Sujet: Créons un nouveau monde. { SYO & SHUJI } Dim 22 Fév - 23:14
SYO - CHAN & SHUJI
« Créons un nouveau monde. »
L'ennui. Une véritable force de la nature. Et on ne peut rien faire contre ça. Quand on a appris ses leçons et que les partitions sont toutes à jour, que les devoirs sont déjà rendus et qu'on a fini sa partie de jeu en ligne, on se lasse vite des bonnes choses. Dans sa chambre ? Il n'y a rien à faire. A moins de ne profiter d'une partie de plaisir en solitaire, la journée, on ne peut rien faire. La salle de bain ? Que faire ? Dans les appartements c'est pareil ... Il n'y a que les extérieurs où on peut éventuellement traîner et faire parti de ceux qui shootent dans les cailloux en espérant les envoyer plus loin, comme les pros ... Sauf quand on est crétin comme Syo et qu'on se fait mal, qu'on confond rocher et caillou. Il soupirait, rêvant de tout et de rien, songeant aux sombres vérités que cachent Ren avec tous ces problèmes familiaux qui font bouche à oreille. Ils ne sont pas vraiment proches, mais une simple relation s'est installée entre les jeunes hommes. Il fallait dire que Ren a beaucoup de chance de plaire autant : C'est loin d'être le cas du petit Syo-chan, qui n'est qu'un petit blond faisant la moitié de Ren, niveau taille et niveau séduction. Qu'importe de la popularité et du respect ! Ren obtient ce qu'il veut de la gente féminine, certes, mais il n'a jamais trouvé le véritable amour et aux yeux de l'idole, il est totalement faux dans ses propos. C'est du moins ce que disent les autres ... Il baissait la tête, et parfois, regardait les coins de la pièce où pouvait se réfugier les petits couples, les intellos qui passaient leur vie à réviser, où les solitaires qui baissaient la tête, appuyés contre un mur, poussant des petits hum à chaque fois qu'ils réfléchissaient à quelque chose. Syo poussa un tout petit bruit de gorge, et décida de se poser, comme les autres. Sur une chaise qu'il trouva juste à ses côtés, il découvrit un jeune homme, l'allure teintée de rouge et de noir effacé, le regard vide et l'expression fine. Il s'assis à ses côtés, sans se demander qui il pouvait bien être. En face de lui, sur une des tables, était posé un petit papier froissé. Étonné, le jeune homme le prit et l'ouvrit délicatement. Sans s'en rendre compte, Syo le lit à basse voix.
« Les roses d'hiver sont les plus belles. Car elles seules sont éternelles. Elle paraissent fragiles, délicates, finement enveloppées d'un manteau de cristal aux reflets d'argent. Pour les avoir, cueillez-les très tôt. Car après, elles ne seront plus là. » Lisait-il. A un moment, le jeune homme s'arrêta. Il avait bien compris que ce poème était le pur reflet féminin et non celui d'une fleur, comme c'était si bien écrit dans le creux de ce papier.
Le jeune homme posa le papier qui lui était inconnu et se leva. Il alla prendre un livre au hasard parmi ceux proposés dans la bibliothèque. Il tomba sur un roman nommé « Monstres Nocturnes ». Rien qu'à en voir le titre, Syo le reposa. Il s'ennuyait certes, mais n'avait pas du tout l'envie d'entamer la lecture d'un livre pareil. Il n'avait même pas pris la peine de lire le résumé. Souvent, il regardait juste les titres proposés et jugeait si oui ou non il en valait la peine.