La voici de nouveau dans ses rêves. Les yeux fixant la rue bondée. Personnes ne savaient pas à quoi elle pensait. Mais au lieu de la laisser ainsi, il était plus simple de la réveiller. Ainsi, on l'appela. Une fois, puis une seconde fois. Regardant de nouveau devant, Mariko était de retour.


Venir ? Où et pourquoi ? Encore pour un plan foireux ? L'envie n'était pas vraiment là. Voulant organiser une autre sortie entres demoiselles, elle ne peut s'empêcher de soupirer. Elle n'avait rien contre. Simplement, entre sortir dehors, battre la foule pour atteindre un magasin et au final ne rien acheter, il valait mieux rester chez soi pour dormir. Surtout que cette sortie l'avait déjà bien fatigué. Refusant l'invitation par l'excuse classique du manque de temps, elle regarda sa montre. Il n'était pas spécialement tard, mais étant debout depuis l'aurore, elle ne pouvait s''empêcher d'avoir l’impression que le temps s’écoulait trop lentement.

Partant avant les autres, les gens ne le remarquèrent pas. La main devant sa bouche et ses yeux se fermant sans le vouloir, Mariko ne pouvait s'empêcher de bâiller. Heureusement, elle s'arrêter devant le feu de circulation à temps. Celui passa au rouge, encore un peu et elle aurait gêné toute la circulation, ce qui serait bien pire que d'être vu en train de bâiller. Observant le petit bonhomme rouge, elle ne put s'empêcher. Pourquoi le bonhomme était-il tout rouge ? Cela n'aurait pas été plus clair en mettant simplement un fond rouge avec le bonhomme en blanc ? Des questions stupides et sans intérêts. Des questions qui continuèrent même lorsque le panneau devint vert, lui faisant manqué encore le feu.

Une petite frappe sur le front. Elle qui se disait fatiguer, la voici en train de réfléchir sur un stupide panneau. Regardant autour d'elle, personne en semblait prêter attention à elle. Personne ne remarqua d'ailleurs qu'une petite demoiselle avançait. Elle qui avançait sans s'arrêter, même arrivée au niveau de Mariko.


Sans réfléchir, elle lui saisit le bras. Elle pouvait sentir que son visage se fronça légèrement. Pourquoi ne s'était-elle pas arrêtée ? Une question rhétorique en soi puisqu'elle savait la réponse. Voyant la petite demoiselle, son portable toujours en main. Mariko se doutait bien que la demoiselle fût concentrée sur son appareil. Elle ne lui en voulait pas. Mais, elle ne put s'empêcher de prendre un ton légèrement plus grave.


L'attirant vers l'intérieur sans difficulté, la petite semblait encore un peu sous le choc. Rien de bien alarmant, mais assez pour qu'elle ne réagisse pas tellement à l'appel de Mariko.