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 « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]

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MessageSujet: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyJeu 21 Mai - 20:29


« carousel »
UNO & Yukito
La sensation était étrange. C’était comme si le corps léger du petit coursier lui échapper subitement, s’évaporant, se dispersant, quittant la réalité pour rejoindre un tout autre monde. Qu’il en était soudainement happer. Un tout nouvel espace que le jeune adolescent, au nom de la découverte, au nom de l’espoir, au nom de la beauté et la créativité, au nom d’une multitude de faits et gestes à la morale bienheureuse. Yukito ne pensait assurément pas que le parc pouvait être aussi ensevelit dans un ton naturel jusqu’à ce fameux jour, enfin, d’après l’écho de ses chers parents adorés.

Curieux, intéressés, ou détachés, quel que soit le point de vue de chacun, ses voix et ses mirettes d’observateurs n’ont aucunement demandé leur avis pour les entrainer en leur sein. Accueil sous un carrousel fleurit, aux personnages souriants et avenants. Les ombrent dansent, les silhouettes jaillissent. Il était vrai que la beauté des lieux s’en ressortaient nettement plus, permettant de trouver une sérénité d’esprit : un monde secoué par d’étranges combinaisons florales qu’il ne savait défaire, et ces nombreuses questions quand à la raison de ce spectacle demeura sans réponse, de quoi laissait un goût amer en bouche.

Ainsi, valait donc que l’irritation ou le questionnement incessant ne cède sous le poids du plaisir des yeux, équivalant à certain à la concupiscence. La prunelle azurée du jeune brun aux reflets bleutés épingla puis admira tout ce qui l’entoure dans les jardins suspendues, si beaux. Ses prunelles confondant en leur sein un cocktail exotiques et fleuris rongeant les cœurs, même ceux des plus graves. Ses cils papillonnent, battent à pouvoir s'en rompre, les yeux parcours sans pouvoir s'en détacher. Beau. C'est tout simplement beau.

Le crépuscule donnait à la scène quelque chose de fascinant. Le temps coulait à une vitesse fulgurante, le jeune Yuki ne les voyant pas s’écoulait. C’était un petit adolescent plein de vie, qui serpent aux cœurs des chimères, et autour d’une scène de spectacle. Une funambule, se balançant sur un filin invisible surplombant les têtes d’une bonne dizaine de mètres, elle plane tout simplement.  Les autres et lui-même ne sont qu’en contrebas. Non loin, un clown siège sur un ballon, montrant un ricanement qui ferait normalement rire les enfants, mais Yukito trouvait qu’il en faisait presque peur. Mais le jeune le sait, il finit toujours par se trahir et siffle distinctivement ses émotions dans un spasme enjoué.

Il découvre, il aime. Il arpente, il adore. Il continue son chemin. Serpente entre un dompteur de tigre, entre un ventriloque qu’il tente de fuir. Puis, quelque chose semble clochait. Quelque chose semble l’attirait. C’est blond, c’est beau. C’est élancé, mais elle est tournée. Elle admire autant que lui ne le fait. D’un pas, il se rapproche. D’un autre, il hésite. Et du dernier, il s’exclame.


« Qu’est-ce que vous aimez le plus, dans ce jardin ? »


Ce n’était pas grand-chose. Il attendait simplement qu’elle se tourne, ou même la tête. A son tour, il s’appuya contre la rambarde, elle aussi décorée pour l’occasion. Il ne savait pas qui était l’individu, il demandait simplement quelque chose, mais ne se doutait pas de la réponse. Yukito a de la volonté, à revendre même. Il regarde simplement la vue, attendant une réponse.


Iwasaki Yukito
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Iwasaki Yukito


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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyVen 22 Mai - 1:35




« Carousel »
Yukito × Uno

A
lors que le temps s'écoulait, elle avait l'impression de perdre chaque minutes. Chaque secondes de ce début de soirée dans ce parc illuminé. Tu iras là-bas. Son agence avait été formelle. Elle devait se rendre dans ce parc. Là où les rires emplissaient chaque parcelles du lieu. Rien que d'y penser, durant la journée, elle avait eu mal à la tête. Une horreur. Elle ne s'y était rendue que lorsque le ciel déclinait. Après tout, jamais ils ne lui avaient demandé d'y passer sa journée : c'était peut-être même au delà de ses capacités. Elle secoua la tête à cette pensée, rien n'était au dessus de ses capacités. Elle avançait d'une démarche décidée. Respirait puis jeta sur cette idée une vision nouvelle. Si elle voyait cela comme un fardeau, elle ne parviendrait pas à y prendre un minimum de plaisir. Il n'empêche qu'elle y allait en traînant des pieds.

Il fallait quand même reconnaître que l'endroit était sublime. À peine avait-elle franchi l'entrée, qu'elle avait pénétré dans un nouvel univers. À la fois féerique et magique. Un endroit émerveillé qui plaisait aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Pourtant, Uno n'appréciait pas cet endroit. Il faisait bien trop chaud avec toute cette foule. Elle aimait le froid. Habituée à l'hiver. Ici, il faisait lourd et tout était trop bruyant. Le beau était dégradé par cette population. C'était fantasque. Trop. Elle n'aimait pas ça. Ce n'est pas pour autant qu'elle fit machine arrière. On lui avait ordonné d'être là. Elle le serait.

C'était différent du cirque qu'elle connaissait. Bizarrement, le parc paraissait plus vivant. Plus festif. Pourquoi tant d'excitation pour un clown et des jongleurs ? Le monde était décidément un bien trop grand mystère. Elle arpenta, se faufila entre les chemins entremêlés. Évitant aux passages les enfants qui courraient un peu partout. Elle se sentait mal, ainsi entourée. Sans issue. Incapable d'apprécier à sa juste valeur la beauté de l’événement.
Tout était là pour s'amuser. Profiter. Aimer. Adorer. Sauf elle. Notre blonde ne pouvait s'enticher d'un lieu pareil. Un endroit respirant la vie, la joie. Le bonheur. Comment pouvait-elle rester là, à rechercher des concurrents ? Elle n'était pas concentrée. Son esprit vagabondait d'une pensée à une autre. Elle regardait les circassiens. Elle repensait à ses dix ans. Elle se souvint avoir toujours préféré les magiciens. Ils arrivaient constamment à faire toutes ses choses incroyables. À ce moment-là, elle était encore jeune. Rêveuse. Elle n'avait que neuf ans et voyait le monde de la plus belle façon. La belle époque.

L'intensité fanfaronne et l'odeur de pop-corn. Voilà bien la plus belle définition d'un cirque. Sous son chapiteau, la pomme d'amour accompagne les spectateurs tandis que monsieur Royal présente ses forains. L'espace d'une ou deux heures. Avec une entracte. Puis à la fin, les enfants demandent à leurs parents de voir les animaux. Parce que les animaux c'est la plus grande marque des chapiteaux. Ce parc s'est transformé en immense cirque en plein air. Uno est sûre que le lieu est vraiment agréable, mais la foule la gêne. Alors, ses pas l'emmènent, loin de la populace. Loin des odeurs sucrées. Loin des flammes. C'est tout de même incroyable. Elle aime la force des dompteurs. L'obéissance, la fidélité des lions. Elle aime les contorsionnistes. Sans raisons. Puis aujourd'hui, elle comprend qu'elle est toujours fascinée par les magiciens. Néanmoins, elle fend la foule, se retire. Elle a besoin de souffler.

Un peu plus loin dans le parc, dans sa profondeur, elle se tient là. Regarde au delà. Elle voit la funambule. Perchée sur sa corde. Dans sa magnifique tenue. Uno adore les jolies choses. Les jolis vêtements. Son costume est sublime ! Flamboyante, sur ce paysage. Un vrai tableau. Elle se tient là, face a ce spectacle. Elle observe. Contemple. Parcourt chaque centimètres. C'est si beau.

« - Qu’est-ce que vous aimez le plus, dans ce jardin ? »

Elle ne l'avait pas senti. Elle a été surprise. Elle a repensé à la question. Très sérieusement. Comment savoir, comment distinguer ce qu'on apprécie et ce qu'on n'aime pas. Elle n'en a pas la moindre idée, elle ne sait pas faire la différence. Elle n'a jamais su la faire.

« - Cette corde sur laquelle la funambule nous éblouit. »

Elle se décide à jeter un regard à son interlocuteur. Surprise. De nouveau. Il parait jeune, elle ne s'attendait pas à ça. Elle reste à bonne distance. Sa réponse est étrange. Évasive. Particulière. Mais tellement sincère. N'est-ce pas fantastique que cette chose si fine, si frêle parvienne à maintenir toutes ses pirouettes ? C'est comique. Ça parait complètement illogique. Ça lui plait.

« - Vrai ou pas. Bonne question. Je ne sais pas ce qui me plait le plus. L'artiste. L'animal. L'effet. Je ne vois aucune différence. Qu'aimes-tu, dans ces festivités ? »

Elle fini par se retourner. Pour faire face à ce jeune garçon. Et viens s'appuyer contre la rambarde. Il a les yeux aussi azurs que les siens. C'est peut-être ça le plus agréable. Cela lui inspire la tranquillité, près de cette foule festive.
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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyVen 22 Mai - 2:37


« carousel »
UNO & Yukito
« - Cette corde sur laquelle cette funambule nous tient en équilibre. »

Cela pouvait paraître étrange. La funambule, à cette hauteur, elle est comme une étoile. Une vraie. Comme une étoile qui brille fort et bien dans le ciel, de mille feux et de toutes les couleurs. Une étoile pour attirer tous les regards, pour concentrer l'attention. Une étoile pour laisse éclater sa brillance toute la journée, mettre son cœur à nu, et briller sans penser à rien. Mais sans doute pas à la corde. Cela paraît nettement moins, vivant. Plus morbide. Est-ce que ce que son interlocutrice fait partie de ceux qui vivent au-travers des autres, avec la façon que dont elle a de se perdre dedans ? Ou bien est-ce qu’elle ne vivra pas que pour et par elle-même, en oubliant tout si ce n'est l'étincelle que fait son cœur quand il bat ? Yukito n’en avait rien. Yukito n’en saura jamais rien.

« Vrai ou pas. Bonne question. Je ne sais pas ce qui me plait le plus. L'artiste. L'animal. L'effet. Je ne vois aucune différence. Qu'aimes-tu, dans ces festivités ? »

La silhouette élancée se tourne vers son être balancé. Balancé par un étourdissement dût aux propos énoncés. Il y enfonce sa large pupille azurée dans ceux de son interlocutrice. Ils n’ont pas la même lueur dans leurs yeux bleus. Celle de la jeune femme paraissent nettement plus translucides, neigeux, brumeux. Ceux du petit coursier sont plus foncés. La différence est légère, mais présente. Leurs cœurs en revanche, semblent être le contraste de leurs mirettes. Yukito, petit, si petit chose. Au final, il est comme la funambule. Il flotte au dessus du sol, sauf que lui finit assurément en chutant en contrebas.

C’est écrit, c’est destiné. Même à quelques millimètres. Yukito, il se fait emporter, tout simplement. Par le vent, par le tas qui se laisse guider, suivant la voix de celui qui s’élève plus fort que les autres dans chacun des endroits, se faufilant partout, dans le sombre, même le brillant. Yukito, c’est une petite chose que l’on regarde de haut. C’est une petite chose qu’on juge, qu’on méprise parfois. Lui si petit, lui borgne, lui si infime. Pourtant, ses émotions ne se dépeignent pas, ils ne se teignent pas de gris.  Pourtant, avec ses frêles jambes, ils gambadent là où les autres accomplissent des pas synthétisés, automatique même.

« Tout n’est pas une réponse, mais je dirai que ce que j’aime bien là, c’est la funambule. Etre en hauteur, tout voir, sans tomber. J’aime bien. »

Esprit simplet, mais ce sont les paroles d’un enfant. Son œil ne se décroche pas, il pourrait observer durant des heures. Son oeil reste encré, fixés sur la personne qui se trouve en face de sa personne. Yukito, lui, cherche constamment des réponses à ses questions. Parce que le jeune coursier déborde de questionnements incessants, presque énervants. Cela peut être étrange, cela peut être bizarre. Yukito peut avoir les yeux luisants, les lèvres pincées, ce n’est qu’une petite chose. Petite chose qui se peut se briser, comme elle a déjà été une fois. C’est une enfant à l’apparence crédule, mais qui aime l’aventure.

« Pourtant, chacun à son lot de fascination. Le dresseur de lions un peu plus loin, le clown qui rit » il ne s’y attarde que peu, le petit Yuki, sur ce clown. « Mais ce que je préfère, c’est le carrousel. Ca paraît presque débile avec juste des chevaux ou autres trucs dans ce manège qui ne fait que tourner. Et vous, que pensez-vous de ce cirque floral ? »

Des questions. Encore. Toujours. Perpétuellement. Il y en aura. Sous ses décorations florales, des fleurs, partout. Anesthésiant la moindre parcelle de ce qu’il se trouvait là il y a seulement quelques jours, pour ne laisser qu’un plaisir aux prunelles des invités. Un labyrinthe complètement nature, pour ainsi dire, piégeant ses nouveaux venus sans qu’elles ne s’en rendent compte, bien plus discrètement qu’il ne laisse entrevoir. Avec une efficacité presque parfaite. C’est beau, ça donne envie. On y reste, on y est bien. Yuki repose une nouvelle fois son regard sur la jeune blonde. Elle se fond bien au décor.

« Je ne vous ai jamais vu avant, pourtant on vous remarque facilement parmi la foule. Vous êtes jolie. »


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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyVen 22 Mai - 13:42




« Carrousel »
Yukito × Uno

E
lle le trouve bavard. C'est bien un enfant. Pour autant, ça ne la dérange pas. Alors qu'elle n'est pas sereine au fond d'elle, que cette ambiance foraine lui perce les tympans, lui fait mal à la tête. Elle n'est aucunement dérangée par les paroles du jeune garçon. Elle n'est pas au meilleure de sa forme, ainsi entourée de festivités, mais elle est d'humeur à répondre à ses interrogations. À échanger avec le petit bonhomme. C'est étrange, elle qui préférerait être seule. Dans ce jardin d'Oz, elle aurait plutôt observée la foule au loin. Rechercher les idoles, regarder leur habitudes. Récolter des informations pour mieux s'en servir ensuite. Tout ceci aurait dû être stratégique. Mais ne lui avait-on pas dis d'en profiter également ? Pour une fois, elle avait envie d'accepter cette requête. De profiter. De lui parler. Elle aurait tout le temps de revenir, de rester et de faire ce qu'elle avait à faire plus tard. Il ne détourne pas le regard. Ne fuit pas cette déclaration absurde d'aimer la corde. Se questionne-t-il sur la signification de cette dernière ? Uno n'est pas suicidaire, elle éprouve seulement des fascinations malsaines. Décalées. Attacher aux détails. Aux piliers. La funambule ne pourrait rien faire sans la ténacité de cette corde.

« - Tout n’est pas une réponse, mais je dirai que ce que j’aime bien là, c’est la funambule. Etre en hauteur, tout voir, sans tomber. J’aime bien. »

La sensation de voler hein. Elle ne trouva pas sa réponse très surprenante, elle ne comprenait pas ce besoin de s'envoler. Le pouvoir de voler était la réponse la plus répondue dans le monde. Tout voir, se faire porter vers le haut, avoir la brise du vent, virevolter. Avec une agilité étonnante. Stupéfiante. Comme la funambule. Elle pouvait concevoir que ce genre de liberté attire, fascine. Ce n'est pas pour autant qu'elle adhérait à cette idée. On lui avait dis un jour qu'il existait plusieurs moyens de voler. L'extase. La réussite. L'ambition. Le rêve. Oui le rêve. Encore une belle connerie.

« - Pourtant, chacun à son lot de fascination. Le dresseur de lions un peu plus loin, le clown qui rit. Mais ce que je préfère, c’est le carrousel. Ca paraît presque débile avec juste des chevaux ou autres trucs dans ce manège qui ne fait que tourner. Et vous, que pensez-vous de ce cirque floral ? »

Son esprit semble s'envoler. Il s'évade. Elle le regarde s'émerveiller. Ça l'énerve. Disparue la belle légèreté qu'elle ressentait. Son éducation revient au galop. Elle trouve le carrousel inutile. Tout cela est parfaitement inutile. Quand bien même elle trouvait ce parc beau, il perd d'un coup tout son charme. Elle tourne légèrement la tête, à la recherche de ce manège qui plait tant à ce petit garçon.
Elle n'a jamais compris l'intérêt de cette attraction. Il tourne trop lentement. Il est bien trop décoré. Il ne parait même pas réel. C'est bien trop romantique, elle ne peut le cautionner. Qu'importe l'âge, il donne le sourire à n'importe qui, il respire la joie. C'est trop dur à regarder, elle reporte son attention sur la funambule. Sur sa magnifique tenue. Sur cette corde. Sur ces détails.

Oui les détails. Que pense-t-elle de ce cirque floral ? L'apparence est trop parfaite. C'est magnifique. Sublime. Pour les autres. Uno ne remarque que les détails. Ces petites choses qui gâchent toute la magie de cet univers. On ne fait pas le monde avec des si. Mais que se passerait-il si les lions retrouvaient leur instinct animal ? Si le jongleur ratait sa réception et se coupait la main, ou bien un doigt avec ses grandes lames. Si la magie du magicien s'évadait, se dévoilait, révélait ses secrets ; perd son charme. Et que se passerait-il si le carrousel s'arrêtait de tourner ? Même cette corde peut se couper.

Elle n'aime pas ce cirque. Ses poings se serrent.
« - Je ne vous ai jamais vu avant, pourtant on vous remarque facilement parmi la foule. Vous êtes jolie. »
Ils se desserrent. Un rictus s'étire à peine.

Les Oulanov font tourner les têtes. Elle regarde autour d'elle, puis lui lance un regard en biais. Il est petit. Semble fragile. Sa peau est aussi pâle de la sienne. Comme de la porcelaine. Ses cheveux noirs contraste avec celle-ci, avec une force fascinante. Sa prunelle est similaire à ceux de la chanteuse, à quelques différences près. Il semble plus vivant. Plus innocent. Plus enfantin. Ils ne sont pas similaires. Aussi différents que l'écart qu'il y a entre ses fils d'un blond presque blancs et ses brindilles d'un noir scintillant.  

« - Merci, répond-elle simplement, je n'étais jamais sortie avant. »

Elle n'est pas fondamentalement méchante. Elle sait quand rester humble. Polie. Elle n'a pas l'habitude de remercier. Serait plutôt dans l'idée qu'il est normal qu'elle se démarque, qu'elle sait être jolie. Mais un enfant a-t-il sincèrement besoin d'être soumis à ses sarcasmes, à son narcissisme ? Comprendrait-il seulement sa vanité ? Elle ne préfère pas s'attarder. Parfois elle aime montrer une indifférent surprenante. Oui je suis jolie, je le sais, admire je te l'autorise. Semble crier son attitude détachée.
Il est vrai qu'elle ne sortait pas. Jusqu'à maintenant. Durant dix-huit, elle n'avait connu que l'agence, la maison de la vipère et la Russie. Elle n'avait pas eu le droit de s'exposer. C'était un des désirs de Raging. C'était ce qu'elle avait toujours suivi.

« - Je n'aime pas ce cirque. Et je déteste ce carrousel qui te passionne tant. Quel est l'intérêt d'admirer un même paysage qui défile au ralenti ? C'est trop vivant, trop gaie, trop bruyant et pourtant ce n'est même pas amusant. Explique moi donc cette fascination, je ne la comprend pas. »

La colère n'était pas perceptible dans sa voix. Elle avait dis ça d'un ton calme, léger. Elle ne laissait rien paraître. Rien, sauf son sérieux. L'idole n'était pas du genre à parler pour dire de jolies choses. Elle n'avait aucun problème avec sa vision du monde, se fichait de ce qu'il pourrait penser d'elle. Elle savait quoiqu'il arrive qu'elle l'intriguerait. Qu'elle le marquerait. Laisser son empreinte, c'était un des effets de ce façonnage. Elle quitta son beau regard et tendit sa main vers le parc fleuri.

« - Mais il faut reconnaître que ce mirage est d'une sincère beauté. Troublant. »

Voilà ce qu'elle pensait. Elle ne supportait pas cette idée festive. Ces cris de joie. Cette vie féerique. Cela ne l'empêchait pas de voir la beauté des lieux. Lorsqu'elle oubliait tous ses détails.

« - Je dois te paraître étrange. Je n'ai pas pour habitude partager un avis positif avec un individu. Je n'ai pas l'habitude d'avoir un avis tout court à vrai dire. Tu ne dois probablement pas comprendre mon point de vue. »

Elle ne voyait pas ça comme un problème, n'avait pas dis ça pour se plaindre. C'était une chose qu'elle appréciait. Ce besoin d'expliquer son comportement à cet enfant n'avait aucune explication. Elle voulait simplement lui donner ses raisons. Lui faire comprendre son point de vue. Elle avait cette différence avec sa mère ; elle n'imposait pas sa vision, elle l'expliquait. Et il avait suffisamment piquer sa curiosité pour qu'elle poursuive lors discussion.
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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyVen 22 Mai - 22:49


« carousel »
UNO & Yukito
« - Je n'aime pas ce cirque. Et je déteste ce carrousel qui te passionne tant. Quel est l'intérêt d'admirer un même paysage qui défile au ralenti ? C'est trop vivant, trop gaie, trop bruyant et pourtant ce n'est même pas amusant. Explique moi donc cette fascination, je ne la comprends pas. »

Et il se sent tomber
tomber
tomber
tomber dans une chute sans fin.


En définitif, le jeune était perdu, complètement perdu. Tout se passait bien pour le moment mais cela n’allait pas durer. Il avala la salive qu’il n’avait déjà plus pour goûter à la saveur qu’avait l’air, et qui le verrait encore une fois périr. Mais pas seulement. Un regard en biais vers la blonde, un certain regard dans le fond. Il ne comprenait pas comment elle ne saisissait pas le sens. L’expression faciale du petit brun démontrait clairement le fond de sa pensée. « Elle est sérieuse ? » Sans l’ombre d’un doute. Et cela ne semblait guère lui faire plaisir. C’est comme si elle bousculer les événements, enchaînant une tempête à elle seule, en en ayant jamais vraiment assez. Et Yukito ploie et chute. En temps normal, ce devrait être les événements, mais il ne le conçoit pas de la même façon.

Les coudes se posent contre la rambarde, la tignasse repose dans le fin fond creux de ses paumes frêles. Sa pupille azurée fixe les décors florales qui se trouvent tout autour de lui, traçant des arabesques un sillage de sa belle rétine, la laissant grande ouverte. Il se laissa bercer par la brise légère, s’imaginant pouvoir voler, au même tire que la funambule, entre les astres de ses personnages crées, lui qui tombe toujours quand des ails étaient encore là. Il reposa sa prunelle sur la demoiselle aux cheveux blonds.

« C’est le principe. Un sourire en choisissant. Un rire en montant. Une main levée vers les parents, parce qu’ils ont le temps de nous voir dedans, parce que le carrousel va doucement. Un moment vivant, on peut s’imaginer sur le cheval. Il est là, il est fait pour être bruyant, gaie et vivant. C’est son but. Comme vous vous avez le vôtres. Ce n’est pas amusant parce que vous trouvez qu’il ne l’est pas, mais si des gens vont dedans, c’est que pour eux, comme pour moi, il l’est. »

Il expose son point de vue. Yukito, c’est cette petite chose qui a grandit dans un univers trop grand pour lui. Une immensité qui l’enrobe tout entier. Imposante et obscure présences et obligations dans les abysses de l’infini, doit-il irrévocablement se plier, selon son éducation. Mais Yuki continue d’être lui-même, comme ses parents lui ont dit. Il s’était dit que même s’il aurait pu sauter dans le gouffre de ténèbres venant l’entourer, se laissant porter par la gravité des rires graveleux pour mourir d’une chute violence, ses parents l’auraient rattrapé avant. Il en était certain. Il avait tellement confiance en ses deux personnes, ces mêmes individus qui faisait de lui ce petit garçon devenu coursier, qu’il était nettement sûr de pouvoir y survivre.

« - Mais il faut reconnaître que ce mirage est d'une sincère beauté. Troublant. »

La tête du petit brun bivouaque avec légèreté sur la grande tête blonde non loin de lui. Elle tenait un discours assez,  surprenant. Non pas inédit, le petit voyait en cette jeune femme le contraste de sa personnalité. Yukito, lui, il était le genre à s’étendre quelque part, un sourire au coin des lèvres. Celui qui salue de sa fougue vivifiante.  Yukito, il sait qu’il est encore un petit garçon, cette petite chose qui porte des devoirs familiaux comme on porte une sucrerie, un portable, de l’argent ou même une pierre dans le fond de ses poches.

 Il était néanmoins en accord avec les propos de la jeune femme. Cet endroit était beau. Les mots suffisent peu à le décrire avec toute la bonne volonté, mais cela résumait le fond de leur pensée. Troublant, c’était peu de le dire, mais Yuki n’ajouta rien de plus,  ayant peur de dire une bêtise. De dire des mots qui vont contrarier son interlocutrice. Déjà qu’elle ne partage pas les mêmes avis, qu’il est apeuré de savoir la réaction de ses propos.

« - Je dois te paraître étrange. Je n'ai pas pour habitude partagé un avis positif avec un individu. Je n'ai pas l'habitude d'avoir un avis tout court à vrai dire. Tu ne dois probablement pas comprendre mon point de vue. »

C’est comme si elle avait dessiné de la paume de sa main pâle contre ses paupières, parce que Yukito est encore jeune. Il a son point de vue, et peut facilement se perdre dans les mots et les syllabes de sa propre voix, et bien entendu de celle des autres. Malheureusement. Peut-être étais-ce dû à son jeune âge, peut-être parce qu’il est long à la détente. Il n’en sait que trop peu. Il aimerait tellement pouvoir y remédier, aimerait tellement pouvoir faire autre chose que de tirer le boulet accroché à ses chevilles. Il finit par en hausser doucement les épaules.

« Pas plus que d’autres vous savez. Je ne peux pas dire quelque chose à ce sujet. En gros, vous n’avez pas l’habitude d’émettre un avis sur quelque chose en général ? Vous le regardez, avez quelques pensées, sans au-delà. Surtout pas à quelqu’un ?»

Lui-même n’était pas sûr de sa réponse, d’où l’intonation hésitante.




Un truc qui n'a rien à voir:
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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyMer 27 Mai - 17:11




« Carrousel »
Yukito × Uno

U
no n'est pas d'accord. Plus exactement, elle ne comprend toujours pas cette vision des choses. Ce heureux bonheur pour trois fois rien. Cela la met terriblement en colère. Pourquoi donc devait-elle écouter un gamin déblatéré ce discours complètement naïf sur un manège. Elle détourne son regard, reporte son attention sur le carrousel, tente d'y apporter un regard nouveau. En vain. Sa mère, son agence, tout se superposent. S'entrechoquent. Que se passe-t-il, pourquoi vacille-t-elle, pourquoi s'emporte-t-elle. Un tourbillon s'enclenche en elle, un mélange de haine et de désarroi la cloue sur place. Elle l'écoute d'une oreille distraite, mais retiens la moindre de ses paroles, elle vérifie chacune de ses affirmations. Regarde ce petit garçon grimper sur ce majestueux cheval blanc. Il tente l'allure d'un prince, sourit de toutes ses dents, tandis que ses parents rit aux éclats. Qu'est-ce ? Cette pression exercer dans sa poitrine.

Un but, dis-tu ? Cela aurait pu la faire rire, ce petit rire moqueur et méchant, si seulement elle n'avait pas été accroché à ce petit garçon. Attendant une faille à ce moment de joie. Elle n'a pas de but. N'en aura jamais. Elle a envie de le lui dire, de cette manière si dure qu'elle a de briser l'espoir des malheureux qui la croisent. Elle se sent bouillir. Si être bruyant, amusant ou heureux est le but de ce jeu, elle s'estime chanceuse de ne pas être lamentablement réduite à se reposer sur un but aussi futile. Il possède encore moins d'intérêt qu'elle ne le pensait, cette structure brillante et magique perd d'un seul coup le charme qu'elle avait bien voulu croire.
Le petit blond, sur ce cheval, finira par comprendre son erreur. Le noir était beaucoup plus apte pour l'allure du prince qu'il tentait d'avoir. Si Uno associe indirectement le cheval blanc à un héros déchu, elle ne peut s'empêcher de voir la grandeur de celui en noir. Elle n'apprécie pourtant pas cette couleur. Un regrettable choix, que l'enfant finira par voir. Elle ne peut concevoir qu'il puisse rester aussi longtemps dans un rêve si ennuyeux. Elle sait d'avance qu'il finira par s'intéresser à autre chose (les lions peut-être ?) et ainsi, il perdra toute passion pour ce manège ridiculement lent. C'est inévitable, les rêves sont éphémères. D'ailleurs, ce parc l'est tout autant.  

Elle ne lui répondit pas, ne lui porta plus d'attention. Pourquoi donc serait-elle obligée de parler d'un sujet qui la met si hors d'elle ? Elle perd toute envie de parler, se referme sur elle comme elle l'a toujours fait. Entretiens cette haine pour le carrousel en continuant de l'observer. La funambule et sa corde étaient bien plus agréable à contempler. Le risque était là pour maintenant une certaine fascination. Le carrousel, lui, n'avait rien de tout ça. Il était simplement beau. Horriblement beau. Toutes ses lumières donnèrent mal à la tête. L'idole ferma les yeux, se remettant aux mains du vent frais de ce début de soirée. La robe bleu pâle qu'elle portait laissait filtrer le moindre brin d'air. Calmant le feu ardeur qui se déchaînait en ses veines.

« - Pas plus que d’autres vous savez. Je ne peux pas dire quelque chose à ce sujet. En gros, vous n’avez pas l’habitude d’émettre un avis sur quelque chose en général ? Vous le regardez, avez quelques pensées, sans au-delà. Surtout pas à quelqu’un ? »

Était-ce ça ? Oui gamin, et encore moins à quelqu'un d'aussi énergique que toi, pensa-t-elle. Il possédait tout ce qu'elle n'avait pas. Une joie de vivre innocente. Celle d'un enfant. Celle qu'elle n'avait pu connaître qu'une fois et qui lui avait laisser un goût bien amer. Elle se détendit. Se rappelant qu'elle parlait à un enfant justement. Chacun était conditionné différemment. Il n'avait pas l'éducation qu'elle avait reçu, alors pouvait-elle vraiment lui en vouloir de lui exposer ainsi tout ce qu'elle n'aimait pas ? Bien sur que oui, n'oublie pas que tout ça est mauvais pour toi. Ces joies ne sont qu'une perte de temps à la conséquence néfaste. C'est ce qu'on lui avait toujours dit, c'est ce qu'elle avait toujours cru. C'est ce qu'elle ressentait en cet instant.

« - C'est cela. »

Elle se contenta de cette simple réponse en haussant légèrement les épaules. Dans l'idée de ne pas en révéler trop à son sujet, chose qu'elle n'appréciait pas. Elle se demandait pour quelle raison elle avait eu ce besoin de lui expliquer sa manière de penser. Après tout cela ne le regardait pas. Un changement radical s'était opérer. Laissant l’incrédibilité prendre place dans un silence gêné. Elle réinstalla la barrière distante qu'elle portait au quotidien. Ce masque froid et inébranlable. Pourquoi donc s'était-elle ouverte à la discussion, elle savait pourtant avoir horreur de ça. C'était le détail qui gâchait le potentiel des gens. Leurs paroles rompaient toujours le charme.

Néanmoins, et pour une raison qu'elle ignore, elle ne pouvait en rester là. Si bien qu'elle se rapprocha du garçon. Avec cette indifférence sans limite qu'elle affichait. À côté de lui, proche de cette rambarde, elle attrapa une des fleurs ouvertes et épanouies à l’arbuste juste à sa droite. Qu'elle arracha d'un coup sec. Elle ne le regardait toujours pas, fixant un point droit devant elle. Loin d'être perdue dans sa pensée, comme s'amusait à le dire son entourage lorsqu'elle disparaissait, elle était en plein dialogue avec sa logique, son réalisme. Son manque total de rêve. Elle inspecta la fleur rose, éclatante, belle, éphémère.

« - Tu vois cette fleur, elle est aussi belle que ce parc. Embellie notre vue, attire notre attention. Vraiment, elle est sublime. Elle est là pour être jolie et nous sommes là pour la remarquer, elle soupira et regarda cette prunelle azure, mais elle est comme ton carrousel. Ce n'est qu'un rêve éphémère. De ton œil d'enfant tu ne vois que le beau, c'est une terrible erreur. Il faut savoir voir les détails, accepter que tout ceci va disparaître. Causant ainsi une certaine douleur, du regret ou une perte d'espoir. »

C'est une vérité. Le carrousel peut, effectivement être gai et bruyant dans le but de plaire aux enfants ou aux parents. Elle ne peut le nier, mais c'est ce qui le rend particulièrement futile. Elle préfère marqué une pause, réfléchit à sa manière de parler. Uno n'est pas fondamentalement méchante, elle ne cherche pas à anéantir consciemment sa vision féerique et parfaite de ce parc pour le brun, elle n'affirme que ce qu'on lui a toujours appris.

« - Ce n'est qu'un misérable rêve, qui te vend un sourire ou une lueur de joie et d'espoir pour un temps restreint. Cette fleur, aussi belle soit-elle, finira forcément par faner, perdra toute la séduction qu'elle a su faire éclore et qui nous a capturé. Que je lui prenne la vie en l'arrachant ainsi ou pas : elle nous abandonnera avec ce sentiment amer qu'elle laisse derrière elle. Celui d'un paysage orgueilleux pour avoir attraper une part de ce qu'on peut appeler notre bonheur et seul puisqu'elle n'est plus là, elle n'hésite plus, haïssant de plus en plus ce paysage magique, Ce parc, ce carrousel, même cette funambule, tout est pareil. Il ne s'agit là que d'un rêve malsain sous l'apparence la plus belle. Contemple autant que tu veux, car tout ton espoir disparaît. »

Elle finit par jeter la fleur, est-elle seulement sérieuse ? Tout cela est dit de manière si naturelle, détachée. C'est ce qu'on a façonner chez elle. Son incapacité à rêver, à aimer. Tout est brisé, cassé, c'est le monde qu'on lui a créé. Elle prend la même posture que lui, appui ses coudes sur la rambarde et se met à jouer avec une branche. Le regard vague, un nouveau soupir, un nouveau regard vers la tête brune, un petit étirement du coin de la lèvre, à peine perceptible.

« - Au cas où, tu ne m'as absolument pas convaincue. »

Elle repense alors au carrousel, à l'enfant si heureux d'y monter. Elle ne comprend pas cet enchantement qu'il affichait, ne comprend décidément pas l'argument du petit. Elle revient à cette feuille, qui l'intéresse bien plus que cette fête parfaitement orchestrée. Uno, c'est comme si elle avait été conçu pour être incapable de rêver. d'espèrer. D'apprécié.


La réponse qui n'a rien à voir :
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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyJeu 28 Mai - 0:30


« carousel »
UNO & Yukito
Il lui semble apercevoir un joli effet papillon. Il ne dit pas un mot lorsqu’elle attrape cette, si jolie fleur, en arrachant d’un geste sec la tige. Elle est destinée à fanée lentement désormais, sans échappatoire. Sa nonchalance, le détachement qu’elle revêt pour continuer à se frayer un chemin douteux ne semble pas faire plaisir à Yukito. Il ne semble pas l’apprécier. Il avait l’impression qu’elle décolorer son arc-en-ciel de sentiments en fonctions de ses humeurs, en fonction des événements. Qu’elle souhaitait décolorer. Que cette blonde aux yeux bleus soit éteinte de ses couleurs plus qu’elle ne l’aurait pensé.

« - Tu vois cette fleur, elle est aussi belle que ce parc. Embellie notre vue, attire notre attention. Vraiment, elle est sublime. Elle est là pour être jolie et nous sommes là pour la remarquer, il l’entendit soupirer, puis voir les prunelles glacées de la jeune fille fixa la sienne, mais elle est comme ton carrousel. Ce n'est qu'un rêve éphémère. De ton œil d'enfant tu ne vois que le beau, c'est une terrible erreur. Il faut savoir voir les détails, accepter que tout ceci va disparaître. Causant ainsi une certaine douleur, du regret ou une perte d'espoir. »

Effet papillon.

C’est l’image de ce que la jeune femme provoque à chacun de ses papillonnements. Elle vole et ses émotions l'attaquent, on aura beau esquiver son assaut ardent, mais elle se rapprochera encore avec des mots plus durs. Ensuite seulement, c'est l'ouragan: cette jeune blonde, elle est celle qui déclenche le reste dans son sens propre. Le reste des mots durs prononcés vivement. Le reste des paroles balancées quand certain préfère le silence. Elle trouble l’environnement par son détachement, dans son manque d’état d’âme qui ne lui appartienne plus, lui donnant inlassablement l’envie à ce jeune brun aux reflets bleutés de le lui en procurer. De l’envelopper dans ses bras, malgré les complaintes qu’elle pourrait déclarer. Il aurait voulu lui en préserver.  Mais cela revient un peu à espérer que la tornade déclenchée fasse librement battre des ailes un frêle papillon emporté par son sillon. C’est un peu peine perdue. Alors il écoute en silence, assimilant la moindre des paroles prononcées.

« - Ce n'est qu'un misérable rêve, qui te vend un sourire ou une lueur de joie et d'espoir pour un temps restreint. Cette fleur, aussi belle soit-elle, finira forcément par faner, perdra toute la séduction qu'elle a su faire éclore et qui nous a capturé. Que je lui prenne la vie en l'arrachant ainsi ou pas : elle nous abandonnera avec ce sentiment amer qu'elle laisse derrière elle. Celui d'un paysage orgueilleux pour avoir attraper une part de ce qu'on peut appeler notre bonheur et seul puisqu'elle n'est plus là. Ce parc, ce carrousel, même cette funambule, tout est pareil. Il ne s'agit là que d'un rêve malsain sous l'apparence la plus belle. Contemple autant que tu veux, car tout ton espoir disparaît. »

Il ne pouvait maudire les pensées que la raison ignore, ces désirs souverains innocents, dépeuplés, conciliants. Si la voix de la jeune femme entonne les peines des naufrages épousés par des tempêtes haineuses, c'est sur son faciès imperturbable que l'horreur colorera de ses pinceaux funestes. Des brouillons inachevés, difformes. Comme l'imperfection, la résonance inaudible déjà saillante de son être purulent, exécrable qu'un autre corps aux ressentiments éprouvés, aux résistances d'une aura gercée, admire encore. C'était la première fois qu'il cherchait un point de chute sur ces propos. Le temps qui s’écoule, rentré depuis un moment dans un concert accablant contre la paroi, était désormais le déluge de silence écrasé aux sonorités impartiales. Yukito s’était resté appuyé contre la rambarde, sans pouvoir quitter la belle demoiselle du regard. Il avait apprécié la sensation fraîche et douce délaissée quelques secondes sur ses lippes. Mais il n’en trouva que très peu. Voir pas.

« - Au cas où, tu ne m'as absolument pas convaincue. »

Dans le fond, le jeune coursier aimerai encore à penser qu’il pourrait préserver la blondinette de ses pensées, ce bout de femme qu’il a toujours l’impression qu’elle peut briser les autres sans scrupule, en plus de l’écorcher dans un monde un peu trop éloigné que celui où elle baigne. Cependant, et sûrement en s’attendant à la surprise de la jeune femme, Yukito émit un petit rire. Rire d’enfant en un faible écho, mais véritablement présent.

« Je pensais bien ne pas pouvoir vous atteindre avec quelques mots, je ne suis pas du genre crédible même quand je m’y mets à fond. Mais vous n’avez pas réussi à me défaire de ma vision. »

Dans cet amalgame des âges et dans cette situation bien particulière, Yukito acheva doucereusement son rire, mais ne se départit pas de son sourire. Cela pouvait troubler les perceptions, il se laissa observer pour tenter d’y extirper un semblant de raison, de pouvoir mettre en ordre ses pensées, parfois brouillée. Il finit par hausser les épaules doucement.

« Tout à une fin. Tout n’est qu’éphémère. Rien ne dure éternellement, c’est une chose qu’on doit comprendre. Mais c’est un soupir de bonheur qui s’échappe à chaque fois. Alors même si des regrets, de l’amertume, des espoirs s’effacent, il n’en reste pas moins qu’elle a existée. Oui c’est sûr, ça ne dure pas longtemps, mais on peut au moins être fier d’en avoir posséder ne serais-ce qu’une fois, ne serais-ce qu’un peu. Personne n’est heureux, ce serait trop simple. Personne ne pourra jamais être heureux, ce serait une vision naïve et utopique. Je l’ai compris. »

Il n’était pas réellement certain de se faire comprendre, mais il se devait de redoubler d’effort. Il ne comprenait pas pourquoi elle était négative.
Pourquoi,
Pourquoi,
Simplement, pourquoi ?

Il inspira doucement.

« Ce n’est peut-être qu’un rêve, mais il est bien réel. Il est bien ancré dans ma mémoire et j’y ai laissé un sourire, une part de bonheur s’échapper. On ne peut pas être heureux, on est toujours en quête de l’être. Alors pourquoi ne pas se laisser aller à ce rêve éphémère ? Parce qu’il disparaît ? Parce qu’il ne dure pas ? Parce qu’il nous fait retomber dans notre réalité cruelle ? Justement. On a tous déjà eu des choses qui n’allaient pas, des choses qu’on n’a pas prévues, je suis jeune, trop encore, mais il y a des choses que je ne veux pas revoir. Est-ce mal de vouloir apprécier ce parc qui ne durera pas ? Est-ce malheureux de se dire que c’est beau, qu’on aime et qu’on veut recommencer ? Je ne pense pas que ce soit mal de penser cela. »

Il se tait quelques instants. Il parle étonnamment plus qu’il ne devrait. Il parle plus qu’il ne pourrait. Il devait sans aucun doute ennuyée la jeune demoiselle. Mais il ne comprenait pas. Ca n’allait pas.

« Pourquoi vous ne voulez pas vous laissez gagner par ce qu’on admire, par ce qu’on apprécie, par ce qu’on espère ? Parce qu’on vous l’a privez ? Parce que vous vous privez ? Parce que vous refusez d’être colorée ? On sait tous que rien ne dure éternellement alors pourquoi ce priver de voir un peu de bonheur ? Parce qu’il s’échappe aussitôt ? Dans ce cas, je ne partagerai pas des moments heureux avec mes parents parce qu’ils partiront en me laissant seuls ? Que je ne pourrai pas profiter de ce carrousel parce qu’il n’y sera plus ? Je ne suis pas dépeint. J’ai mon propre arc-en-ciel d’enfant bêtement heureux. Mais je ne vois pas pourquoi on devrait se priver d’une part de bonheur quelconque, parce qu’elle disparaît. Tout meurt, toute fane, alors on doit tout cesser ? Je ne vais pas perdre ce que je peux faire pour ce genre de pensée. »

Il semblait avoir lâché ses tripes et boyaux en quelques minutes. Il ne sait que dire de la jeune blonde, si détachée, si décolorée. Il ne savait que dire de plus, à par attendre sa réponse.




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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyJeu 28 Mai - 17:50




« Carrousel »
Yukito × Uno

R
ire. L'avait-il surpris ? Pas vraiment à vrai dire, elle savait qu'il existait deux réactions bien distinctes à ses propos de manière générale. Soit son interlocuteur s'emportait, se brisait doucement, soit il rirait. Incrédule. Ne savait comment réagir face à ce manque total de gaieté. L'idole se demandait toujours, était-elle prise en pitié ? Le fait qu'elle soit ainsi aujourd'hui, qu'elle est décidée de suivre ce qu'on lui apprenait, qu'elle refusait de se laisser porter par ce bonheur qu'il décrit, était-elle quelqu'un qu'on prenait en pitié ? Elle était capable de répondre. On lui avait déjà dit que c'était triste, qu'elle soit si détachée, si peu aimante, froide. Qu'il était dommage qu'elle est été façonné de cette manière, qu'ils étaient désolés qu'elle est reçue une enfance si dure, qu'on lui ai volé ses rêves. La russe ne pouvait s'empêcher de les regarder avec un air perplexe. Quand s'était-elle plainte d'être ce qu'elle était devenue grâce à son agence ? Elle aimait avoir cette âme dépourvue de toute humanité, elle voulait être simplement l'outil de Raging Ent. C'était plus simple ainsi, pour elle qui n'aime pas prendre ses décisions, choisir, avoir un but. Tout ça était pour son bien.

Tout s'enchaîna très vite, elle fût attentive à son comportement, regarda, écouta, la moins de ses paroles. Dans un certain sens, elle était plutôt enchantée de ne pas avoir réussis à le défaire de sa vision comme il le disait. C'était tout à fait excellent. Si elle parvenait à briser ses rêves aussi vite, tout perdait son charme. Ne ferait qu'accentuer ses propos, il ne suffit que de quelques mots pour rompre le charme. Au fond d'elle, elle savait qu'elle voulait anéantir son rire, non pas seulement pour son agence, simplement car cette attitude était dans ses veines. Honnêtement, elle ne voulait pas lui faire du mal, ne cherchait pas à se montrer cruelle, mais elle l'était, on lui a toujours appris à l'être. Pour elle, rien n'est plus normal qu'agir de cette façon.

« - Pourquoi vous ne voulez pas vous laissez gagner par ce qu’on admire, par ce qu’on apprécie, par ce qu’on espère ? Parce qu’on vous l’a privez ? Parce que vous vous privez ? Parce que vous refusez d’être colorée ? On sait tous que rien ne dure éternellement alors pourquoi ce priver de voir un peu de bonheur ? Parce qu’il s’échappe aussitôt ? Dans ce cas, je ne partagerai pas des moments heureux avec mes parents parce qu’ils partiront en me laissant seuls ? Que je ne pourrai pas profiter de ce carrousel parce qu’il n’y sera plus ? Je ne suis pas dépeint. J’ai mon propre arc-en-ciel d’enfant bêtement heureux. Mais je ne vois pas pourquoi on devrait se priver d’une part de bonheur quelconque, parce qu’elle disparaît. Tout meurt, toute fane, alors on doit tout cesser ? Je ne vais pas perdre ce que je peux faire pour ce genre de pensée. »

Il avait plus ou moins réussis à se contrôler, son changement brusque d'attitude la surprenait légèrement. Elle n'oubliait pas qu'il n'était qu'un enfant. On ne peut, à son âge, ne pas être amoché par une vision si noire. Il ne pouvait comprendre, après tout il n'était pas assez vieux pour quitter son idylle. Pas prêt à quitter ce monde imaginaire si beau. Elle le sait. Elle sait parfaitement qu'ils sont complètement opposés, qu'ils ne trouveront jamais un terrain d'entente. Quoiqu'ils fassent, ils ne parviendront pas à se raisonner, à se donner raison. Chacun est bien ancré dans son petit monde, personne ne veut changer ce qu'on a toujours côtoyé. Pourtant, elle ne peut cautionner ce genre de discours, ne peut rester sans bouger devant un point de vue si superficiel. Elle ne rêve plus. Elle n'a peut-être jamais rêvé.

Il semble sur le point de tout casser, à bout de souffle, percuté par ses propres mots. Et par notre russe si peu rattaché à ce qu'il y a de plus beau. Voir pas du tout. Elle l'écoute, le regarde. Veut bien entendre son dialogue, mais ne veut pas le comprendre pour autant, ne cherche pas à être d'accord. Elle l'écoute. Simplement.

Nouveau soupir. Combien de fois devrait-elle pousser son souffle ainsi ? Elle a l'impression de perdre son temps. Contre toute attente, elle ne se sent pas ennuyée par le petit garçon. Elle ne sait pas quoi penser, à vrai dire, elle n'a jamais su quoi ressentir face à ce genre de discours. De la colère ? Parce qu'on s'entendait à lui faire voir que tout ce qu'elle croyait était une erreur. Ou encore plus fort, de la haine ? Parce qu'ils remettaient tous en doute la volonté de son agence ? De la rancœur ? Ou elle même devait-elle avoir pitié de ces gens ne pouvant que se rattacher à un monde fictif ? Peu importe, elle n'avait pas que ça à faire, s'interroger sur d'éventuels ressentis. Elle se fichait éperdument des petits désagrément de ces petits gamins.

« - Ce n'est pas la peine de t'emporter pour si peu, elle se tourna face à lui et passa la main dans ses cheveux au dessus de son crâne, calme-toi. »

Son geste ne se montrait pas affectif, il n'avait pas pour but de l'apaiser ou de le calmer, à vrai dire elle se sentait fatiguée. Fatiguée d'avoir à entendre ces paroles inlassablement. « Il me semblait avoir été plutôt claire sur le fait que je n'aime pas ce qui est bruyant. » acheva-t-elle finalement en retirant sa main de ses brindilles aux reflets bleutés. Il lui faisait penser à un majestueux corbeau. Mais celui-ci était perdu dans le monde qu'imposait la jeune russe. Elle trouvait un certain charme à sa détresse, du moins le voyait-elle comme ça.

Un léger silence s'installe entre les deux, elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait lui dire, comment lui dire que oui ; elle ne voulait pas se laisser colorer d'une autre manière qu'en chantant pour son agence. Qu'elle ne désirait en aucun cas espérer, apprécier ou même admirer ce qui pourrait ressembler au bonheur. Comment pouvait-elle lui dire que le bonheur, elle n'y croyait absolument pas ? Et ce, même en rêve. Tout meurt, tout fane, alors on doit tout cesser ? Je ne vais pas perdre ce que je peux faire pour ce genre de pensée. Que dirait-il, si elle se contentait de dire qu'il ne faut pas commencer, pour éviter d'avoir à cesser. Qu'il n'a rien à perdre, car tout ce qui est possible de faire n'est autorisé qu'à un certain nombre d'entre-nous.
Elle l'éloigne doucement de la rambarde en l'attrapant par la main, le tirant lentement pour qu'il avance. Elle se place derrière lui lorsqu'ils arrivent à un point qui surplombe suffisamment tout le parc. Elle pose ses mains sur ses épaules, avant de pointer le parc du doigt. Ne lui laisse pas le temps de la questionner, elle n'aime pas être interrompue.

« - Tais-toi, laisse-moi faire et regarde, tu pourras t'exprimer ensuite, mais ne m'interromps pas. »

Elle ne savait toujours pas comment s'y prendre. Il était difficile d'expliquer ce qu'on savait par cœur. Ce qu'on avait toujours connu. Pour elle, tout ceci était naturel, pourquoi devait-elle justifier quoique se soit. C'était normal. out simplement. N'est-ce pas ironique, ne fait-elle pas pareil en tentant de faire comprendre aux autres que leurs visions est mauvaise ? Contradiction farfelue qu'elle ne contrôle plus. Après tout, elle a simplement appris à montrer aux autres sa supériorité. Que disait sa mère. Ah oui. Qu'elle ne pourrait conquérir le monde comme toutes les idoles de maintenant, que le cœur était une limite au diamant. Que le cristal n'avait besoin de personne. Qu'une pierre brillait, même en étant la plus froide possible.

Elle regarda le parc, puis se décida, posant ses mains au niveau de la vue du jeune garçon. Le plongeant ainsi dans le noir complet. Elle ne comptait pas l'heure, restant ainsi quelques instants puis chuchotant doucement à son oreille, elle restait calme. Parlant comme si elle s'adressait à tout ceux qui ne comprenait pas ce qu'elle voyait.

« - Je ne suis pas sourde, ni aveugle. Je suis ouverte à vos visions, je peux vous écouter, mais je n'ai pas à être d'accord. Je n'ai pas à me colorer. D'ailleurs, qui es-tu pour ainsi décider ce qui est animé ? Pourquoi vos points de vues seraient-ils les meilleurs. Je ne crois pas à ton bonheur, ni à celui de personne. Rien ne peut être admiré ou apprécié si ce n'est le talent. Profiter de tes parents, ou peu importe qui t'entoure, c'est t'affliger une plus grosse douleur à leur perte. C'est préparer avec soin le mal que tu vas te créer. Le rêve n'a pas pour but de t'apporter un instant de bonheur, il est simplement là pour annoncer ta chute. Faire souffrir, je ne vois que ça dans ce que tu nommes l'espoir. Je n'y crois pas un seul instant, je n'ai pas besoin d'y croire. Tout ça est éphémère, nous sommes au moins d'accord sur ce point-là, ainsi, tout ça n'est qu'une perte de temps inutile. »

Elle se tait, mais n'en a pas terminé pour autant. Un rêve ne peut être réel, peu importe ce qu'il en dira, le concept même de cette notion n'a rien à voir avec la réalité, il s'agit de deux mondes totalement différents. De ce fait, Uno ne peut concevoir que ses rêves puissent être réels. Pour lui ou pour n'importe qui. S'enfermer dans ces illusions futiles, c'est refuser de grandir, de participer à une Terre bien réelle elle.

« - Ce n'est pas mal de penser qu'on puisse aimer ou qu'on veuille recommencer. Non, je ne trouve pas que ce soit si mal, pour moi c'est simplement idiot. Tes souvenirs ne servent pas à te remémorer les bons moments, pour ton bien, pour ton sourire, loin de là. Ta mémoire est là pour te rappeler ce que tu as perdu, ce que tu as aimé, ce que tu veux recommencer, mais que tu ne peux retrouver. Un cercle bien vicieux, qui n'a pour but que te faire perdre du temps. Du temps et de l'amertume, du regret et de la tristesse. Tu dis que cela restera ancré dans ta mémoire ? Ta fierté te rendra tellement satisfait de ce souvenir ! Elle t'en fera rire, mais ton cœur lui, se rappellera que tu as un jour espéré et qu'aujourd'hui tu es réduis à attendre une autre parcelle de bonheur. Du moins ce que tu as cru être le bonheur. »

Elle pose sa tête sur la sienne, quitte son oreille. Elle est lancée, tellement de mots débordent, elle veut parler, parler et encore parler. Elle ne comprend pas, pourquoi doit-elle avoir ce besoin de se dessécher la bouche à prononcer toutes ces paroles, pour une vision que n'est que son propre naturel.

« - Ton sois-disant bonheur fait mal. Lorsqu'on est baigné de lumière, plongé dans une enfance ou bien un moment heureux, chaleureux, colorés à nos yeux, on se sent vivant. On en veut plus, toujours plus, on ne veut pas que cela s'arrête. Mais tout s'estompe et le retour au réel n'en est que plus cruel. La perte de couleur, notre moral en est affecté, notre avenir aussi, notre déception nous lie à cette recherche éternelle et futile. Crois-tu que le retour à la joie est si agréable ensuite ? Lorsqu'on connait les couleurs froides, le retour à la chaleur n'est pas aussi sublime que tu le penses. Cela fait mal, regarde. »

Elle se tait et retire ses mains, laissant la prunelle bleue reprendre contact avec le monde, avec le parc. Aussi beau soit-il, la lumière qu'il offre aveuglerait n'importe qui sortant d'un tunnel. Il sera obligé de fermer les yeux encore un peu. Le bonheur, c'est comme ça qu'elle le perçoit. Une sale brûlure rétinienne lorsqu'on sort de cet interminable tunnel. Une longue brûlure qui empiète sur le peu de temps que le bonheur daigne apporter. De temps en temps.

« - Si être heureux ne se résume qu'à ça, qu'à des vulgaires souvenirs, qu'à de petits temps volés par-ci par-là, je préfère être décolorée et avancée dans ce tunnel bien réel en profitant simplement de ce que mon talent peut apporter à mon agence. Cela est suffisant, je n'espère pas, ne me fait pas d'idées et je ne suis pas piégée d'illusions aussi insignifiant que ce carrousel. Je ne cherche pas à ressentir, pas à rechercher ou a profiter d'autrui, ainsi je ne suis pas déçue, je ne suis pas malmener par ce petit organe, elle désigne le cœur de son interlocuteur, ne te méprends pas, je ne me suis jamais privée. Ce genre de pensée ne me fait pas tout cesser, il ne me semble pas avoir dit qu'on devait tout arrêter. Simplement, quel est le but de tout ce manège ? C'est en étant persuadé que le bonheur, les joies ou l'espoir ne peut qu'apporter de bonnes conditions que tout s'arrête. Prête attention à tout ça, oui ce parc est beau, pourtant il est plus dangereux que jamais, tu es encore jeune. Tu es dans l'enfance, la plus grande période du rêve, mais lorsque tu en sortiras, peut-être comprendras-tu que justement ; tout ça n'est que du rêve, des illusions malsaines. Et tu te diras ne jamais avoir signé pour ça. »

Elle s'arrête ici, lève les yeux au ciel. Elle est convaincue que le bonheur n'est qu'une conclusion destructrice et violente d'un espoir nocif et purement nuisible. Ce n'est pas contre lui, pas contre le monde, c'est simplement entre elle et ce qu'on s'entête à nommer bonheur. Elle n'est pas tombée dans son piège, elle a préféré ignorer tout. Elle non plus, elle n'a pas signé pour tout ça, elle demande juste à satisfaire son agence, c'est ce qu'elle a toujours appris. Elle ne pense que ce soit mal non plus.



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UNO & Yukito
Le petit brun aux reflets bleutés faisait pianoter ses doigts sur la rambarde, le menton posé dans l'une de ses mains. Il regardait les oiseaux atterrir et prendre leur envol, au-dessus d’un des nombreux décors que lui offrait ce joli parc. Son attitude agitée s’était essoufflée, jusqu’à s’éteindre complètement. Ou pas, Yukito se disait simplement qu’il restait endormi, prêt à se réveiller dès l’instant où les lippes féminines de la blonde s’ouvriraient à nouveau en chantonnant sa vision, contraste parfait entre ces deux individus.

« - Ce n'est pas la peine de t'emporter pour si peu, la jeune blonde se tourna face au petit coursier et il aperçu la main de la jeune fille passer dans ses cheveux au dessus de son crâne, calme-toi. »

Et puis, surprise. Définitivement, il ne s’y attendait pas. Comme une pierre troublant la surface d’une eau paisible, le geste entreprit par la demoiselle brouillent l’esprit enfantin du jeune Yuki. Cela en devient une harmonie confuse, rompue par un geste qui n’est pas doux, par un geste qui ne cherche pas à l’être. Contrastant avec l’effet attendu, ce dont il côtoie habituellement. C’est comme s’il avait dit le mot de trop, le geste qui ne fallait pas. Fragile, l’instant ne semble plus tenir qu’à un fil, et la candeur de Yukito éclate avec la jeune fille. Et c’est comme s’il avait fait le pas de trop. Fragile, l’instant ne semblait plus tenir qu’à un fil, et la candeur éclate, la créature s’éveille, la donne change. La subtilité de ce changement d’atmosphère lui échappe, il continue de se demander pourquoi elle avait accomplie ce geste si fade, sans valeur pour ce qu’elle en donne.  

« Il me semblait avoir été plutôt claire sur le fait que je n'aime pas ce qui est bruyant. »

Refroidissement immédiat. Cette belle blonde, elle froisse, elle dissout tout ce qu’il ya de plus beaux. Ses gestes s’enchaînent sous le regard incrédule du petit. Une main l’agrippe. Et puis, ses pas foulent le pavé avec énergie, sans en connaître la destination. Mais il n’y a que quelques pas, légers, et ils s’arrêtent. Yukito ne comprend pas. De toute façon, il a finit par ne plus réellement comprendre. Il ne pas plus attention aux mains glacées qui se posent sur sa frêle épaule. Sa pupille fixe simplement là où le doigt longiligne est dirigé. Pas un gramme de plus, ni de moins.

« - Tais-toi, laisse-moi faire et regarde, tu pourras t'exprimer ensuite, mais ne m'interromps pas. »

Autoritaire. Belle, mais autoritaire. Il s’ignore le temps d’un instant. Sa vue est barrée, finit la douce vision qui lui a fait quitter le travail pour venir ici. La vérité est bien là, Yukito porte un principe en sa nature profonde, il s’émerveille devant tout ce qui entre en son contact. Alors, plutôt que de le salir d’avantage avec des touches de gris, si sombres comme une douce illusion qui s’offre à lui, il les souffle d’un geste sec avec ses couleurs. Il peut se contenter de toucher avec les yeux, mais ce n’est pas suffisant. Ce noir complet à quelque chose d’irréel, ce contact près de son petit corps dégage un calme presque trop inédit. Le souffle doux, l’attente des mots à prononcés. Alors, Yukito attend sagement dans le noir, en espérant secrètement revoir la lueur. Parce que Yukito, il a été plongé une fois et il ne veut pas la revoir. Il cache la tension qui grimpe en lui doucereusement.

« - Je ne suis pas sourde, ni aveugle. Je suis ouverte à vos visions, je peux vous écouter, mais je n'ai pas à être d'accord. Je n'ai pas à me colorer. D'ailleurs, qui es-tu pour ainsi décider ce qui est animé ? Pourquoi vos points de vue seraient-ils les meilleurs. Je ne crois pas à ton bonheur, ni à celui de personne. Rien ne peut être admiré ou apprécié si ce n'est le talent. Profiter de tes parents, ou peu importe qui t'entoure, c'est t'affliger une plus grosse douleur à leur perte. C'est préparer avec soin le mal que tu vas te créer. Le rêve n'a pas pour but de t'apporter un instant de bonheur, il est simplement là pour annoncer ta chute. Faire souffrir, je ne vois que ça dans ce que tu nommes l'espoir. Je n'y crois pas un seul instant, je n'ai pas besoin d'y croire. Tout ça est éphémère, nous sommes au moins d'accord sur ce point-là, ainsi, tout ça n'est qu'une perte de temps inutile. »

Yukito, il buvait chaque goulées de ses paroles bruyantes, interloqué par sa vision des choses, incrédule qu’elle soit aussi peu réceptive à ce qui peut les entourés. Mais même en ayant marqué une pause dans le temps, il se taisait volontairement, rendue à une tension qui augmente peu à peu à ce noir complet. C’est vrai, il était rompu de ce côté-là, étouffant ses actes et son angoisse, désirant les rendre amorphes. Alors il se contente de l’écoutait. Il passait à autre chose rapidement, focalisant son attention sur la belle blonde.

« - Ce n'est pas mal de penser qu'on puisse aimer ou qu'on veuille recommencer. Non, je ne trouve pas que ce soit si mal, pour moi c'est simplement idiot. Tes souvenirs ne servent pas à te remémorer les bons moments, pour ton bien, pour ton sourire, loin de là. Ta mémoire est là pour te rappeler ce que tu as perdu, ce que tu as aimé, ce que tu veux recommencer, mais que tu ne peux retrouver. Un cercle bien vicieux, qui n'a pour but que te faire perdre du temps. Du temps et de l'amertume, du regret et de la tristesse. Tu dis que cela restera ancré dans ta mémoire ? Ta fierté te rendra tellement satisfait de ce souvenir ! Elle t'en fera rire, mais ton cœur lui, se rappellera que tu as un jour espéré et qu'aujourd'hui tu es réduis à attendre une autre parcelle de bonheur. Du moins ce que tu as cru être le bonheur. »

C’était affreusement déconcertant, un dérèglement immédiat. Un mouvement des épaules pour chasser la sensation d’engourdissement. Les sensations qu’elles éprouvaient lui paraissaient tellement parfait, comme un équilibre délicat, mais qui gardait en son for intérieur qu’elle était convaincu qu’en gardant cet état esprit, elle ne serait pas perturbé. L’instant pouvait durer une éternité. Mais Yukito ne le voyait pas réellement de cette manière.

« - Ton sois-disant bonheur fait mal. Lorsqu'on est baigné de lumière, plongé dans une enfance ou bien un moment heureux, chaleureux, colorés à nos yeux, on se sent vivant. On en veut plus, toujours plus, on ne veut pas que cela s'arrête. Mais tout s'estompe et le retour au réel n'en est que plus cruel. La perte de couleur, notre moral en est affecté, notre avenir aussi, notre déception nous lie à cette recherche éternelle et futile. Crois-tu que le retour à la joie est si agréable ensuite ? Lorsqu'on connait les couleurs froides, le retour à la chaleur n'est pas aussi sublime que tu le penses. Cela fait mal, regarde. »

Les mains se libèrent, la vision de brouille devant cet éclat si lumineux. Mais Yukito se rassure. Yukito apprécie. Il aurait presque envie d’avaler de grandes goulées d’airs. Il a retrouvé les couleurs, les sensations. Les phalanges s’agitent doucement, comme s’ils reprenaient leurs activités perdus. Le petit coursier se sentait parfaitement dans son élément. Le goût des différents parfums emplissait sa bouche, les décors étaient toujours aussi beaux, la chaleur du soleil brûlait ses épaules comme un fer marquant sa propriété. Son œil distrait balayait de temps à autre les étendues immaculées de verdures, de ses combinaisons florales, qui, rongées par les autres s’étendaient perte de vue. Il se disait que son interlocutrice avait un visage étant un masque de cire, impénétrable, qui avait cessé de penser.

« - Si être heureux ne se résume qu'à ça, qu'à des vulgaires souvenirs, qu'à de petits temps volés par-ci par-là, je préfère être décolorée et avancée dans ce tunnel bien réel en profitant simplement de ce que mon talent peut apporter à mon agence. Cela est suffisant, je n'espère pas, ne me fait pas d'idées et je ne suis pas piégée d'illusions aussi insignifiant que ce carrousel. Je ne cherche pas à ressentir, pas à rechercher ou a profiter d'autrui, ainsi je ne suis pas déçue, je ne suis pas malmener par ce petit organe, elle désigne le cœur du petit Yuki, ne te méprends pas, je ne me suis jamais privée. Ce genre de pensée ne me fait pas tout cesser, il ne me semble pas avoir dit qu'on devait tout arrêter. Simplement, quel est le but de tout ce manège ? C'est en étant persuadé que le bonheur, les joies ou l'espoir ne peut qu'apporter de bonnes conditions que tout s'arrête. Prête attention à tout ça, oui ce parc est beau, pourtant il est plus dangereux que jamais, tu es encore jeune. Tu es dans l'enfance, la plus grande période du rêve, mais lorsque tu en sortiras, peut-être comprendras-tu que justement ; tout ça n'est que du rêve, des illusions malsaines. Et tu te diras ne jamais avoir signé pour ça. »

Le petit s’agite. Les phalanges se plient, se déplient. Il avait certainement autant de chose à dire que cette jeune femme, mais ne savait réellement par où commencer. Alors il lâcha un soupir bruyant, lassé de ne pas savoir comment s’exprimer ainsi devant quelqu’un qui ne voulait pas. La pupille se redresse et fixe la silhouette élancée.

« Pourquoi un point de vue aussi noir ? Pourquoi voir tout en sombre ? Les visions ne sont pas universelles. J’ai la mienne, comme vous avez les autres, mais la mienne ne sera pas comme mon voisin. Elles vous paraissent sans doute similaires, mais pas pareilles. Rien ne peut être aimé à part le talent ? Vous n’aimez pas le parc, le carrousel, pourtant c’est du talent. Le talent de faire sourire, c’est incompréhensible ? C’est irréalisable parce que ce n’est pas matériel ? Chanter pour donner du plaisir aux gens, c’est aussi le cas ? Je sais que je serai triste le jour où le chanteur que j’aime ne chantera plus, comme le jour où mes parents ne seront plus là, mais je dois me priver de les aimer, de rester attendrie par leurs gestes affectueux, par leur soutien ? Justement non. Je ne me prépare pas avec soin le mal que je vais me créer. C’est l’éviter. C’est l’enfouir dans une boîte et le cacher au fond du jardin, pour ne pas avoir à affronter ce que je vais perdre. Je préfère profiter comme je le fais, sachant que je les perdrais un jour, mais que c’est inévitable. »

Comment exposer son point de vue aussi facilement ? C’est difficile pour cet enfant qui reprend son souffle. C’est difficile d’imaginer un monde sans couleur.

« Croyance. Croyance. C’est subjectif. Je crois en une chose, vous croyait en une autre. C’est une perte de temps parce que vous ne la partagez pas, vous la réfutez comment percevoir le temps qui passe ? La mémoire n’est pas si mauvaise. Pourquoi ne voir que les mauvais moments ? Je me souviendrai toujours des mauvais moments, comme les bons. La mémoire ne sert pas à vouloir recommencer, on apprécie seulement qu’on a eu, qu’on ne retrouvera pas. C’est inévitable, mais pourquoi s’en empêcher ? Parce que ça fait mal ? Je ne suis pas heureux, je ne le serai jamais. Mais je profite des parcelles qu’il me donne. Comme la tristesse, ça fait partout d’un tout. J’accepte les deux. Pourquoi rejetez-vous ce qui se rapproche, ce qui peut être aimé et ne gardez que ce qui souffre ? J’espère beaucoup de chose, mais sait que ça n’y changera rien. Mais je le fais quand même. Pourquoi tout de suite est-ce que c’est mal ? On profite, mais on n’oublie pas la réalité des choses. C’est mauvais de vouloir la rejetez ? »

Il ne comprend que peu. Pourquoi tout voir en noir ? Pourquoi se brouiller l’esprit de ces parcelles aussi sinistres ? Il ne voit pas en la jeune femme quelqu’un d’épanoui, quelqu’un qui cherche quelque chose. Plutôt comme quelqu’un qui trouve tout de sombre, qui cherchera l’extrême des idées malsaines et malveillantes qui entoure chaque poussée de bonheur. Aussi insatisfaite que lui.

« Donc vous fuyez toutes ces touches colorées, qui s’accumulent et s’engendre pour ne pas avoir à être blessé dans le cœur ? Pourquoi fuir, détester le bonheur ? Ce n’est pas malsain, ce n’est pas tordu c’est une réalité qui échappe à certains et qui est conçue autrement par d’autre. Je ne suis qu’un enfant, je ne vois pas tout le mal qu’il puisse exister, mais j’en connaîtrais certains, d’autres. On ne signe jamais pour quelque chose de mal, mais je ne signe pas non plus pour des idées noires. Je ne ferai pas de contrat pour ne percevoir que du noir, pour ne pas ressentir, pour fuir des sentiments douloureux à venir. C’est dangereux quand on le voit de cette manière, je n’ai pas de danger à être ici, par plus que ces nombreuses familles, ces couples qui papillonnent autour. Le bonheur n’est pas destructeur, parce qu’il n’existe pas. L’espoir, c’est ce qui nous donne envie d’avancer. Je n’ai pas envie d’ignorer ces parties-là, même si elles font mal. »

Comment le jeune Yukito la perçoit ? Sans couleur. Sans saveurs. Noir, ténébreuse, rejetant le bonheur sous toutes ces coutures, pourquoi ? Yukito a toujours était baigné dans cela, joie et malheur, rire et pleurs.

« Pourquoi ne voir tout ça que d’un côté seulement ? Pourquoi un sens unique ? »

C’est ce qu’il pensait. Pourquoi ce noir et pas ce gris ? Pourquoi la mort et pas la maladie ? Pourquoi un mur en béton et pas une distance feuillue ? Pourquoi ? Pourquoi l’extrémité et pas l’étape précédente ? Parce que pour Yukito, il y a des étapes. Pourquoi tout l’un ou tout l’autre ?




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MessageSujet: Re: « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »] « Carousel » [PV : Oulanov Unxia-N. « UNO »]   EmptyMer 3 Juin - 16:49




« Carrousel »
Yukito × Uno

E
lle ne semble pas comprendre. Ne veut pas voir tout ce dont il parle. L'enfant est jeune, joyeux, curieux. Innocent. Un mot bien étrange. Elle ne le conçoit pas, à dû mal à accepter un point de vue si lumineux. C'en est douloureux. Du moins, le croit-elle. Il s'avère que le brun contredit toute son éducation, il chamboule son monde. Atteint ses idéaux. Et le temps de quelques instants, elle se retrouve à le comparer à sa mère. Il implante doucement une mauvaise eau dans son long fleuve, y glisse quelque goûte de bonheur, d'espoir. Ce terrible poison. Pire qu'une invasion, ses paroles ont une impression d'agression. Envers ce qu'elle voit, ce qu'elle vit. Ce que son agence lui a apprit, il ébranle sa perfection. Elle se sent touchée, sa fidélité lui mitraille le cœur. Elle ne peut accepter qu'il lui tienne tête ainsi, qu'il refuse ce qu'elle a toujours cru, ce qu'elle croira toujours. Elle ne se défile pas, soutient son regard, mais dans ses veines, le sang bout. Plus fort qu'elle ne l'aurait cru. Plus fort qu'elle ne l'aurait jamais pensé.

Pour autant, elle ne l'interromps pas, écoute la moindre de ses déclarations, stupéfaite qu'il soit encore là, qu'il ne soit pas parti, déboussolé ou en pleurs, voir plus déprimé que jamais. Surprise par cet acharnement. Elle ne comprend pas. S'interroge sur ses agissements, sur ses exemples. A-t-elle seulement été claire ou est-il trop attaché à ses couleurs pour accepter une réalité qui finira par le rattraper ? Elle ne connait pas la pitié, n'accorde pas aussi impunément un quelconque sentiment. Pourtant, elle a bien l'impression que le petit lui fait de la peine. Même si au fond, ce n'est pas tout à fait ça, elle se moque d'elle-même. Elle sait, mieux que personne, qu'elle a un jour été pareille. Baignée dans un monde chaleureux et accueillant. Que le rire et le chant étaient ses seules croyances. Elle se moque d'avoir été aussi minable. Heureusement, elle était rentrée dans ce tunnel, était contente d'y être. Tout été plus simple, c'était comme ça ou comme si. Il n'y avait pas d'erreurs, pas de choix, elle suivait ce qu'on lui disait. De ce fait, elle n'avait rien à attendre, rien à espérer. Rester neutre était sa plus belle victoire. Elle en était persuadée. Et il ne pourrait jamais le comprendre.

Depuis le début, elle savait qu'ils ne parviendraient jamais à s'entendre, qu'ils auraient toujours un point de vue extrêmement différent. Et à défaut de ne pouvoir lui faire voir sa réalité, elle voulait briser la sienne. Son instinct revenait au galop, elle n'avait jamais douté un jour qu'elle se sentirait si combative. Et pourtant, elle n'avait guère envie de le voir apparaître dans son tunnel. Elle se rendait compte que ces merveilles lui allaient bien. Ses cheveux ébènes contrastaient avec cette vive chaleur. Elle appréciait la froideur de son apparence, mais voulait anéantir la douceur de son regard. « Pourquoi un point de vue aussi noir ? » Pour Uno, c'était beaucoup plus simple qu'il ne pensait le croire ; il n'était pas question de noir. Ni de gris. Encore moins de rose. Tout avait la même couleur, la même saveur, c'était moins compliqué. « Le talent de faire sourire, c’est incompréhensible ? C’est irréalisable parce que ce n’est pas matériel ? Chanter pour donner du plaisir aux gens, c’est aussi le cas ? » Pour elle, il n'existe pas de talent pour faire sourire, ce n'est pas un contexte auquel elle s'accroche. Le talent de faire sourire, c'est l'effet frivole qu'il est possible d'avoir sur des personnes naturellement naïve.

Le chant. Sa plus grande contradiction. Aujourd'hui nul doute qu'elle répondrait qu'elle chante simplement pour satisfaire son agence. Que la musique est là pour créer une sorte de malaise, un état de supériorité. Ni plus, ni moins. C'est du moins ce qu'elle s'efforce de suivre. Faisant taire inlassablement son art. « Je ne me prépare pas avec soin le mal que je vais me créer. C’est l’éviter. C’est l’enfouir dans une boîte et le cacher au fond du jardin, pour ne pas avoir à affronter ce que je vais perdre. » Elle ne voyait pas les choses de cette manière, elle l'avait déjà clairement exprimer et pourtant il trouvait encore le moyen d'annoncer les choses comme ça l'arrangeait. Comment dire qu'elle n'était absolument pas d'accord, qu'il perdait son temps en se focalisant sur des détails qui n'en valait pas la peine ? Comment le convaincre alors qu'elle savait qu'il ne comprendrait jamais. Tout comme elle ne comprendrait jamais.

« - Croyance. Croyance. C’est subjectif. Je crois en une chose, vous croyait en une autre. C’est une perte de temps parce que vous ne la partagez pas, vous la réfutez comment percevoir le temps qui passe ? La mémoire n’est pas si mauvaise. Pourquoi ne voir que les mauvais moments ? Je me souviendrai toujours des mauvais moments, comme les bons. La mémoire ne sert pas à vouloir recommencer, on apprécie seulement qu’on a eu, qu’on ne retrouvera pas. C’est inévitable, mais pourquoi s’en empêcher ? Parce que ça fait mal ? Je ne suis pas heureux, je ne le serai jamais. Mais je profite des parcelles qu’il me donne. Comme la tristesse, ça fait partout d’un tout. J’accepte les deux. Pourquoi rejetez-vous ce qui se rapproche, ce qui peut être aimé et ne gardez que ce qui souffre ? J’espère beaucoup de chose, mais sait que ça n’y changera rien. Mais je le fais quand même. Pourquoi tout de suite est-ce que c’est mal ? On profite, mais on n’oublie pas la réalité des choses. C’est mauvais de vouloir la rejetez ? »

Il semblait faire une erreur monumentale. Jamais elle n'avait dit ne voir que ce qui souffre. Pour la simple raison qu'elle ne savait pas reconnaître la souffrance, comme elle ne saurait jamais reconnaître la joie. Tout était identique. Elle ne les sépare pas, mais ne les prend pas ensemble non plus. Ne les distingue pas, elle s'en moque, autant que possible. Alors, bien évidement, elle trouve ça mauvais de la rejeter. Elle n'a que oui à répondre, n'a pas d'arguments concrets, car il ne s'agit là que d'une réalité qu'elle a sans cesse côtoyé.

Puis, elle finit par faire une chose qu'elle n'aurait plus jamais imaginé. Elle se perd dans un semblant de pensées. Recherche au plus profond d'elle des raisons valables, des circonstances inébranlables. Elle recherche et confronte sa réalité. Si bien qu'elle ne l'écoute plus, tout ce qu'il lui dit s'échappe, ne s'attarde pas. Elle n'a que faire d'avis si peu réaliste. Elle voit son point de vue comme le rêve éveillé d'un enfant. Un chose qu'elle n'a plus à écouter.

« - Pourquoi ne voir tout ça que d’un côté seulement ? Pourquoi un sens unique ? »

La question l'étonne, plus qu'elle ne le devrait. Et balaye toutes ses idées noires. D'un coup rapide, elle perd toute l'amertume qu'on aurait pu desceller chez elle. Ils ne s'étaient absolument pas compris.
Elle inspire et croise les bras à sa poitrine, du haut de son piédestal elle parait quelque peu agacée. Irritée d'être constamment en désaccord. Alarmée par cette vision si insignifiante. Elle laisse échapper un petit soupir, décidément, elle est bien. Là, à l'abri dans son tunnel. Batailler sur son univers, sur sa décision d'obéir l'ont épuisé. Elle n'aime pas choisir, n'aime pas agir d'elle-même. En quelque sorte, son façonnage est un cocon qu'elle protège.

« - Je n'ai apparemment pas été suffisamment claire. En aucun cas je n'ai dis qu'il fallait choisir en l'un ou l'autre. Tu fais une grossière erreur à mon sujet. Aussi irrationnel que cela puisse paraître je ne fuis pas ces notes colorées ou le bonheur, tout comme je ne les déteste pas. C'est quelque chose que je ne différencie pas, que je ne ressens pas. Ce n'est pas une question de noir d'un côté et de couleur de l'autre, après tout, tout est identique. Ainsi je ne vois pas l'intérêt de plonger dans ce genre d’événement illuminé pour un léger sourire. Pour un méprisant morceau de ma mémoire. Puis qu’après tout, d'ici demain tout sera oublié, mis aux oubliettes, je n'ai aucunement besoin de me souvenir de quelque chose qui, pour moi, a le même saveur que le réveil ou une insulte des plus banales. »

Comment expliquer cette simple réalité ? Pas de différence, pas de perte de temps. Seulement l'obéissance.

« - Il ne s'agit pas de ne choisir que le mauvais côté, afin d'éviter l'espoir. D'ailleurs choisir est un terme que je n'apprécie guère employer. Je trouve ça mal de la rejeter. Je ne cautionne pas ce talent de faire sourire, car je le considère que comme une simple conséquence puérile et enfantine. Tout comme je n'affectionne pas particulièrement les aléas de notre mémoire, ni les petits moments de bonheur qu'on veut bien nous accorder. Je ne vois pas tout noir, ne me plonge pas dans une monde sombre. J'ai simplement décidé de ce qui était inutile ou non à mes yeux. Le bonheur, la joie, je ne les reconnais pas, je n'en ai pas la moindre envie et ils sont aussi identique que les larmes ou les cris. »

Son regard se perd dans le parc derrière le jeune garçon. Le vent effleure sa peau, ses doigts jouent avec sa natte. C'est une vérité, sincère, étrange, mais il n'est pas question de bien ou de mal. D'espoir ou de désespoir. Ni même de bonheur et de malheur. Tout est pareil, tout se ressemble, tout est ensemble et cela ne l'intéresse d'aucune manière. Elle n'a pas signé, pas choisi, ne se décidera jamais : c'est son monde, sa vision, rien ne se démarque hormis les personnes comme elle. Naturellement au dessus.

« - Tu trouveras peut-être ça triste à dire, mais bien ou mal n'est absolument pas la question. Quelle différence entre le sourire de cet enfant sur ce carrousel ou les pleures de cette petite fille qui ne veut pas partir ? Je suis persuadée que tu pourras m'exposer un nombre incalculable de points opposés, je n'en doute pas, mais vois-tu il faut que tu comprennes que pour moi ; rien de sera valable, puisque tout est pareil. Constat sincère de ce que tu nommes mon manque de couleur. Pour autant, je ne considère pas que je sois noire, que je manque de ces couleurs. Simplement, je vois les choses différemment et il n'existe pas de réelles nuances. »

Oui, c'était triste à dire. Sauf pour elle. Elle n'a jamais vu les choses de cette nature.



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