SAMEDI MATIN : 10h52. Salle de Danse.

Si il y avait bien un truc sur lequel je n'assurais pas c'était la danse. J'étais peut-être très douée en musique, très coordonnée pour le piano et un tas de chose. Mais dès qu'il s'agissait de remuer sur scène, c'était une autre histoire. Bon certes nous avions vue pire. Et si je dansais si mal que ça je ne serai pas à Saotome et encore moins en S. Pourtant lorsque je me comparais à mes camarade dans cette discipline, je trouvais cela consternant.

Du coup je me devais de compenser mes deux pieds gauches par du travail. L'acharnement, le travail et la motivation n'étaient-ils pas la recette de la réussite. Le talent aussi, bien entendu, mais ça ne faisait pas tout.
En sueur, bossant cette fichue chorégraphie depuis une heure, je fis une pose pour boire un coup et me passer de l'eau sur le visage. L'épongeant ensuite d'une petite serviette. Ceci fait, la musique repartie.

1, à gauche, 2, à droite, 3, bras-jambe- retour et 4, 5 et ...

BOUM !

Je venais de marcher de glisser et me voilà sur le cul. Pourtant j'étais bien partie, maintenant j'étais bonne pour un bleu et un supplice à chaque fois que je devrais poser mon derrière sur une chaise.

« Bon. La technique est là, quelque part, mais ça manque de passion tout ça. C'est normale, tu ne danse pas très bien donc tu réfléchis à tes pas mais dis toi qu'un pas mal retranscrit mais assuré vos mieux qu'une technique parfaite sans personnalité. »

Je restais béats à cette apparition ? En fait surtout à l'intervention de la jeune fille. La nouvelle venue avait un sacré culot ainsi visiblement qu’une grande confiance en elle. Malgré tout cette dernière n'avait pas l'air méchant bien au contraire. La demoiselle semblait dévouée, passionné, prête à y mettre du siens pour m'aider. Moi, qu'elle ne connaissait pas. Ca aurait pus blesser mon égaux, une telle réaction en publique. Mais il n'y avait que nous deux. Je n'avais aucune raison donc de me sentir humiliée et elle n'avait aucune raison de me rabaisser par plaisir. L'inconnue avait peut-être la pastèque un peu gonflée ce n'était pas pour ça qu'elle parut antipathique, au contraire. Puis elle parlait comme un prof. On l'y verrait bien.

« Tu t'es échauffée ? Je n'ai pas tellement l'impression. C'est important, tu sais ? Tiens, vas-y, suis moi, et tu verras, au bout d'un moment, ça va venir tout seul. »

Il ne fallut pas longtemps pour la lancer la demoiselle. Juste le temps de brancher la musique et la voilà en train de se déhancher sur "How To Be a Heartbreaker". Je la regarder bouger. Il fallait avouer qu'elle dansait plutôt bien. Pas comme moi. En fait j’étais plutôt souple et qu’en il s’agissait de se trémousser en boite pas de problème. Mon véritable problème résidait dans un problème de coordination des pieds ainsi qu’un équilibre naturel plutôt faible. Pourtant j’arrivais bien à coordonner mes deux mains pour jouer du piano. En fait le problème ne venait pas des pieds puisque j’arrivais à jouer « Au clair de la lune » avec mes doigts de pieds. Non en fait c’était juste un profond désaccord avec la danse en elle-même, apprendre des pas complexe, les enchainer, varier les mouvements… M’enfin, étant donné qu’elle restait sur des pas basique, jusque là. Je pensais pouvoir suivre pour le moment. Il suffisait de savoir suivre un rythme, ce que je pouvais heureusement faire en temps que musicienne. Mais en tout cas il y avait deux choses dont j’étais sûre : La première était que j’avais eu du bol que la danse ne soit pas au programme pour entrer à Saotome, sinon je ne serai probablement pas en classe S. La seconde : je ne quitterais pas l’académie sans savoir danser sans me retrouver le cul au sol pour qu’une tierce personne puisse s’en fendre la gueule. Imaginez faire ça à un exam ou sur scène ? Non. Non et encore non. Ce n’était même pas envisageable. J’allais y arriver. On put tout faire avec de la motivation.