Cela fait déjà quelques heures que je suis partie de chez moi. Je n'ai pas spécialement fait attention à la météo et je me retrouve alors sous la pluie comme une idiote, mes feuilles remplit de nombreuses et précieuses notes pour mes compositions en train de prendre l'eau. Un travail précieux à mes yeux qui mérite que je les protège quitte à tomber sous la fièvre le lendemain. Je suis en train de courir il me reste encore 30 minutes avant d'être chez moi et l'eau commence à passer sous mes vêtements. Je continue ma course totalement trempée, de plus on commence à voir en travers de mon haut qui pour une fois est blanc... J'ai vraiment l'air d'une idiote racoleuse plutôt que d'une professionnelle...

J'avançais plus doucement me rendant compte que de toute manière c'était un peu fichu pour mes papiers. Je continuais tout de même mon chemin la tête baissée afin de pouvoir continuer à avancer plutot que de me prendre les gouttes dans les yeux. Finalement je rencontre un obstacle assez chaud et je tombe à la renverse les fesses sur le sol je tiens toujours mon sac en papier dans l'une de mes mains, je n'ai donc pas pu me retenir autant dire que la chute fut assez brutale. Je relève alors doucement les yeux voyant une silhouette assez distinctement un homme blond assez grand.

"De... Désolée... avec cette pluie je ne vous ai pas vu... et Je... Atchou..."

Et voilà, au final je vais être malade, autant dire que j'aurais tout gagner aujourd'hui... Une chute, un rhume et aussi la perte de mon travail... J'ai vraiment l'air d'une cruche... J'étais tellement perdue dans mes pensées du moment que j'en oubliais de me relever.

Ren avançait, les mains dans les poches, l'air songeur. Il pleuvait à verse et l'eau l'avait complètement trempé, collant des mèches folles à son visage et sa chemise à sa peau. Il était assez inhabituel qu'il se souciât aussi peu de ces détails, d'ordinaire il aurait demandé un chauffeur pour le conduire quelque part en limousine, ou il aurait au moins prit un parapluie pour s'abriter.
Mais aujourd'hui, il était pensif. En fait, il n'avait pas réellement de destination précise, il ne savait pas non plus depuis combien de temps il marchait. La tête relevée, les yeux perdus dans les nuages grisonnants, il marmonnait à voix basse une chanson, sans se soucier des regards perplexes des gens qu'il croisait.
Finalement, ce fut une collusion soudaine au détour d'un carrefour qui le tira de ses pensées. Le choc l'ébranla un peu, l'autre personne, en revanche, fut projetée en arrière et retomba sur les fesses. Ren cligna des yeux, regagnant doucement la réalité. Sa surprise laissa bientôt place à un sourire charmeur alors qu'il découvrait la jeune fille qui lui faisait face.

- De... Désolée... avec cette pluie je ne vous ai pas vu... et Je... Atchou...

Un parapluie glissa comme par enchantement dans la main du jeune homme, qu'il ouvrit aussitôt au-dessus de la demoiselle qui semblait avoir déjà attrapé froid. Il se pencha légèrement pour lui tendre galamment la main sans la quitter des yeux, arborant toujours ce sourire qui faisait sa réputation.

- C'est à moi de m'excuser, lady. Tu ne t'es pas blessée ?

Je suis assez surprise pour le coup, je ne m'attendais pas à avoir quelqu'un qui me tend la main et me répond aussi gentiment. Je pose alors mes yeux dans les siens gênée de l'avoir percutée et surtout qu'il utilise son parapluie pour me protéger, moi.... Je prend alors doucement sa main me laissant relever serrant toujours mes précieux documents contre moi. Je le regarde alors de nouveau, calmement et doucement avant de soupirer un peu soulagée de ne pas avoir senti une douleur, répondant alors doucement et calmement:

"Mer...Merci, et non ça à l'air d'aller.... Je... Je suis plutôt préoccupée par mes écrits que par ma santé à vrai dire..."

Je regardais alors mes papiers et surtout si le sac n'avait pas lâché avec toute cette eau. J'avais fait en sorte que les écrits soient vers moi et non vers lui. Je souriais alors en voyant que tout allait pour le mieux avant de regarder l'inconnu un peu gênée pour le parapluie, je n'avais pas l'habitude que l'on m'aide ainsi surtout venant d'un inconnu:

"Vous... vous savez je suis déjà plus que trempée alors le parapluie.... Vous devriez vous couvrir vous plutôt que de faire attention à moi... bien que ce soit fort aimable..."

Je ne faisais en aucun cas la difficile, mais ayant déjà mes vêtements plus que trempés et surtout peu de trajet à faire au final malgré les 30 minutes de marches restantes. Je le regardais alors quelques instants de plus le trouvant fort charmant. Puis mes yeux vinrent alors se poser sur moi même je devins écarlate en m'apercevant que l'on voyait au travers de mon chemisier.

Ren aida la jeune fille à se redresser d'un simple mouvement de la main, la rapprochant de lui pour maintenir son parapluie au-dessus d'eux. La demoiselle bafouillait, elle paraissait gênée, ce qui avait le don d'attendrir le Jinguji qui lui sourit alors qu'elle vérifiait avec angoisse l'état de ses papiers.

- Tes écrits ? Et qu'écris-tu donc ? s'enquit-il avec une réelle curiosité.

Le sourire du jeune homme s'agrandit alors qu'elle reprenait la parole.

- Ce parapluie est assez grand pour nous deux, ne t'inquiètes pas, répondit-il tranquillement en se rapprochant d'elle sous ledit objet pour illustrer son propos.

Son interlocutrice baissa humblement les yeux avant de virer au rouge écarlate en constatant l'état de son haut qui, il fallait l'avouer, ne cachait plus grand chose et au travers duquel transparaissait déjà son sous-vêtement. En bon gentleman qu'il était, Ren ne s'attarda pas sur cette charmante vision et sortit son téléphone d'un geste sûr.

- Tu as l'air frigorifiée. Ne t'inquiètes pas, je vais appeler une voiture pour te ramener.

Tout en parlant, il composait rapidement un message sur l'écran tactile. Il releva ensuite les yeux sur la petite brune, qui avait pris un adorable air timide. Il aurait bien proposé sa veste, mais il n'en avait pas pris en sortant et sa propre chemise était également complètement trempée. Il lui adressa un sourire qui se voulait rassurant, après tout elle ne le connaissait pas et refuserait peut-être de prendre sa voiture.

Je fus surprise qu'il me pose sa question aussi directement et encore plus du fait qu'il me serrait contre lui. Je devenais alors de plus en plus rouge en le voyant ainsi aussi proche de moi. Je soupirais alors doucement en essayant de me calmer et de faire en sorte de pouvoir répondre de manière cohérente et surtout compréhensible pour lui:

"Je... des artciles... enfin c'est assez important vu que c'est pour le travail..."

Je regardais alors le parapluie constatant que cela faisait du bien de sentir quelques chose me protégeant au dessus de moi. Je sentais sa chaleur contre mon corps et surtout le fait qu'il était en train de m'observer... Le genre de choses qui me faisais alors perdre pied et surtout avoir peur en général mais cette fois cela passait. Lorsqu'il parlait de voiture je le regardais alors de manière assez interrogatrice répondant alors:

"Vous savez j'habite à même pas 30 minutes d'ici ... alors... Je... Je peux marcher... Je n'ai pas envie de vous déranger vous savez..."

Je le regardais alors toute gênée n'osant pas m'extirper de ses bras et encore moins le repousser après tant de gentillesse. Il avait l'air d'être assez aimable et surtout de se montrer serviable j'avais surtout peur de me montrer assez repoussante en me retirant ou même insistant pour ne pas me faire accompagner... Je devais aussi avouer trembler comme une feuille et surtout avoir assez peur de tomber malade...

Remarquant l'embarras croissant de la jeune fille, Ren fit un pas en arrière pour avoir une distance plus convenable entre eux. Il s'agissait de ne pas la brusquer tout de même. Le bord du parapluie gouttait sur lui, la pluie glissant le long de sa nuque avant de se perdre dans sa chemise, mais il n'y prêta pas attention. Il était réellement curieux de savoir qu'elle voulait protéger avec tant de soin.

- Ah oui ? Des articles ? Tu es journaliste peut-être ?

Comme il s'y attendait, la demoiselle manifesta une certaine gêne à l'idée d'être raccompagnée en voiture. Et encore, elle n'avait pas vu la voiture en question, à savoir une limousine blanche où l'on servait des cocktails à volonté. Effectivement, ça ne paraissait pas être son truc. Le pouce du blond s'agitèrent encore un instant sur son clavier, puis il rangea son téléphone à l'abri d'une poche.

- Je comprends, mais permets-moi de te raccompagner, répondit-il avec un sourire franc.

Et sans attendre de réponse, il se plaça à côté de la brune, gardant son parapluie au-dessus d'eux tout en commençant à marcher, incitant celle-ci à suivre son mouvement. Il reprit la direction que la jeune fille suivait avant de le percuter, marchant d'un pas tranquille. De toute façon, il n'allait nulle part en particulier, et on ne savait jamais sur qui une jeune fille au chemisier transparent pouvait tomber.

- Oh mais je ne me suis pas présenté.. Je suis Jinguji Ren, enchanté de faire ta connaissance, déclara-t-il en inclinant galamment la tête pour la saluer.

Sa question me fit alors sourire un peu, je n'étais pas du tout journaliste et surtout je ne voulais pas qu'il sache ce que je pouvais bien cacher. Je le regardais alors en souriant amusée de sa question mais surtout rassurée qu'il ne pense pas à mon vrai métier. Lorsqu'il positionna le parapluie au dessus de nous deux en commençant à avancer. Je le laissais faire le suivant alors et indiquant la route en tenant toujours mes documents. Je souriais doucement puis fit alors la moue en entendant son identité. J'avais déjà entendu ce nom quelque part mais pas moyen de remettre le doigt dessus. Je fini par tout de même lui répondre:

"Je ne suis pas journaliste... Plutôt une sorte d'écrivain.... Enfin si on peut nommer cela ainsi..."

Je continuais d'avancer en sa compagnie faisant réellement attention à ne pas me mettre trop proche de lui. J'étais tout de même heureuse qu'il me raccompagne et me propose alors son aide. Je fini par reconnaitre d'où venait son nom et prénom et le regardais alors un peu hésitante. Je ne me sentais pourtant pas nerveuse d'être avec l'un de ces fameux membre du groupe Starish.

"Je me nomme Aoi Nakamura, enchantée monsieur l'idol! Il est rare de voir quelqu'un de connu se baladant aussi tranquillement dans la rue... Vous n'avez pas peur d'avoir la folle qui vous tombe dessus?"

Ma question était tout a fait anodine, je ne savais pas ce que cela faisait d'avoir pas mal de monde à mes trousses ou encore de devoir me cacher si j'étais en compagnie d'une personne. Je soupiras alors doucement en me disant que lui aussi allait tomber malade à être rester sous la pluie. Je soupirais alors doucement avant de dire:

"Lorsque l'on arrivera à mon domicile, je vous invite à venir vous y réchauffer... Il serait dommage que vous tombiez malade par ma faute..."

Une auteure alors ? Ren hocha la tête, décidant de ne pas insister puisque la jeune fille n'avait pas l'air très expansive sur le sujet. Quand il se présenta, elle resta silencieuse quelques instants avant de relever des yeux hésitants vers lui. Il s'y attendait, son nom était assez connu désormais, entre la réputation de sa famille et celle de Starish, il battait les records. Néanmoins il apprécia la discrétion de la demoiselle qui ne se mit pas à piailler dans tous les sens. Il lui sourit alors qu'elle se présentait à son tour. S'ils n'étaient pas en train de marcher, il l'aurait probablement gratifiée d'un baisemain, mais la situation actuelle ne le permettait pas vraiment. Il sourit en entendant l'appellation. "Monsieur l'idole", tout bonnement adorable.

- Je t'en prie Lady, ne me vouvoie pas, répondit-il gentiment. Et c'est toujours un plaisir de rencontrer des fans, la plupart sont en fait très polies.

Ce qui était complètement vrai. Quand il décidait de sortir en public, il se préparait à rencontrer du monde et prenait du temps pour les fans. D'autant que les japonaises étaient souvent bien plus disciplinées qu'ailleurs et ne se précipitaient pas autour de lui pour lui arracher ses vêtements. Et lorsqu'il était pressé ou fatigué, son chauffeur l'amenait où il voulait en toute discrétion. La vie de célébrité n'était pas si dure que ça, mais peut-être le voyait-il ainsi car il avait grandi dans ce milieu.
La voix de son interlocutrice le sortit de ses pensées. Elle l'invitait chez elle, pour se réchauffer. Le motif fit sourire le Jinguji, qui voyait plusieurs façons de se réchauffer en compagnie de la charmante Aoi. Il réprima ensuite ces idées. La demoiselle était vraiment gentille et se souciait de sa santé, il fallait être digne de cette attention. Il lui répondit d'un sourire éclatant.

- C'est très aimable à toi.

Je fus surprise qu'il m'appelle Lady plutôt que par mon prénom. Je le regardais attentivement me demandant si c'était normal ce genre de situation surtout que je ne le connaissais que de sa réputation autant de par sa famille que son groupe. Je continuais à avancer prise dans mes pensées l'écoutant tout de même d'une oreille attentive. J'étais heureuse de voir qu'il se comportais naturellement mais fut surprise de voir qu'il voulais que je le tutoie... dans mon éducation, on ne m'avait jamais apprit à avoir des familiarités avec des gens que nous ne connaissions que peu. Je fini par briser de nouveau le silence pour répondre :

"Je vous remercie... Enfin... Te remercies"

Je fini par me stopper devant les portes de mon batiment, nous avions passé tout de même déjà 30 minutes à marcher dans la pluie et le froid. Je sortais alors mes clés de la poche de ma jupe avant de lui indiquer de me suivre sortant de dessous le parapluie. Je souriais doucement en l'invitant avant de parler doucement:

"Hum, après toi!"

Je lui tenais la porte pour le laisser entrer dans le bâtiment savant de le guider vers chez moi. J'étais un peu nerveuse de me retrouver avec quelqu'un que je connaissais peu chez moi d'autant plus un homme. Je savais également beaucoup de choses sur lui, le fait qu'il était un soit disant coureur de jupon ou même qu'il avait eu des soucis par le passé dans l'académie. Je soupirais alors en pensant à cela, d'un coté cela m'étais totalement égal car je refusais de juger les gens sur des dires ou même sur leur passé. Je fini par arriver devant la porte de l'appartement le regardant alors avant de dire:

"Bienvenu chez moi du coup. J'ai bien envie de dire fais comme chez toi... Mais c'est un peu usuel comme phrase tu ne trouves pas?"

La surprise de la jeune fille à sa proposition de le tutoyer fit sourire le Jinguji. Visiblement elle était très bien élevée, mais il n'y avait rien de mal à être plus familier avec les gens que l'on appréciait après tout. De plus, il ne s'était jamais embarrassé de formalités ou de politesses et, en général, personne n'était en mesure de lui en tenir rigueur. Quand bien même c'était le cas, il ne se préoccupait pas des conséquences. L'avantage d'être l'héritier d'un gigantesque groupe financier, sans doute.
Le remerciement de la demoiselle lui confirma cette impression. Il se sentait presque désolé de l'intimider à ce point.
Aoi s'arrêta alors devant un bâtiment, le blond suivit son mouvement. Il franchit la porte qu'elle tenait pour lui, inclinant la tête au passage pour la remercier tout en refermant son parapluie qui se mit aussitôt à goutter sur le paillasson de l'immeuble. L'endroit était bien entretenu et semblait, à l'image du quartier, tout à fait respectable. La petite brune le guida jusqu'à son appartement et se tint un instant devant la porte.

- Bienvenue chez moi du coup. J'ai bien envie de dire fais comme chez toi... Mais c'est un peu usuel comme phrase tu ne trouves pas ?

Ren esquissa un sourire en coin, amusé par la remarque. Un trait d'humour était toujours le bienvenu pour détendre une situation.

- Certes, mais elle n'en reste pas moins aimable, répondit-il en souriant alors que la demoiselle déverrouillait la porte.

Je le laissais alors entrer chez moi en premier. J'étais heureuse d'avoir pu le faire sourire. J'étais contente d'amener quelqu'un à la maison au final ce qui se faisait rare. Je soupirais doucement en ouvrant la porte de l'appart posant mes clés dans un petit meuble à l'entrée avant de fermer la porte derrière l'invité retirant mes chaussures avant d'aller directement poser mes écrit sur le bureau. Je le regardais alors doucement en l'incitant à me suivre dans le salon. Je lui montrais alors le canapé le laissant s'installer dedans vu que celui ci était en simili cuir avant de disparaitre quelques instant prenant un énorme drap de bain pour venir lui poser sur le canapé doucement. Je souriais alors avant de dire:

"Si tu veux je peux faire sécher tes vêtements au sèche linge ca sera mieux que de rester tremper non? Je te laisse te mettre au chaud la dedans le temps que j'aille me changer. "

J'entrais alors dans ma chambre me changeant alors mettant un débardeur ainsi qu'un short assez court afin de ne pas mettre trop de temps je m'étais rapidement sécher les cheveux afin de ne pas trop faire attendre mon invité. En revenant dans le salon je n'avais pas spécialement fait attention à sa tenue me dirigeant directement vers la machine à café et chocolat lançant alors:

"Tu veux boire quelque chose?"

J'étais en train de me faire couler un chocolat chaud pour me réchauffer, j'avais réellement eu froid mais ici il faisait assez bon à vrai dire.

Ren entra donc en premier dans l'appartement, remerciant de nouveau son hôte d'un signe de tête. Imitant la jeune fille, il retira ses chaussures tandis que celle-ci disparaissait derrière une porte. Il déposait son parapluie dans un coin quand elle revint, l'invitant à approcher.
L'appartement, de ce qu'il en voyait, était très moderne et parfaitement ordonné, un peu dans le même goût que sa chambre à l'académie Saotome. Il s'approcha du canapé d'angle que lui montrait Aoi mais ne s'y assit pas, voyant que la demoiselle se retirait à nouveau. Sans être particulièrement embarrassé, il trouvait malpoli de s'asseoir sans son hôte, d'autant que ses vêtements étaient trempés et qu'il allait faire des traces sur le cuir.
La brune revint dans le salon et déposa une grande serviette près de lui, l'enjoignant à se sécher avec avant d'aller se changer. Ren fit la moue, indécis. Ce n'était pas très galant de donner ses affaires à nettoyer à une demoiselle qui propose son aide. Néanmoins il obtempéra, puisque ce n'était pas mieux de goutter sur son sol, et se déshabilla, conservant tout de même son sous-vêtement avant de poser la cotonneuse serviette sur ses épaules. Celle-ci était tellement grande qu'elle lui tombait jusqu'aux chevilles et il pouvait s'en servir pour se frotter les cheveux. Il s'en faisait une cape à capuche quand la voix d'Aoi le tira de ses activités.

- La même chose que toi, répondit-il en s'asseyant.

Il leva les yeux vers elle alors qu'elle se tenait de dos, penchée sur un meuble, vêtue d'un simple débardeur et d'un short qui devait ravir les hormones masculines.

- Tu as un très bel appartement, commenta-t-il alors, se donnant une bonne raison de détourner le regard.

Il prenait au final la même chose que moi à boire, je souriais doucement en allant lui servir la tasse qui m'étais premièrement destinée avant d'en préparer une deuxième, je fus alors amusée de le voir faire comme un enfant avec le drap de bain. Je fini par rire doucement dans mon coin en prenant ses affaires pour finalement revenir en sa compagnie dans le salon et lâcher:

"Drôle de rencontre! N'est ce pas! En tout cas merci de m'avoir attendu, j'espère que cela ne te dérange pas d'attendre dans cette tenue... J'ai une colocataire alors pas vraiment de quoi te proposer pour le change, mis à part si tu aimes te travestir!"

Je me posais alors doucement dans le canapé restant dans cette tenue ne me posant pas réellement de problème, il était de toute manière plus dénudé que moi et je n'avais jamais eu à rougir de mon corps. Je soupirais doucement de bien être en fermant les yeux avant de le regarder, je n'avais pas réellement fait attention à son apparence dans un premier temps mais la que nous étions au sec j'avais enfin décidé de m'attarder dessus le temps où il regardait l'appartement. Je fini par en rougir en pensant que c'était le premier garçon que je ramenais chez moi et d'autant plus dans un pareil accoutrement. Je fini par poser mes mains sur mes joues et secouer la tête avant de boire doucement mon chocolat chaud et briser ensuite le silence:

"Hum tu n'as pas trop froid? Je peux aller te cherche une couverture si tu veux..."

Je souriais doucement avant de regarder celui ci, j'avais fini par avoir un coup de froid et commençais alors à frissonner et cela pouvait se voir sur ma peau.

Ren acquiesça en souriant. En effet, il était rare qu'il percute une jeune fille et qu'il se retrouve, une heure plus tard, à moitié nu sur son canapé. Quoi que... En tout cas cette situation était assez amusante pour le coup.

- Ça ira ne t'inquiètes pas, qui plus est cette serviette est très agréable, ajouta-t-il avec un clin d'oeil.

Le Jinguji était plutôt content de voir que Aoi semblait se détendre peu à peu en sa présence. Alors qu'elle laissait aller sa tête contre le dossier, fermant les yeux, le blond jeta un nouveau regard circulaire autour de lui pour détailler l'appartement. Il était vraiment très grand, même pour une colocation de deux personnes, la demoiselle ne devait manquer de rien.
Lorsqu'il reporta son attention sur elle, Aoi avait posé ses mains sur ses joues rosies. Ren haussa un sourcil, à la fois interrogateur et amusé, mais la brune reprit aussitôt la parole.

- Non non c'est parfait, répondit-il simplement avant de descendre le bout de drap qui lui servait de capuche.

Ce fut là qu'il aperçut la demoiselle frissonner et réalisa qu'il devait être le seul à avoir vraiment chaud dans cette pièce. Il se décala légèrement sur le canapé, levant un bras pour entraîner le drap avec lui avant de le passer autour des épaules de la jeune fille, sans trop se coller à elle non plus pour ne pas la mettre mal à l'aise.

- Alors, me diras-tu ce que tu écris de si important ? demanda-t-il finalement avec un sourire taquin en repensant aux feuilles qu'elle transportait avec tant d'attention.

Il avait l'air de bien aimer l'appartement vu le temps qu'il avait passé à le regarder et l'admirer. Je soupiras alors doucement en le voyant s'approcher ne redoutant pas qu'il me couvre d'un coup par le drap de bain tout en restant à côté de moi. J'avais rougit d'un coup en le voyant faire mais n'avait guère dit mot. J'avais fini par me rapprocher reste à une dizaine de centimètres de lui au final, j'étais tout de même rouge et lorsqu'il me posait la question sur mes écrits je ne savais pas quoi répondre. D'un côté je voulais qu'il oublies qu'il m'avait vu avec des écrits mais de l'autres je ne pouvais rien nier là qu'il était chez moi.

"Je crois que je ne suis pas bonne pour mentir en direct... Je préfère te montrer... Enfin te faire écouter plutôt que de mentir... J'aimerai juste que cela reste entre nous vu ce que tu vas apprendre..."

Je me levais alors doucement laissant la serviette retomber derrière moi. Je lui attrapais alors la main doucement lui laissant tout de même le temps de prendre le drap de bain. Je baissais alors un peu la tête en le tirant dans le bureau refermant la porte derrière nous. J'avançais alors vers la chaine mettant une de mes compositions avant de le regarder doucement et de lui montrer les deux profils de mes interprètes... Je fini par toussoter un peu ayant toujours froid et lâchant alors:

"Je me doute qu'à Saotome tu as déjà entendu le pseudo de : Sonika.... La fameuse interprète dont personne ne sait rien... Tu l'as en face de toi..."

Je soupirais alors doucement en baissant la tête... Il était le deuxième à savoir pour ma réputation et surtout pour ce que je faisais dans l'ombre. Même ma colocataire n'était pas au courant.

Le Jinguji s'amusa beaucoup de voir rosir de plus belle la demoiselle, de qui il s'était approché d'une façon qui outrepassait quelque peu les limites de la bienséance. Il haussa un sourcil interrogateur à sa réponse évasive, perplexe face aux airs mystérieux de son hôte. Celle-ci se leva, prenant au passage sa grande main dans la sienne, plus petite, pour l'amener à la suivre. Docile et surtout curieux, Ren se leva, retenant de sa main libre la large serviette autour de ses épaules, et suivit la petite brune dans le couloir jusqu'à un bureau. Aoi mit alors un cd dans la chaîne qui s'y trouvait avant de se tourner vers lui, visiblement mal à l'aise.

- Je me doute qu'à Saotome tu as déjà entendu le pseudo de : Sonika... La fameuse interprète dont personne ne sait rien... Tu l'as en face de toi.

Le blond écarquilla légèrement les yeux, cette fois réellement pris de court devant la révélation de son interlocutrice. Sonika.. effectivement il en avait entendu parler mais il était loin de se douter qu'il s'agissait d'une si jeune fille. Cette compositrice possédait un certain renom dans le monde de la musique mais son désir d'anonymat la maintenait cependant dans l'ombre, un choix qu'un homme comme lui qui avait grandit dans la célébrité ne pouvait pas comprendre.

- Vraiment.., commenta-t-il à voix basse, comme pour lui-même. Il toussota et reprit avec un sourire plus avenant : Tu n'as pas à t'inquiéter, je ne dévoilerai pas ton identité, et je suis honoré de ta confiance.

Il s'avança dans la pièce alors que la musique continuait de jouer en fond sonore. Ren resta silencieux quelques minutes, écoutant pensivement cette mélodie qu'il avait déjà entendue auparavant, puis il reporta son attention sur la demoiselle.

- Je comprends mieux ce que tu cachais avec tant d'application sur le chemin, ajouta-t-il avec un clin d'oeil amusé.

J'étais surprise qu'il réagisse de la sorte mais surtout qu'il fasse autant attention à ce fait que je voulais rester si discrète. Je laissais alors ma tête baissée un instant avant de le voir un peu plus proche de moi. Je fis pour la première fois attention à son corps et je devins de plus en plus rouge en pensant qu'il était mit nu mais surtout chez moi dans cette tenue et que ma colocataire pouvait à cette heure ci rentrer à tout moment. Je me rapprochais alors de lui doucement posant ma main sur sa serviette:

"Je... Merci Ren.... JE le dirais moi même lorsque... Lorsque je me serai fait au fait que les gens vont maintenant m'approcher et me reconnaitre... Mais surtout au fait que je n'aurais plus de vie privée..."

Je le regardais alors doucement levant le visage vers lui sans rien ajouter de plus. Je fis alors un bond lorsque le téléphone se mit à sonner. Je me reculais alors de lui pour répondre entendant la voix de MayLyn, je soupirais doucement l'écoutant attentivement avant de raccrocher. Elle ne rentrais pas aujourd'hui et restait chez une amie. J'eu alors un soupire de soulagement avant de revenir vers mon invité avant de répondre finalement à sa dernière phrase:

"Effectivement et ce sont mes prochaines compositions qu'il y a dans ce sac... c'est pour cela que je me fichais un peu de tomber malade... Je préfère sauver mes écrits... Il y a 4 jours de travail...."

Je lui approchais alors un siège me mettant dans le mien doucement. J'éternuais alors de nouveau ayant cette fois ci assez froid. J'avais juste envie d'un bon bain chaud où tout simplement d'un grosse couverture. Je fini par le regarder doucement ayant un peu peur de la suite des événements mais surtout qu'il se pose des questions.