Sujet: [LIBRE] L'Examen d'Entrée. Mer 21 Jan - 19:58
L'EXAMEN D'ENTREE ★
Le Hall - Académie Saotome - Libre
Janvier. La neige tombait en silence, couvrant peu à peu le paysage d’un manteau virginal. L’académie semblait inhabituellement silencieuse, comme si le gel étouffait le moindre bruit. Aucun son ne s’échappait des salles de musiques. Pas le moindre bavardage ne résonnait dans les salles de classes. Et pour cause, elles étaient désertes. En ce mercredi matin du premier mois de l’année, l’Académie Saotome, prestigieuse école japonaise connue pour former les professionnels de la musique de demain, avait été vidée de ses élèves. Le personnel entier se préparait à accueillir une toute autre catégorie d’adolescents. Des étudiants du pays tout entier se pressaient derrière les grilles encore closes du campus, le cœur battant. Aspirant à la célébrité, rêvant de gloire, de reconnaissance mais surtout de musique, tous n’espéraient qu’une chose, passer à nouveau ces grilles en Mars prochain et avoir la chance d’étudier entre ces murs. L’examen d’admission à l’Académie Saotome devait avoir lieu ce jour-là.
Dans l’obscurité d’une petite pièce confinée, au dernier étage du bâtiment principal, Shining Saotome guettait à travers ses écrans de contrôle. Il épiait un à un les visages de ces potentiels futurs étudiant. Tantôt crispé, tantôt confiant, parfois inquiet, tous avaient les yeux rivés sur l’immense bâtiment qui se dressaient quelques mètres derrière le portail. L’ancienne idole eut un petit rictus. Parmi eux se cachait peut-être la future star de son agence. Leur innocence et leurs espoirs l’amusaient. Parmi eux, combien avaient un vrai potentiel ? Comment savoir lequel serait assez sincère, assez doué pour plaire au public ? L’homme savait pertinemment que parmi ces jeunes gens pétris de rêve, une large partie n’avait même pas le niveau de faire partie d’une chorale. Eux ne l’intéressait pas, seuls l’infime pourcentage d’adolescent talentueux l’intéressait. Et c’est cet infime pourcentage, ces 0,5% qui intégreraient son académie.
Sept heures. A une heure du début de l’examen, la tension montait crescendo. Les aspirants idoles s’étudiaient dans un silence de mort. Il semblait alors qu’on pouvait entendre les flocons se déposer sur le manteau neigeux déjà formé. Les pensées médisantes allaient de bon train dans ces petits cerveaux soumis au stress. « Ah celle-là, elle a peut-être une belle crinière, mais elle respire pas l’intelligence. Jamais elle ne passera ce fichu test. » « Celui-là m’a l’air d’un candidat sérieux. S’il pouvait se casser une jambe en glissant sur la neige. » L’instinct de survie fait voir le monde différemment. Tous avaient parfaitement conscience que si leur voisin était meilleur qu’eux de quelques points seulement, il avait toutes les gens de leur prendre cette place dont il rêve. Tant de prétendants pour si peu d’élèves admis, c’était bien là autant d’adversaire qu’on adorerait éliminer.
Le bipeur d’un des vigiles, posté à l’entrée du domaine, se mit à sonner stérilement. C’était le signal de Saotome. Les portes allaient s’ouvrir. Tous les prétendants à l’examen se devaient d’avoir passé les grilles un demi-heure maximum avant le début de l’examen. Les deux hommes se placèrent de part et d’autre des grilles qui s’ouvrirent dans un grincement effroyable, brisant le silence hivernal. Les étudiants se mirent en marche comme un seul corps, remontant dans un murmure d’excitation l’allée qui les guidait jusqu’au bâtiment principal. Dans le hall d’entrée, la plupart des professeurs se tenaient prêt, indiquant aux arrivants les classes auxquels ils étaient affectés selon leur place dans l’ordre alphabétique. Un flot continu d’adolescent de tout poil s’avançait en piétinant avant de se disperser dans les couloirs, suivant le fléchage qui devait les mener jusqu’à la salle d’examen.
Huit heures. Les premières copies furent distribuées. Mathématiques, Japonais, Anglais, Culture Générale. Les épreuves s’enchainèrent jusqu’à l’heure du déjeuner. A la fin des examens, le flot d’étudiants repartit en sens inverse. Le soulagement, la déception, le doute se lisaient sur les visages. Les larmes se mêlaient aux rires quelques peu nerveux. Les questionnaires rendus, ils n’avaient plus qu’à espérer. Certains ne se faisaient plus guère d’illusion, mais la plupart ne pouvaient se défaire de ce fol espoir d’intégrer cette académie. 10% seulement des participants seraient rappelé en février pour passer la deuxième étape de la sélection : l’audition visant à déterminer si oui ou non, ils ont l’étoffe d’un compositeur ou d’une idole. Depuis sa salle de contrôle, Saotome eu un petit rire. Le principal de l’académie n’avait bien d’une hâte, voir de quoi était capable la promotion à venur. Se redressant lentement, il réajusta sa chemise à pois sur son ventre bedonnant avant de sortir d’un pas de sénateur, claquant la porte derrière lui avant de s’éloigner dans le couloir. Son rire grave fini par s’évanouir au loin, laissant l’académie replonger sans ce silence particulier des jours d’examen.
NOTE Yo les crevettes !
Doonc, histoire de vous encourager à RP tous ensemble, je vous propose ce petit RP global. Ce n'est pas vraiment un Event, juste un sujet libre dans lequel vous pouvez répondre à votre guise ! Nous sommes en Janvier, mois durant lequel a lieu l'examen d'admission de l'Académie selon le contexte du forum. Mais me direz-vous, tous le monde ici n'est pas concerné ? Voici quelques pistes sur la manière dont vous pouvez appréhender ce RP.
► Si vous êtes étudiants, vous pouvez simplement répondre à RP en expliquant comment s'est déroulé votre journée d'examen lorsque vous l'avez passé. Ce Rp n'est pas daté, ce qui veut dire qu'il pourrait très bien se dérouler dans le passé. Chacun est libre d'y répondre comme il le souhaite ! Sinon, vous pouvez également raconter cette journée du point de vue d'un étudiant déjà admis et donc présent sur le campus (sachant que ce jour-là, tous les élèves sont dispensé de cours mais peuvent demeurer dans les dortoirs et sur le domaine). ► Si vous êtes professionnels, rien ne vous empêche de procéder comme les étudiants, à savoir, dans l'hypothèse ou vous avez été élève à Saotome, raconter votre jour d'examen au passé. Pour les autres, particulièrement ceux de Shining, vous pouvez éventuellement prendre partie d'avoir été présent lors de cet examens pour l'encadrer, surveiller les salles, ce genre de chose... Après tout l'académie fait un peu partie de l'agence, rien ne vous empêche d'être présent. ► Civil, vous pouvez participer à l'examen et prendre le partie d'avoir échoué si vous ne souhaitez pas changer de groupe. Cependant, rien n'empêche d'user de ce rp comme prétexte pour devenir étudiant si vous en avez l'âge ! :) ► Ce ne sont que des pistes. Du reste, rien n'est imposé, vous êtes libres de répondre comme bon vous semble à ce rp du moment que cela reste crédible ! ** Enjoy
Shining Saotome
« Maitre du Jeu ★ Président de Shining Agency »
Pseudo : Shining
Messages : 187
Date d'inscription : 01/12/2014
Sujet: Re: [LIBRE] L'Examen d'Entrée. Jeu 22 Jan - 16:39
Remember ~ flash back. Cela faisait maintenant vingt minute que j'avais passé la première étape du concours d'entrée à la prestigieuse Saotome Académie. Vingt minute que j'avais joué la passion de toute une vie pour le passage d'un examen. Je déambulais dans les couloirs en compagnie de quelques fille de mon âge qui elle aussi avait tentée leurs chance. A partir du moment ou le surveillant nous avait demandé de poser nos stylos. Notre avenir n'était plus entre nos main. Maintenant il n'y avait plus qu'à attendre les résultats. J'entendais des jeunes se plaindre de la difficulté des consigne. D'autre se lamenter, certain se venter et d'autre attendre nerveusement et en silence le courrier qui arrivais d'ici la prochaine étape. Moi je faisais partie de la dernière catégorie. J'étais angoissée évidement, mais la première étape ne m'avait pas parue insurmontable. Malgré tout je ne pouvais m'empêcher de me ronger les sangs, un nœud au ventre et à la gorge. Dès que je serai chez moi j'allais aller m'enfiler une bonne série sans rapport avec la musique histoire de me sortir ça de la tête afin d'évacuer un peu.
Il fait froid, aujourd'hui. Comme hier. Et avant-hier. Depuis la venue des premiers flocons. Non. Depuis la venue de l'hiver. L'hiver d'hier. Tu relevas la tête, grelottante. Ta doudoune noire semblait inutile. Un instant, tu songeas à prendre une tenue d'été, la prochaine fois que tu sortirais. Tu chassas vite cette idée stupide. Là, tu étais gelée, certes. Mais en short et débardeur, tu te transformerais en glaçon. Qu'est-ce qu'on pourrait bien faire d'une statue dans une académie dédier à l'art ? La tailler pour en faire un instrument ? Je veux pas qu'on me taille ! Paniquas-tu. Tu repris ton souffle. Personne ne ferait une chose pareille. Tout allez bien. Oui. Bien. Concentres-toi. Tu fixais le portail avec intensité. Tu étais l'une des premières à être arrivée, si bien que tu étais tout devant. Une heure d'avance. Jusqu'à quelle point comptais-tu être nerveuse ? Tu frottas tes mains l'une contre l'autre, piétinant le sol. La neige étouffa les sons. Tout te paraissait feutré. Silencieux. Et pourtant, c'était loin de l'être. La masse de gens derrière toi n'avait de cesse de parler, se bousculer, réciter leurs leçons... Peut-être devrais-tu faire de même ? Tu gardas toutefois le silence, dans ce vacarme. Tu ne tenais pas à te faire remarquer. Nerveuse, tu clignas des yeux. Quel genre d'idole étais-tu pour ne pas vouloir qu'on te remarque ? Ah... Tu aurais dû tenter ta chance en tant que compositeur plutôt qu'idole. Mais ta prof de musique n'aurait jamais été d'accord.
« Tu as une voix merveilleuse, Alyss. Ce serait du gâchis de ne pas la laisser sortir. Pense aux milliers de gens qui donneraient tout afin d'en avoir une similaire, et réalise leur rêve à leur place. »
Tu avais hoché la tête sans faire de commentaire. Refuser aurait été égoïste. De plus, tu le voulais. Plus que tout. Si ta voix pouvait inspirer, faire rêver... Si tes chants pouvaient distribuer sourires et espoir de par le monde... Si tu pouvais, dans ta vie, réaliser une chose de bien... Alors tu le ferais. Tu te vouerais corps et âme à ce monde cruel. Tu te donnerais en pâté aux foules. Aux écrans. Aux micros. Rien qu'à cette pensée, un frisson d'excitation te parcourut. Tu avais la folle envie de chanter, là, tout de suite. De laisser exploser ta voix en une myriade de ton. Tu voulais expier ce trop-plein de sentiment. Stresse. Angoisse. Faim. Excitation. Tu tins ta bouche obstinément fermée, malgré tout. De quoi aurais-tu l'air, à chanter devant cette foule d'élèves ?
Au fur et à mesure que le temps s'écoulait, le silence se fut. Bientôt, on n'entendait plus que les flocons venant s'écraser à nos pieds. Pour t'occuper, tu le fixas, dans leur lent ballait, bercé par une douce brise. Tu jetas un regard aux gens autour de toi. Ils étaient tous différents, uniques. Un air triste se peint sur ton visage, lorsque tu te rappelas que la plupart ne verraient pas leur rêve se réaliser. Tu fermas les yeux. Et toi, donc ? Relevant tes paupières, tu rejetas en arrière ta longue chevelure rose. Ce n'était, évidemment, pas leur couleur d'origine. Auparavant d'un noir de jais, tu les avais décoloré, puis le coiffeur c'était fait une joie de choisir la couleur. Le tout dans le but de couper tout lien avec tes géniteurs. C'était puérile, inutile. Mais tu avais eu l'impression qu'on t'arrachait un poids, avec cette nouvelle teinte.
Une sonnerie trancha brutalement l’oppressant silence, brisant tes pensées. Tu tournas la tête vers sa provenance. Un gardien. Tu piétinas, atrocement nerveuse. Étais-ce l'heure ? Ton cœur semblait vouloir s'envoler. Tu pouvais l'entendre, exploser à répétition dans chaque fibre de ton corps, le gorgeant de sang. Ta tête en tournait presque, tant et si bien que tu peinais à respirer. Dans cet état second, tu te traînas à la suite des autres. Tel un mouton, tu suivis docilement les instructions qu'on te donna. Tout te semblait lointain, irréel. Tu étais terrifiée. Est-ce que je vais au bon endroit ? C'était bien cette salle qu'on m'avait indiqué, pas vrai ? À moins que ce soit l'autre...
Tu te retrouvas debout, devant un bureau. En haut à gauche de celui-ci, une étiquette portant ton nom et prénom. Tu crois bien que tous ceux présent dans la salle ont entendu ton soupire de soulagement. Tu t'affalas plus que tu ne t'assis sur ta chaise, avant de sortir les affaires de ton sac. Crayons, stylos, gommes et tout le toutim. Tu les alignas sagement sur le bord de ta table, avant de ranger ta trousse. Ces dernières étaient interdites, pouvant aider à une quelconque tricherie. Nerveuse, tu jetas un coup d’œil à la pendule ornant le mur du fond, avant de jouer avec ton stylo bic. Tu commençais à le casser en le mordillant lorsque la première distribution de copie eu lieu. Aussitôt que l'encre souilla la feuille encore vierge, ton angoisse s'évapora. Avec toi, c'était toujours la même chose. Un stresse intense, maladif, qui te ronge jusqu'au dernier moment. Mais lorsque tu te retrouve au pied du mur, ton cerveau éteins toutes fonction d'angoisse, ne laissant là plus que de la réflexion. Ainsi, en pleine possession de tes moyens, tu pouvais te donner à fond. Sans perdre une seconde, tu brandis ton arme et commença à répondre. Ton cerveau se remémorais les nombreux mois d'études, de travail assidu. Tout cela pour aujourd'hui. L'échec n'étais pas permit. Où irais-tu, sinon ? Tu ne pouvais retourner chez toi, d'où tu avais fuit. Tu ne connaissais personne. Cette ville t'étais inconnue. Tu te forças à oublier tout ça. Tu le savais dès le début. Si tu n'entrais pas, tu étais foutue. Condamnée. Le suicide serait ta seule échappatoire. Tu n'en avais pas peur, toi qui y avais si souvent songé. Au fond de ton sac, une bonne dizaines de médicaments attendais sagement que tu prennes ta décision. Cet examen choisirait à ta place. Te concentrer. Tu dois te concentrer. Pas penser à tout ça. Faire ce qui était prévu. Te donner à fond, loger chez ta prof jusqu'en mars, puis réfléchir celons les résultats. Oui. C'était le plan.
Les heures passèrent sans que tu ne les remarques. Les secondes glissaient autour de toi de façon ralentie. Plus rien n'avait d'importance. Ton monde se résumer à cette feuille, que tu devais noircir. À ces feuilles. Les matières s'enchaînèrent, pas une seconde de répit ne vous fut offerte. Ça t'allait très bien : tu n'avais pas le temps de réfléchir à ce qui pouvait suivre, aux prochaines semaines qui viendront, où tu ne ferais rien d'autre qu'angoisse. Probablement reclus dans un canapé, une tasse de chocolat chaud en main, à chantonner doucement. Chaque fibre de ton frêle corps tendue comme un arc. Ne pas penser à ça. Surtout pas. C'est ainsi que les examens s'écoulèrent. Tu finis en avance. Ce qui eut pour effet de te rendre d'autant plus nerveuse. Pourquoi avais-tu fini avant la moyenne ? Est-ce que c'était bon ? Tu te relus. Tout te semblait correct. Mais... Et si tu avais tout faux ? Et si tu avais fait une erreur ? Tu avais dû apprendre le japonais en seulement quelques mois, ce n'était guère évident... Avais-tu mal écrit un mot ? Fais des fautes ? Et si ce que tu avais écrit était illisible ? Oh, la honte... Tu haletais. Crise d'angoisse. Rien ne pouvant te calmer. Tu croisas les bras et fourras ta tête dedans. Dormir. Oui. Dormir le peu de temps que tu avais avant la sonnerie, c'était le mieux à faire. Probablement. Pour toi, du moins.
Enfin, vous pouviez sortir. Libérée, délivrée !! Hum. Tu te précipitas plus que tu ne marchas jusqu'à la sortie, le cœur battant. Juste avant de passer le portail, tu fis un arrêt. Le bâtiment se dressait de toute sa splendeur dans ton dos. Tu l'observas, fébrile. Pourrais-tu y revenir ? Tu fermas les yeux pour retenir les larmes. Tu étais déjà certaine de ta défaite. Pourquoi toi, parmi tant d'autres ? Et c'est sur cette triste pensée que tu t'enfuis. Sans te douter que, quelque temps plus tard, elle recevrait une lettre la contredisant.