Dernière édition par Onhya Elyo le Ven 21 Aoû - 11:54, édité 1 fois
Onhya Elyo
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Sujet: Re: “ You crucify yourself ” [Suite : Oulanov Unxia-N. « UNO »] Lun 13 Juil - 14:32
“ You crucify yourself ”
FEAT. ELYO Son regard ne le quitte pas des yeux. Elle le suit, et regarde son dos. Elle ne comprend pas cette fascination, elle continue de marcher, s'adapte à son rythme. Elle qui ne connait pas la ville devrait détacher ses yeux du garçon et voir l'animation des rues, hors elle n'en fait rien. Se contente de suivre les lignes de son haut. Cette démarche détachée, décontractée, qui lui donne un effet inaccessible, moqueur. Se fichant de ce qui l'entoure. Elle ne voit pas son visage, est attachée à ses cheveux sombres, mais elle sait, au fond d'elle-même, qu'il est à nouveau perdu. Et Uno aurait voulu se perdre elle aussi.
Et elle le suit sans poser de question. Aveuglement et sans la moindre méfiance.
Il contrôle sa trajectoire, un soupir s'échappe des lèvres de la blonde. À peine audible, une plainte qui n'est destinée qu'à elle. Lui non plus, ne lui adresse aucune question. On lui demande généralement pourquoi une jeune fille de son âge ne connait pas Tokyo. Malgré le mystère qui règne entre eux, elle est bien heureuse de voir qu'il ne s'attarde pas sur ces futilités. Alors elle laisse ses yeux continuer leur chemin. De son crâne à sa nuque, des épaules à ses omoplates, puis ils glissent. Ils flottent sur ses bras. Et elle s'accroche à lui du regard, comme elle doit s'abandonner à sa bouée. Elle ne sait pourquoi, mais cela lui plait, qu'un inconnu parvienne à lui offrir la vision qu'elle attend aussi simplement. Elle serait bien tentée de le prendre par la main. Afin de ne jamais avoir à le lâcher.
Elle serait tentée. Refuse pourtant de le faire. Hors, bien trop naturellement, Elle sent leurs paumes se nouer. Une chaleur se propager, l'entourer.
« Je n’aime pas le monde, mais ici, c’est toujours calme. »
Uno non plus n'aime pas le monde. Un sourire léger naît à ses lèvres. Ils sont pareils finalement. Cela la rassure. Un peu.
Elle acquiesce de la tête, d'un oui muet. Elle le croit, car le silence bourdonne à ses oreilles. Elle fini par détacher ses yeux et reporte son attention sur le peu de foule qu'il y a. Elle voit ces gens, calmes, ils sourient pour la plupart. Parle. C'est chaleureux, sans brutalité. Il n'y a que des murmures, des confidences. Il a raison, c'est d'une tranquillité déconcertante. Elle ferme les yeux lorsqu'il se dirige vers un stand de nourriture, lorsqu'il lâche sa main. Une certaine animation disparaît, elle retrouve le froid habituel. Elle sent un équilibre se briser, elle pense, se perd, sa raison recherche ce qui s'est effacé.
Il lui tend, cette chose qu'elle ignore. Elle le prend, trop spontanément. Il pourrait lui faire avaler n'importe quoi, c'est affolant. Il avance et elle reprend sa marche, suivant son invitation. Ils s'installent sur des marches, le soleil qui décline balaye délicatement ses cheveux blonds. Presque blancs. Et Uno ne s'occupe plus du brun, elle s'interroge sur ce qu'elle a entre les mains, du moins semble-t-elle. En réalité, peu de questions fusent, sur cet aliment. Elle est plus troublée par ce désir de rester.
« C’est une spécialité d’ici. C’est calme, la vue est plutôt belle et les sons aussi. »
Elle divague, bifurque. Repose ses yeux de glace dans les iris émeraudes de son inconnu. Elle écoute. Et ses lèvres goûte la spécialité. C'est doux, sucrée, elle apprécie, mais n'en dis rien. Ce n'est pas nécessaire, elle lui adresse néanmoins un petit sourire. Un remerciement, à sa manière. Ses yeux fixant toujours leurs compares vertes. Mais son cerveau n'est plus là, il capte chaque bruits, chaque résonances. C'est comme une jubilation. Dont elle ne se lasse.
« Des notes délicates. C'est plaisant. »
Il y a une petite musique, venant de loin, qui donne à l'idole l'envie de chanter. Mais la mélodie reste bloquée dans sa gorge, comme prisonnière. Et ses doigts effleurent une mèche sombre du garçon, la glisse derrière son oreille. Elle le sent concentré ou peut-être à nouveau noué dans une illusion où elle n'est pas présente.
« Vous êtes sensible aux harmonies Elyo ? »
Comme moi avant ? S'empêche-t-elle de laisser passer. Oui, comme elle, avant qu'elle ne devienne un pantin. Malgré tout, qu'importe la vision du chien fidèle de Raging que nous possédons d'elle, la russe est une enfant douée, qui chante avec un cœur dissimulé. Elle le cache, mais s'en sert, lorsqu'elle a envie de se laisser bercer, par des sons légers, avenants. Comme maintenant.
« Nous sommes loin du cadre attrayant qu'offrait la galerie, c'est rassurant dans un sens. Je me sens plus apaisée, ainsi éloignée. »
Elle non plus, n'aime pas les endroits trop bruyants. Elle aussi, comme le brun, elle apprécie les lieux d'un calme vertigineux. Elle ferme à nouveau les yeux, ramène sa main à la friandise, et s'emmêle dans un délicat amas d'écho.