'approche lentement et sa main glisse sous ma hanche pour ensuite la relâcher. Qu'est-ce qu'il essayait de faire ? J'avais envie de pleurer mais je me retenais. Mes yeux étaient écarquillés mais je ne savais pas quoi faire, j'étais totalement pétrifié. Il m'intimidait. Il me regardait de haut. Il avait ce regard qui me rappelait à quel point j'étais faible, ignorant et fragile.
« Tu es si mignon, et tu as l'air si fragile... Ça me donne envie de te souiller jusqu'à la moelle. »
Je reculais instinctivement puis mon épaule frôla le mur. Je me tenais ensuite contre le mur et je gardais ma main contre ma poitrine. C'est donc de cette façon-là que je vais partir ? Je n'arrivais plus à bouger et mon corps tout entier refusait de répondre à mes ordres. Je le fixais et son sourire se faisait de plus en plus grand. Les questions battent dans ma tête comme une porte qui claque dans le vent, obsédantes. Qu'est-ce qui m'attend ? Est-ce que je vais m'en sortir ? A quoi pense-t-il ? Autant de questions qui, je suppose surplombent tous les mariages, tels des nuages menaçants. J'étais à sa merci. Pourquoi ? Pourquoi ça se passe ainsi ? J'en ai ras le bol de ce corps faible. J'en ai ras le bol de devoir me soumettre à tous ces êtres aux idées érodées. Je veux être libre et avoir une vie normale, comme tous les adolescents de mon âge. Avoir des amis, sortir et s'amuser, sourire, tomber amoureux... Mais j'y pensais peut-être un peu trop tard. J'allais sûrement être exécuté cette nuit-là mais je continuais de croire que je pouvais rester en vie et que mon existence n'est pas vaine. Je relevais la tête pour croiser de nouveau son regard et contre toute attente, lui sourire.
« Tu crois que t'en prendre à moi va te servir à quelque chose ? Je suis faible. Tu le vois, non ? »
Je soupirais puis je m'asseyais au sol, la tête contre le mur. C'est un drôle de jeu. Qui est le chat ? Qui est la souris ? Ainsi, je me suis moi-même prêté à son jeu. Je le fixe donc, je le fixe éperdument. Je ne fais que cela, de le fixer. C'est mon droit. Toujours en silence, j'ôtais mon manteau et je le déposais près de moi tout en continuant à le fixer, de mes grands yeux couleur ébène. Ma chemise s'était déboutonnée et on pouvait percevoir mon épaule gauche qui était à présent nue, ainsi que la moitié de mon torse. En temps normal, j'aurais remis ma tenue en place, mais là c'était différent. Il n'était pas comme les autres. Il me voulait du mal, certes mais son regard est entré dans le mien et son jeu est entré dans mon jeu. Je me battais moralement contre lui, avec mes yeux et ma pensée. Je restais au sol et je le fixais.
« Je ne sais pas qui tu es, ni d'où tu viens mais je t'en prie... Laisse-moi la vie sauve. »
Sur ces dernières paroles, ma vision se brouillait et je me souvenais vaguement de ce qui venait de se passer. J'ai commencé ma vie comme je la finirai sans doute : seul.
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| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Lun 2 Mar - 22:33 | |
| Akuto Kano I'm really exciting. I smile a lot, I win a lot, I play a lot, and I'm really sexy. feat. Kokonose Ryū Il recule doucement dans un élan malgré cela qui se veut brusque, son épaule heurtant rudement le mur derrière lui. La peur se lit progressivement dans son regard, comme si ces mots le touchent en plein cœur pour venir l'empoigner, puis le contracter impétueusement dans une prise vive, douloureuse et superbe. Ses mains s'agitent nerveusement tandis que son dos claque dans un bruit sourd contre le mur. Il se recroqueville tout contre lui même, jusqu'à ne plus pouvoir bouger, pour la seconde fois ─ il se pétrifie telle une statue, le regard perçant de Kano qui semble lui lancer un mauvais sort. Son sourire de fou psychopathe s'agrandit à cette vision : il en trépignerait presque de joie et d'excitation, en voyant sa frêle et délicieuse victime perdre ses moyens. Pour l'heure, seul son sourire de désaxé qui en dit long sur toutes ses pensées ne peut que retranscrire son euphorie. Ses mains à lui en deviennent presque moites d'impatience.
« Tu crois que t'en prendre à moi va te servir à quelque chose ? Je suis faible. Tu le vois, non ? »
Il se décide à parler. Toujours de cette voix délicate et veloutée, douce et sirupeuse comme du miel. Tremblante et hésitante, cela dit. Mais même ça, ça ne suffit pas. Kano peut presque entendre le pouls humide du sang qui délave ses membranes, son cœur battre la chamade à une vitesse folle ; distinguer son corps trembler comme une feuille alors qu'il paraît rester parfaitement droit, puis percevoir cette lueur inquiète et angoissée au fin fond de ses denses pupilles de charbon. Le blondinet s'en humecte affriolement les lèvres, dévisageant d'un regard immoral ─ sans tout de suite prendre en compte lesdites plaintes, le mouton qui se soumet doucement, s'abaissant pour s'appuyer contre le sol. Ses grandes prunelles d'onyx, si envoûtantes, se posent délicatement sur la silhouette du voyou pour immédiatement venir plonger dans ses pupilles de renard étincelantes. Les deux regards se croisent, semblent se dévorer l'un l'autre malgré la distance ─ distance que Kano va s'empresser de combler d'ici quelques minutes. Le regard faible et oscillant s'enfouissant dans le regard vicieux et malsain. Parfaits opposés, qui ne sont là que pour se compléter.
Mais oh, s'il savait. Ce n'est qu'un vulgaire jouet à ses yeux. Rien de plus qu'un réceptacle qui saurait accueillir le trop plein de liesse venant d'un être comme Kano.
« Je ne sais pas qui tu es, ni d'où tu viens mais je t'en prie... Laisse-moi la vie sauve. »
À ces paroles, il ne peut décidément pas s'empêcher de rire. Oui, il éclate de rire : malsain, obscène et terriblement sarcastique. Tout ce qu'il faut pour faire un bon Kano. Quelle idiotie.
Laisser la vie sauve ? Kano comprend, tout comme il ne comprend pas. À quoi rime « laisser la vie sauve » à quelqu'un ? Il ne peut tout simplement pas s'empêcher de piocher avec singularité ses victimes, ses pions : il sait repérer les meilleurs qui soient et avec lesquels il saura s'amuser à sa convenance. Mais si seulement il peut prétendre n'avoir presque jamais supprimé qui que ce soit dans sa vie ; car, il a bien évidemment risqué de le faire mais heureusement pour lui ─ ça n'a jamais été dans de telles conditions. Non, non, il n'est pas si violent que ça, et n'est pas la bête sanguinaire que vous iriez vous imaginer. Kano a tout simplement appris à se servir de la force mentale comme une sève offensive ─ vous savez, lorsque la torture morale est encore plus douloureuse que la torture physique, on ne pense plus à rien d'autre qu'à se jeter du haut d'un gratte-ciel. C'est un état second, dans lequel on se plonge dans une transe, une sorte de léthargie insupportable, et la douleur est telle que l'on est prêt à mendier de l'aide au premier inconnu croisé dans la rue. Bien sûr que Kano a déjà été responsable d'un aussi grand mal : aussi involontairement que volontairement. Cependant, il n'a jamais été coupable de suicides ou quoi que ce soit d'aussi funeste, mais il sait se servir de ses cartes et en est bien sûr capable. Pourtant, malgré cela, quelque chose l'en empêche toujours. Kano est un humain. Oui, mais un humain qui aime jouer avec la morale.
Autrement dit, comment laisser la vie sauve à quelqu'un lorsque l'on a terriblement envie de jouer avec lui ? Quand on s'appelle Kano, pas évident du tout. Surtout pas avec un visage aussi stimulant relevé vers vous depuis tout à l'heure. Kano se mord la lèvre inférieure en baissant les yeux d'un air suggestif, ses lèvres étirant un doux sourire intéressé. Grr.
Son hilarité le quitte progressivement. Il ferme les yeux un instant, puis les rouvre presque aussi vite, replongeant plus profondément dans les yeux de sa proie. Doucement, à pas de loup, il se rapproche une seconde fois de deux ou trois mouvements ─ le souvenir de sa caresse furtive le frappe alors de plein fouet et agrandit son sourire alors qu'il s'arrête. D'un revers de la main, il enlève sa capuche et dévoile sa douce chevelure blonde ; puis, il se baisse lentement, de sorte à se positionner devant les yeux chacun voilés d'un drap de ténèbres. Ils se font face, inlassablement, les réminiscences de leur courte rencontre emplissant l'esprit débauché du blond.
Kano approche alors son visage brusquement de celui de son petit souffre-douleur, dans un geste prémédité et inattendu envers le brun. La promiscuité de leurs visages, désormais à peine distants de quelques centimètres, emplit l'air froid d'une impression soudaine de chaleur. Son regard topaze se plante alors dans celui d'ébène de son doux et innocent interlocuteur, son sourire carnassier ne cessant pas de s'accroître. Cette moquerie en témoigne : il commence réellement à s'amuser. La partie ne fait que commencer et il sait d'avance qui en sera le vainqueur. Tout son corps meurt d'impatience de s'activer pour corrompre cet être trop chaste et abstinent à son goût ─ pourtant, Diable que cela lui plaît. Sa fébrilité semble être à son comble alors qu'elle ne fait que commencer à se décupler. Ce besoin irascible de se distraire avec les meilleurs victimes en devient pour Kano une drogue ostensible. Impossible de ne pas en ressentir le besoin.
Leurs souffles se mêlent rapidement, chacun caressant le visage de l'autre. Cette sensation excite plus qu'autre chose Kano, trop pressé de pouvoir souiller ce petit ange, véritable appel à la débauche. Son regard ambré se pose par réflexe sur ce morceau de peau nue : délicieux morceau de peau dénudé qui n'attend qu'à se faire cajoler de la manière la plus ignominieuse qui puisse être. Doucement, Kano déplace sa main pour la poser sur l'épaule du plus docile, son regard ne quittant pas celui de jais et ses lèvres cette fois-ci étirées en un sourire plus doux. En vérité, la délectable idée de le voir se débattre lui taraude l'esprit en ce moment-même : il n'y a rien de plus jouissif que de prendre le dessus sur une personne qui se défend un minimum. Mais il n'y a rien de plus agréable que d'être dominant dans un jeu aussi amusant et pourtant secret que celui-ci.
Il lui caresse cette parcelle de peau d'un geste lent. Il a bien conscience qu'il joue à un jeu dangereux : cette simple idée ne fait qu'échauffer son esprit déjà en ébullition. Il adore s'aventurer sur des territoires inconnus, qui ne lui appartiennent pas, qu'il viole en toute impunité : c'est curieux, c'est nouveau, c'est drôle. Ses yeux se plissent légèrement à ces pensées, tandis qu'il continue doucement d'effleurer la clavicule découverte de son jouet. La texture de son épiderme est douce, cotonneuse ─ sa peau est pâle, très (trop) pâle, parfaite, dans la faible lumière de la nuit : pas une cicatrice, pas une tâche de rousseur. Toujours aussi prude et inexploré. Quelle sensation enivrante.
« Mais c'est que tu as l'air affreusement désirable, pas vrai... ? »
Il s'enquit de cette simple phrase, son regard ne s'étant toujours pas détaché du sien. Ses lèvres se plissent en un petit sourire malicieux, tandis que ses yeux quittent un instant les prunelles perçantes pour redescendre sur de fines lèvres closes et légèrement rose pâle. Il les fixe un instant, sentant la masse immobile et paralysée en dessous de lui, sa bouche qui ne semble l'appeler que lui et lui seul ; pourtant, alors que le blondinet s'avère s'approcher graduellement, il fait tout sauf le mouvement espéré : d'un geste atrocement doux et délicat, il vient s'emparer du menton du brun et le relever doucement à l'aide d'un doigt. Son regard plonge une nouvelle fois dans le sien. Ces orbes sans couleur tranchent finement avec sa pâleur et sa chasteté enfantine.
Kano passe doucement sa langue sur ses propres lèvres. Qu'est-ce qu'il aime cette situation.
« Bien sûr que je compte te laisser la vie sauve. Sinon, comment est-ce que l'on pourrait jouer, toi et moi ? »
Il murmure la fin de sa phrase au creux de son oreille. Un frisson répugnant lui remonte dans le dos tandis que la proximité entretenue entre lui et son petit ange d'un soir lui semble quasi inexistante. Mon esprit me hurle de te vicier. Code par Keruberosu |
| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Dim 8 Mar - 0:08 | |
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Sa main se déposait lentement sur mon épaule, ses caresses me mettait mal à l'aise et des larmes venaient se déposer au bord de mes yeux. Il me tenait le menton. Je tremblais beaucoup. Beaucoup trop. Je ne le connaissais même pas et j'avais déjà peur de lui. Son regard, son sourire... Ça ne m'inspirait rien de bon.
« Mais c'est que tu as l'air affreusement désirable, pas vrai... ? »
Moi, désirable ? N'importe quoi. Je suis presque considéré comme une personne handicapée du à mon incroyable fragilité. Je suis affreusement sensible. Je pleure pour tout et n'importe quoi, je ne suis qu'un fardeau pour la société. J'ai toujours pensé qu'il y avait une lueur d'espoir, quelle que soit la situation à laquelle on fait face. Malheureusement, ce n'est pas toujours le cas. Étant plus jeune, je passais ma journée aux hôpitaux, à faire des prises de sang, des analyses, mes parents priaient pour que je m'en sorte sain et sauf. Je ne mangeais presque plus à cause de tous ces traitements. Je ratais la plupart de mes cours et je n'arrivais pas à garder une vie sociale stable, je n'avais aucun ami. Je n'ai plus mes parents pour veiller sur moi et me défendre, je suis seul à présent. A vrai dire, on se sert de ça pour me dire que je ne servirai jamais à rien, que je serai un fardeau pour la société, à toujours trop compter sur les autres. C'est dingue, ça. Je me mets à penser alors que je suis dans un état critique. Ce jeune homme aux cheveux blonds cendrés allait sûrement profiter de moi ou me faire je ne sais quoi. Je ne pensais même plus à mon avenir, je voulais juste survivre et avoir une vie normale.
« Bien sûr que je compte te laisser la vie sauve. Sinon, comment est-ce que l'on pourrait jouer, toi et moi ? »
Ses paroles retentissaient à l'intérieur de mon esprit, je ne voulais pas jouer. Encore moins avec une personne qui pense sans doute à me violer, j'enlevais délicatement sa main pour la déposer au sol. Je ne voulais pas qu'il me touche. Je devais lui montrer, non, je devais leur montrer que j'étais capable de survivre sans l'aide des autres. Ayant un corps fragile et une santé faible, la seule chose que je pouvais faire, c'était d'attendre le bon moment pour m'en aller. Il n'avait pas l'air de vouloir m'ôter la vie, mais je ne m'en sortirais pas indemne. Je me sentais mal, à l'intérieur de moi, je voulais qu'on me laisse tranquille. J'ai toujours voulu avoir une vie normale, être un adolescent normal, pouvoir avoir des amis... Ça semble si simple à atteindre mais ce n'est pas le cas pour moi. Ma mère m'avait toujours dit que je n'étais pas faible. Mais tout ce qu'elle me susurrait était faux, je suis faible. Je n'y peux rien. Ça ne changera pas. Mon cœur battait à une vitesse fulgurante et je déposais ma main sur le torse de l'inconnu. Une larme coulait le long de ma peau blême. Cette larme scintillait face au contact de la lumière de la Lune.
Je pensais que quelqu'un pouvait me sauver et me sortir de cet embarras… Sauf que dans le cas présent, il n'y avait aucun sauveur et j'étais seul dans la rue avec cette personne, livré à moi-même. Je serrais la main qui était déposée sur le torse de mon interlocuteur. Je le fixais de mes yeux ébène, me noyant dans ses pupilles dilatées. Je ne comprenais pas ce que j'essayais de faire, j'étais censé m'échapper ou rester ? Je n'en sais rien.
« J-J'ai peur. »
Ce sont les seules paroles que j'arrivais à sortir de ma bouche, fermant les yeux. Une nouvelle larme coulait sur mes joues et je baissais doucement la tête, regardant le sol.
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| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Lun 9 Mar - 0:22 | |
| Akuto Kano i'm a real monster ... feat. Kokonose Ryū Toute débauche parfaite a besoin d'un parfait loisir. Mais ne dit-on pas que la débauche tue le corps, et dégrade l'âme ?
Son corps se crispe encore un peu plus, toujours un peu plus. Il semble tendu à l'extrême, et ses yeux s'écarquillent doucement à l'entente de cette phrase si simple mais pourtant si à double sens : il n'ose pas ouvrir la bouche afin de prononcer quoi que ce soit sous l'emprise insupportable de la peur, pas même une toute petite phrase, alors il préfère se servir du peu d'adrénaline qu'il lui reste pour se saisir de la main baladeuse et la repousser doucement loin de lui. Kano se laisse faire, décidant de ne pas émettre d'objection ─ parce que, de toute façon, quoi qu'il arrive, il aura toujours le dessus et sera maître de la situation, dans n'importe quelles circonstances. Laisser agir le patient à la place du bourreau peut parfois s'avérer être extrêmement drôle. On découvre de nouvelles réactions, on en apprend un peu plus sur sa propre victime, et c'est toujours de l'expérience de gagnée. Mais ce sont surtout les situations improbables et peu ordinaires qui surviennent qui excitent le plus le blond ; comme c'est amusant de voir sa victime tenter d'étaler sa supériorité en se « défendant ». Observer est quelque chose que Kano ne manque jamais de faire. Et lorsque ça lui permet de s'amuser, il n'en rate jamais l'occasion.
Sa main flotte désormais dans le vide. Son regard, inéluctablement posé sur cette intrigante parcelle de peau blafarde, ne cherche pas à faire demi-tour ou que sais-je : la sensation de douceur qui enveloppait autrefois sa paume s'est envolée et à la place, il ne sent que l'air frais du vent qui n'est rien à côté de la porcelaine qu'est la peau du frêle garçon. Malgré cela, il a, toujours ce petit sourire taquin dessiné sur les lèvres qui ne retranscrirait jamais assez les sentiments qui peuvent bien l’habiter à cet instant. À vrai dire, il est impatient de pouvoir passer aux choses sérieuses : pourtant, notez qu'il y va doucement, à son rythme, seulement à son propre rythme, pour profiter encore plus de son allégresse naissante et de la partie de plaisir qui se déroule en ce moment même. Il sait que tôt où tard, ce jeune garçon ne pourrait plus parvenir à se défendre : le blond veut déjà le savoir hors de lui et paniqué au maximum avant d'entreprendre quoi que ce soit, et pour cela, il lui faut soit utiliser les mots, soit patienter bien sagement en laissant le processus se faire. Ensuite, il n'aura plus qu'à faire de ce jeune homme tout ce qu'il veut et s'amuser avec lui tout le temps qu'il reste. Ce n'est qu'un jouet et sa misérable existence sera déjà oubliée le lendemain ; pour l'heure, il se doit de servir aux exigences du fourbe blondinet.
Cependant, quelque chose sort brusquement Kano de ses pensées. Pourtant, l'entrechoquement lui paraît nettement plus doux que ce qu'il pensait lorsqu'il prend conscience de la situation, et qu'il se décide à s'extirper de ses infâmes mais délicieux songes. Il baisse doucement ses yeux de lynx vers la source de sa future attention, puis esquisse un sourire presque tendre en découvrant une fine et fragile main se plaquer sur son torse. Une main blanche et délavée, si pâle et si transparente que l'on pourrait y apercevoir les rayons de la lune passer à travers. Elle se plaque avec lenteur contre le blond aux perfides intentions, comme dans une caresse invisible : le heurt lui semble vif et aérien, léger et semblable à une ombre ou encore le frôlement d'un fantôme qui vous remonte le long du dos. Ce rejet encourage encore plus Kano à maculer le petit innocent qui lui fait face du voile à la fois amer et exquis de la luxure : il n'y a rien de plus réjouissant que de voler son innocence à quelqu'un. Après tout, à défaut d'être un vulgaire jouet d'un soir, ce jeune garçon peut en quelque sorte se considérer fier d'être choisi par Kano ─ il n'a pas pour habitude de compter autant sur une seule et unique personne pour étancher sa soif de malice. Mais là, en l'occurrence, être aussi alléchant ne peut être permis.
Il ne recule pas pour autant. Certes, sa main ne peut plus toucher la peau douce et inexploitée du plus faible, mais personne n'a jamais dit que Kano allait renoncer si facilement. Il a encore tout le temps devant lui pour s'amuser et il s'est promis de lui laisser la vie sauve afin qu'ils puissent jouer ensemble. Désormais, la jeune fille qui occupait autrefois les pensées de Kano ne peut plus prendre le dessus sur les sentiments qui se bousculent dans sa tête : il l'a complètement oublié, et ce pour un minable décharné qui lui semble pourtant être un terrible appel à la débauche. Il ne peut s'empêcher de sourire à la manière d'un malade mental ─ sourire qui s'intensifie un peu plus lorsqu'il se met à scruter de plein yeux une larme roulant doucement le long de sa peau crayeuse. Alors ça y est. Il pleure, il se met à pleurer. C'est une chose que Kano a souvent l'habitude de voir : rien que tout à l'heure, la jeune fille s'est mise à pleurer sous la panique. Cette vision ne lui est ni inhabituelle, ni anormale. Voir pleurer, hurler, prier les gens est une routine quotidienne, ou presque, pour Kano. Peut-il pour autant prétendre éprouver de la compassion ? Non. Peut-être pas, non.
Sa main se serre. Kano ressent l'impression qu'à n'importe quelle minute qui passe, qu'à n'importe quelle larme qui coule, il peut se faire arracher le t-shirt sous la prise fragile du maigre jeune homme. Il se retient du mieux qu'il peut de s'esclaffer à ces pensées, ne laissant qu'un doux et imperturbable sourire exprimer sa folle euphorie à la place. Il ne va pas tarder à agir. Le signe que ces larmes commencent à se multiplier sans cesse pour encore et toujours s'écraser contre le sol ne prouvent qu'une chose : son esprit commence lentement à être dévasté par la peur qui ronge progressivement son cœur. Tout son être semble se pétrifier, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur, et seule sa main fermement plaquée contre le torse du vagabond tressaillit de temps à autre. Et sa respiration, elle, semble se faire diablement saccadée.
« J-J'ai peur. »
Voix tremblante, tandis que les larmes se roulent en boule dans sa gorge. Inlassablement. Voix brisée, ébranlée, bouleversée, faisant transparaître la peur et le goût âpre de ses larmes. Voix pourtant si délicieuse et attrayante aux yeux de Kano. Le blondinet ne peut s'empêcher de se mordre de manière allusive la lèvre inférieure à cette vision.
Si tu savais comme je n'en ai rien à faire de tes états d'âme.
Il patiente quelques minutes. De très longues minutes, qui lui paraissent interminables mais bénéfiques pour mettre à bien son plan. Les pleurs silencieux ne cessent pas, pendant que la main pâle et laiteuse reste figée afin d'établir une distance correcte entre eux deux. Mais Kano n'accepte pas cela. Il n'accepte plus. Le besoin imminent d'agir pour assouvir ses pulsions taquines et joueuses se fait bien trop fort, et bientôt, il ne peut plus se permettre de lui tenir tête. D'un geste brusque et anticipé, il dégage la main un tantinet trop entreprenante comme un vulgaire résidu, puis se redresse vivement afin de s'approcher du visage blanchâtre, incolore et larmoyant. Leurs regards se croisent de nouveau, celui d'ébène voilé par les larmes et celui d'ambre rayonnant d'une lueur malsaine. Son sourire aiguisé s'étire un peu plus tandis qu'il peut encore sentir le souffle spasmodique du brun contre son visage. Quelle douce sensation, de sentir le fruit de toute l'angoisse et de tout le désarroi de quelqu'un contre soi.
Son regard plonge encore plus dans le sien, comme pour fouiller, toujours fouiller ; il se colle un peu plus contre son corps, et semble l'encercler de toute part ─ il se présente comme étant dominant dans ce face à face, et ne compte certainement pas se laisser faire de nouveau, ni le laisser s'en aller. À présent que le trouble est semé comme il le faut dans son esprit bien trop vulnérable, Kano est libre de faire ce qu'il veut de son joujou. Et il est bien déterminé à s'amuser, ce soir.
Son visage se rapproche lentement mais sûrement du sien ─ et surtout dangereusement. Ses pupilles dorées transpercent les siennes qui semblent invisibles et noyées dans ses iris. Doucement, ses mains commencent à se déplacer : ses doigts fins et longs remontent lentement pour venir tracer les sillons des larmes séchées sur son visage blême. Toujours de cette manière délicate et agréable, presque séductrice, tandis que son regard se fait étonnement tendre mais moqueur, et seuls les plus observateurs peuvent y déceler cette trace de perversité, lorsqu'elle n'est pas dévoilée à son grand jour. Un regard doux et sucré comme du miel, mais amer comme la mort.
Dans un geste tendre et lent, Kano vient prendre en coupe le visage du brun, l'encadrant de ses fines mains. Il peut le sentir trembler et apercevoir du coin de l'oeil son regard vaciller. Son sourire grandit un peu plus alors qu'il pense avec excès que le toucher de sa peau commençait à lui manquer. Oh oui, cette peau blanche et sans imperfections, dont il éprouve fortement l'envie de souiller à l'instant même.
« J'aime vraiment te toucher. C'est si drôle de te voir te mettre dans tous tes états... » articule-t-il d'un ton lubrique au creux de ses lèvres.
Son souffle chaud se mêle au sien alors qu'il relève doucement les yeux pour guetter chacune de ses réactions. C'est important pour Kano. Il veut voir, toujours voir la manière dont il exprime sa peur et son anxiété extrême. Sa main droite quitte ensuite le visage clair et limpide de son souffre-douleur pour venir bloquer la sienne contre le sol. Il exerce sans problème une pression plus forte pour mieux lui permettre de contrôler la situation : seul Kano se doit d'être le maître de telles circonstances.
Puis il n'attend pas et s'approche encore plus près, son sourire lui dévorant le visage alors qu'il pense avec une certaine obscénité à ce qu'il compte faire là, dès maintenant ; lentement, dans une douceur calculée, Kano plaque ses lèvres contre les siennes. Elles les frôlent, quémandent avidement un retour. Le blond tente tant bien que mal de contrôler l'allure de son baiser, prenant sur lui même pour ne pas laisser la vague d'excitation et d'amusement qui le submerge déferler du tout au tout. Et, comme à son habitude, il constate et analyse avec un plaisir qui ne manque pas de le faire sourire malicieusement : comme prévu, ses lèvres sont terriblement douces et semblent imprégnées d'un parfum discret et subtil. Un mélange de vanille et d'arômes délicieux, une saveur sucrée et sirupeuse. C'est doux, horriblement doux, atrocement agréable, peut-être un peu trop. Pour un être aussi chaste, Kano ne pouvait s'imaginer un tel goût ─ mais cela lui plaît fortement. Il maintient un peu plus longtemps le baiser, mais finit par vite se lasser d'autant de répit. Décidant de profiter honteusement de la stupeur de sa victime, Kano en vient à devenir joueur et vil ; il force l'accès à son palais et vient introduire sa langue qui se presse de venir s'enrouler autour de sa jumelle, tout cela dans un balai de volupté et de sensualité. L'encapuchonné ne peut s'empêcher de trouver ce baiser terriblement attrayant, mais il a également conscience des effets qu'il risque de causer à sa victime. Cela ne risque que de le mettre dans le doute, mais avant tout de l'anéantir ─ inutile de préciser que Kano s'attend à un rejet de sa part. Mais c'est justement cela qui est follement amusement à ses yeux. Voir le doute s'emparer de la conscience d'une personne.
Il décèle cependant sans mal l'inexpérience de son interlocuteur et le peu d'entrain avec lequel il répond au baiser. Il décide alors d'aller plus loin et d'investir sa bouche en bonne et due forme, explorant sa cavité avant d’entraîner sa langue contre la sienne, rendant le baiser plus violent. Il peut presque sentir les frissons qui parcourent le brun à travers la paume de sa main. Kano sait qu'il est en train de profiter de sa faiblesse, mais c'est tout simplement cela qui lui plaît. Sinon, quel intérêt y a-t-il ? Il finit par se détacher au bout d'un moment qui semble trop court au blond, sans pour autant que ses mains quittent son visage ni sa main à lui. Ses pupilles plongent de nouveau dans les siens, alors qu'il l'observe silencieusement, son éternel rictus scotché à ses lèvres humides et empreintes de salive : à cet instant, Kano se doit de l'admettre, avec ses cheveux en désordre et la fine pellicule de sueur qui fait luire discrètement sa peau, la vision qu'il a du brun est magnifique, mais surtout indéniablement et terriblement excitante.
Il se rapproche une nouvelle fois mais ne s'arrête pas à l'extrémité de ses lèvres, désormais légèrement rougies, et de son souffle convulsif ; non, à la place, il vient presque plaquer son visage contre une de ses joues blafardes et entreprend d'ouvrir la bouche afin de lécher doucement, et avec une obscénité sans degré les traces de ses récentes larmes. Ce goût salé et empreint d'une peur et d'une certaine tristesse le fait lentement frémir d'émoi, alors qu'il glousse doucement, toujours de cette voix à la fois joyeuse et enfantine, et à la fois vicieuse et libertine.
« Je suis un monstre, pas vrai ? » Code par Keruberosu |
| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » Mar 10 Mar - 17:52 | |
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Ses mains étaient si douces et fines, et pourtant si amples. Elles venaient se déposer sur mon visage comme si j'étais une vulgaire poupée de porcelaine, inutile, chétive. Ma tête se penchait légèrement sur le côté, laissant tomber quelques perles salées sur le sol. J'étais sous l'emprise de ce jouvenceau, totalement dominé, sans aucun échappatoire. Je me sentais comme un oiseau enfermé dans une cage, seul, sans aucune défense et sans aucune liberté. Mon corps continuait de trembler et mon cœur pompait moins d'énergie qu'avant. Bien qu'il me soit inconnu, son sourire m'apaisait légèrement et je me décontractais peu à peu, m'appuyant totalement sur le muret.
« J'aime vraiment te toucher. C'est si drôle de te voir te mettre dans tous tes états... »
Ce jeune homme était sadique, j'en étais sûr et certain. Je me contentais de larmoyer pendant qu'il se moquait de moi, impassible face à ma situation. Il profitait énormément de ma faiblesse et je ne pouvais pas m'empêcher de lâcher un gémissement, lorsqu'il rapprochait son visage du mien. La panique commençait de nouveau à s'emparer de moi, j'étais effrayé à l'idée de ce qu'il pouvait me faire. Si je le repoussais, il le prendrait mal et s'en prendrait sûrement à moi alors que si je le laissais faire, il profiterait librement de moi mais il s'en lasserait et finirait par s'en aller. Je choisis d'opter pour la deuxième option, je n'avais pas le choix après tout.
Il continuait de se rapprocher dangereusement de moi, plaquant la main que j'avais déposé sur son torse sur le sol. Doucement, il se rapprochait de moi, j'écarquillais les yeux une dernière fois pour les fermer ensuite en sentant les lèvres de mon interlocuteur se déposer sur les miennes. Je continuais de me laisser faire, gémissant silencieusement, pour ensuite sentir sa langue se mêler à la mienne. De nombreux frissons parcoururent mon corps et je devenais rouge pivoine, il avait beau m'intimider, son baiser frôlait la perfection. Nos deux langues s'entrechoquaient entre-elles, formant un mélange aux milles saveurs. Il m'embrassait avec passion, j'appréciais le fait qu'on m'accorde ce genre de moments mais je savais qu'il ne faisait que s'amuser, que je n'étais juste qu'une personne parmi tant d'autres et qu'il m'oubliera sûrement le lendemain.
Une fois le baiser terminé, j'ouvrais mes prunelles et je le fixais, terriblement fasciné et choqué par ce qu'il venait de commettre. Il ne me connaissait pas mais j'avais l'impression qu'il savait à présent tout de moi grâce à ce geste. Fidèle à lui-même, il gardait le sourire dont seul lui connaissait le secret aux lèvres. Ses yeux me faisaient chavirer une nouvelle fois mais je ne ressentais que de la peur face à lui, j'avais l'impression d'être sali. Mon premier baiser était plus que parfait, je devais l'admettre. Mais partager ce moment avec une personne que je connais ni d'Eve, ni d'Adam - bien qu'elle soit terriblement belle - me mettait mal à l'aise. Il venait ensuite déposer sa langue sur ma joue, afin de la lécher. J'écarquillais les yeux et je déposais mes mains sur mon torse, essayant de remonter tant bien que mal mon chemisier. Je continuais de verser des larmes en abondance, j'attendais que ce cauchemar se finisse et qu'il me laisse m'en aller.
— « Je suis un monstre, pas vrai ? » — « Oui... T-Tu es un monstre... »
Toujours de cette voix hésitante et chancelante, je répondais ce qu'il voulait entendre, sans réfléchir. En déposant ma main sur le sol, mon doigt se coupa avec un bout de verre, provenant sûrement d'une bouteille d'alcool récemment consommée. Je lâchais un énorme gémissement, laissant couler quelques larmes une nouvelle fois sur mes joues. Je saignais du doigt et mon sang coulait le long de main. Je me tenais la main en tremblotant, il ne manquait plus que ça. J'étais déjà bien assez dans le pétrin et il a fallut que ça arrive. Je suis maudit.
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| Invité « Invité » | Sujet: Re: « A person who hates everyone now, once love someone too much. » | |
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