COLLISION

Un beau samedi après midi, j'avais dormi chez une amie la veille. Il était déjà vingt heure dix, je venais de quitter l'appartement de cette dernière après une soirée tardive et bien arrosée qui m'avait valu une longue grasse matinée et une légère migraine au réveille. Je ne buvais pas souvent et j'avais peut-être légèrement forcé la dose. De toute manière je tenais assez mal l'alcool, deux bières et on m'avait perdue. Au moins je n'en étais pas arrivée à vomir mon diner et à embrasser les poteaux ( au sans littérale du thermes ) comme Akashi Tatemana à sa soirée d'anniversaire. Je me trainais dans la rue, marchant plus lentement qu'un escargot handicapé. Il faisait froid et je rêvais d'un petit coin chaud et d'un siège pour poser mes fesses, mais j'en été arriver à un tel stade de flemmardise que même cette perspective ne m'encourager pas à presser le pas. Une bourrasque de vent passa entre les grands immeuble du quartier m'arrachant un frisson. Je réajustai mon écharpe turquoise YSL que ma tante m'avait offert pour noël afin de combler l'espace de peau nue qui s'ouvrait entre celle-ci et le col de mon blouson cintré beige. Je portais la jupe de l'uniforme en vigueur dans mon établissement scolaire et ma guitare dans le dos ( je l'ai dit à personne parce que je me trouvais ridicule, mais j'ai toujours eu dans l'idée qu'elle s'appelait Nikkie ). Flop. Une fine gouttelette d'eau me tomba sur le coin du nez. Puis une autre. Ce n'était qu'une fine bruine, pour combien de temps seulement, le temps était quelque chose de capricieux et déjà que je pelai avec ma jupette que je n'avais pas eu l'intelligence de changer avant de me rendre chez Mikko. Je pressais le pas. Déambulant dans les avenues ou la foule se pressait, une masse sombre aux yeux rivés sur le journal ou leurs portable sans se soucier du reste du monde. Personne ne s'adressai un sourire, ou un bonsoir, il était tard et tous n'avais qu'une idée en tête rentrer chez soit. Ma chaussure se posa sur le sol une fois encore, quelque centimètre plus loin sur la même dalle de béton grisâtre et trempé mais cette fois-ci en suivant le prolongement de mon membre inférieur droit, je percutais une masse. Je relevais la tête me frottait deux seconde l'épaule qui avait percutée l'étranger et redressa la tête.

Euh...Désolé !

M'adressa, visiblement confus un jeune homme légèrement plus grand que moi par la taille, mais qui devait avoir dans mes âge cheveux bruns et yeux d'un joli gris-bleu. Il fit un pas en arrière. Je rajustais mon blouson nerveusement.

Hum... non c'est rien, t'inquiètes c'est de ma faute..je ne faisais pas attention, ça va ?

Adressais-je à l'adolescents après avoir vaguement hésité entre l'option de marmonner une excuse inintelligible puis partir au galop ou cette version plus sympathique tenant compte des règles de savoir vivre. Parce que je suis plutôt timide dans le fond.

« Non non, euh.. C'est moi ! s'exclama-t-il maladroitement, tout en se frottant légèrement le front. Moi je vais bien, t'en fais pas. »

Je souris, un ange passa. Je ne savais pas trop quoi dire. En fait j'étais plutôt timide malgré l'extravertissement -mot qui n'existe d'ailleurs pas- dont je faisais preuve avec certaines personnes. Pas forcément des amis, ça dépend simplement de la personne je crois. On dit qu'il faut toujours rester soit même, peu importe ce que les gens pense. Mais comme dirai je ne sais plus qui : on ne devient soit même que sous le regard des autres. Etre soit même, qu'est ce que ça veut dire au juste ? Je me connais, j'ai mes goûts, mes envies, mes opinions et pourtant je sèche quand même sur la question. N'importe qui se laisse influencer, convaincre, entrainer ou alors c'est vivre seul dans une caverne au fin font des bois avec des campagnols pour seuls amis. Je croise le regard du jeune brundillet *tut tut on vas s'arrêter là...c'est juste pas possible quoi, champagne monté à la tête quoi...* Je baisse sitôt la tête, me frappant intérieurement la tête contre un mur pour me punir de faire des jeux de mots -qui n'en sont pas- aussi idiot.

« Tu as froid... Veux-tu qu'on aille se réchauffer quelque part ? Je connais un bon maid café pas loin de là... Mais euh, c'est juste parce qu'il fait froid hein ! C'est pas un rendez-vous ni rien ! A moins que... Euh, enfin... Voilà ! » termina-t-il sur un rire un peu forcé.

Là je ne pu m'empêcher d'afficher une grande banane sur mon visage accompagné d'un bref éclat de rire. Pas moqueur, pas méchant juste amusée et détendu. Au moins on pouvait dire que cette situation n'était facile pour personne et tant qu'on y est après cette boulette, je ne pouvais pas me dire qu'on me fixais, qu'on me jugeait. Etre juger. Toujours, tout le temps. Les gens qui passe dans la rue, la vendeuse du magasin de vêtement, la prof de solfège, la prof de maths, mes camarades de classes, mes amis, les mecs que j'ai aimé et ma famille. J'ai grandi avec le poids de reproche. En plus il faut savoir que petite j'étais pas forcément aussi bien foutu qu'aujourd'hui. Sans dire que je suis bien fichue, juste pour dire qu'avant c'était pas la joie, avec mes deux petites dans avancer qui me donnait des airs de lapin, des vêtement hideux de petite bourge donc m'habiller ma mère. Puis... j'étais une planche à pain jusqu'à treize ans... M'ENFIN BREF. J'affiche un petit sourire poli à se dernier en effectuant un petit haussement de sourcil surprit avant de répondre.

« Oui pourquoi pas, c'est vrai qu'il caille et puis t'as pas franchement l'air d'un criminel. »

Ou alors tu caches bien tes muscles et ton jeu me surpris-je à penser avant de me foutre une baffe -pas pour de vrai imaginez de quoi j'aurais-eu l'air- . C'était méchant en plus il était pas désagréable à regarder, il était même migon. M'ENFIN BREF. *Hum Hum.* Oulala ça va développer la schizophrénie, en mode golum... huhu

Un sourire ravi éclaira le visage de l'inconnu. Sur ce il me saisi délicatement le poignet et me tira dans la foule. Je le suivais à un mètre environ. Nous nous faufilions dans une nuée noire de parapluies avec difficulté entre toutes ces personnes qui n'avait d'yeux que pour leurs portables ou leurs pensées. Personne ne semblait se soucier des autres, si ce n'est pour s'arracher les dents lorsque l'un bousculer un autre. La pluie commença à marteler le sol plus énergiquement, glissant sur mes boucle blonde, pianotant sur mon front, mon nez, mes vêtements. Une pluie fraîche mais pas froide. Plutôt agréable en fait. La seule chose qui me dérangeais c'était la sensation que provoquait les vêtements mouillés, collant à la peau. M'enfin c'est pas comme si on pouvait se trimballer en maillot de bain dans les rues de Tokyo, encore moins par cette température là. On tourna à l'angle de l'avenue. Il me tenait toujours fermement. Un contact qui me laissait assez mal à l'aise à vrai dire. On aurait dit le début d'une comédie romantique. Je chassais cette vision de mon esprit. Mais en même temps, je suis une fille fleur bleu, je n'y peux rien. J'ai probablement trop regarder la télé aussi nous n'étions pas non plus dans un livre. Le pas rapide du jeune homme se transforma en course car il pleuvait un peu plus fort chaque minute. Bientôt les lettres luminescentes d'un Maid Café apparurent à mes yeux et on stationnas à l'abris de l'eau, juste à l'entrée du bâtiment. Il se tourna vers moi, sans lâcher mon poignet. Il semblait un peu confus, mais tâchait de ne pas le laisser paraître.

« Bon, mettons nous d'accord : je t'invite, alors tu ne payes rien. Euh.. ok ? » Dit-il plus détendu qu'avant, souriant.

« Heu...d'accord, fis-je mal à l'aise de me laisser inviter même si je savais refuser une invitation n'était pas de bonne éducation. »