Sujet: «Une histoire d'orientation.» Mar 17 Fév - 17:02
« Une histoire d'orientation. »
La nuit, au-dessus de toi, commence à tomber. Les étoiles se relient pour étendre l'immense couverture annonçant le passage de la lune. Le soleil, dans ton dos, n'est plus que lueurs orangées. C'est tout juste si les quelques nuages arrivent à grappiller ses rayons. Tu tournes la tête à droite. Puis à gauche. Non, rien. Rien d'autre que des hôtels portant des inscription multicolore, fluo. Et d'autres bâtiments dont tu ne veux pas même entendre parler. Le quartier est emplis de couples aux sourires entendus, ou de jeunes à la carrure très engageante. Trop, même. Cet endroit semble être un temple à l'amour, la luxure. Alors que viens-tu y faire, toi, petite brebis innocente ? Pourquoi, à cette heure tardive, te trouves-tu dans un endroit que n'aurais jamais cru fouler ? Te voilà, à présent, qui ne sait où se mettre, apeurée. Tu trembles. On se demande comment tu peux encore tenir debout. Miracle ? Volonté ? Qui sait. Tu t’appuies contre le mur d'un love hôtel. Les larmes aux yeux. Tu voudrais fuir. Mais par où ? Droite ? Gauche ? Dois-tu demander de l'aide ? Tu n'en as pas le courage... Appeler ? Qui ? Tu n'as pas d'amis, ni de connaissance... Tu lâchas un gémissement. Tu étais seule, dans cet étrange quartier.
Et pourquoi donc ? Pour comprendre, il faut remonter... le temps. Deux heures plus tôt, voyez-vous...
Alyss, était, comme à son habitude, en train de travailler. Elle entendait, au travers de sa porte, des filles quitter leurs chambres en riant joyeusement. Elle se renfrogna, triste de sa solitude. Depuis son arrivée, elle n'avait réussi à adresser la parole à grand monde. Elle ne se donnait pas beaucoup de mal, il est vrai. Mais sa timidité maladive ne l'aidait guère. Et ce n'était pas comme si elle pouvait se permettre de chanter pour parler. Alors, faute d'être assez forte mentalement, elle noircissait feuille après feuille. Pour faire passer le temps. Elle ne pouvait toutefois ignorer les ébats de ceux l'entourant, ainsi que l'euphorie dans laquelle tous semblaient baigner. Tous sauf elle. Cela la stresse. De façon considérable. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour casser son unique bic, à force de le mordiller nerveusement. Tu le regardas longuement, en piteux état. Il n'y avait rien à faire : impossible de l'utiliser de nouveau. Tu pourrais tout bonnement aller en demander un, de nombreuses personnes devant en avoir une boîte entière, contrairement à toi. Mais, pour toi, c'était bien trop difficile. Alors, prenant ton courage à deux mains, tu avais profité de ton temps libre suivant la fin des cours pour t'éclipser du bâtiment, et filer en ville.
Mauvaise idée. Très mauvaise. Tu es nouvelle ici. Anglaise, qui plus est. Ton sens de l’orientation laisse à désirer. Autant de raisons qui auraient dû te faire renoncer. Ce que tu peux être têtue, parfois...
Tu avais réussi à les acheter, tes stylos. Une boîte entière, histoire de ne plus en avoir besoin. Tu t'étais aussi acheté un crayon, qui sur lequel tu pourrais te défouler lorsque tu stresserais. Ça tient mieux que les bics, après tout. Mais, en ressortant de la boutique, la foule t'avait surprise. De nouveau. Paniquant, tu avais cherché à retrouver ton chemin. Et tu avais abouti ici même. Le quartier des amoureux. Des dragueurs. Ton opposé total.
Tu finis par te laisser tomber par terre, et te recroqueviller. Un sanglot fit frémir ton corps. Péniblement, tu retenais tes larmes d'angoisses. Tu les laissais couler intérieurement, venir ronger ton cœur. Tu avais peur. Non. Tu étais à bout. Allais-tu devoir dormir ici même ? Dans cette rue ? Qu'allait-il t'arriver ?
Sujet: Re: «Une histoire d'orientation.» Mar 17 Fév - 20:05
Qu'est ce que tu fou là dans ce quartier pas net ? Bah c'est pas très compliquer. Tu es une chic fille. Toujours là pour tes amies paumée. Voilà la Charlie qui c'est peu être un ou deux verres... bouteille de trop. Elle avait dix-huit ans. Mais en fait elle était pas vraiment plus mature que moi. En fait loin de là. cette nana là, plus irresponsable tu meurs. Tellement péter qu'elle a pas été fichu de prendre un taxi. Et pas question de la laisser prendre le métro toute seule. A tout les coup elle passerait sous le train. Franchement j'étais pas rassurée. Limite si je regrettais de ne pas avoir de la lacrymaux sur moi avec tout ces pervers chelou parfois shooté qui te matte le cul et qui même parfois vont à t'aborder de manière carrément déplacé. M'enfin bref du coup j'avais mis la Charlie dans un taxi. Avait versé un petit supplément au chauffeur pour qu'il accepte de la prendre dans cet état. Si bien que j'ai pas pus en prendre un pour moi. BONJOUR ON RENTRE A PIED A SAOTOME DANS UN QUARTIER QUI FAIT FLIPPER ! Bah qui je vois là. Par terre...
- Alyss ?!
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Sujet: Re: «Une histoire d'orientation.» Mer 18 Fév - 13:46
« Une histoire d'orientation. »
Une voix t'appelle. Tu relèves légèrement la tête. Le monde n'est qu'un ensemble de points colorés. Le tout est incompréhensible. On pourrait imaginer, devant toi, une peinture des temps classiques. Tu fermes de nouveau les yeux. Des larmes continuent d'en couler, glissant délicatement sur ta joue. Le liquide transparent te caresse négligemment la mâchoire, avant de se suspendre, puis d'aller se perdre dans tes vêtements. Tu frottes tes yeux à l'aide de ton avant-bras. Ta légère veste porte déjà une belle tache sombre. Toutes tes mimiques sont adorables, bien que tu ne t'en rendes pas compte. Tes grands yeux bleus noyés de larmes se relèvent vers la nouvelle venue. De nouveau, tu les essuies. Puis, là, devant toi, une apparition.
Tu lèves plus le menton, pour pouvoir clairement la voir. Non, tu ne rêves pas ! Tes yeux s'écarquillent, stupéfaits. Un ange. Un ange tombait du ciel. Tu te remets péniblement debout, dépoussière ta robe. Aujourd'hui, elle était noire. Tes yeux étaient rouges, et gonflés, douloureux, même. Mais ils brillaient d'espoir, de soulagement. Ils donnaient l'impression que devant toi se trouvait la personne la plus merveilleuse au monde. Toute tremblante, tu finis par baisser de nouveau la tête, comme à ton habitude. Tu avais du mal à regarder les gens en face. Quand bien même la fille qui t'avait reconnue semblait angélique. Tu te mordillas la lèvre inférieure : tu ne te souvenais pas de son nom. Tu t'étais tant mis à l'écart que tu en payais à présent le prix. Tu étais même surprise qu'elle sache ton nom. Tu serres fébrilement ton sac à main contre ta poitrine, cherchant à occuper tes mains.
Ta voix, tout aussi adorable que le reste de ton corps, véritable joyau de cristal, résonne timidement, dans un bégaiement peu propre des idoles de la Classe S.
《 Bon-Bonsoir... J-Je me suis perdue... 》
Sans blague.
《 Vous... Vous pourriez m'aider à re-retourner à l'académie... ? 》
On ne vouvoie pas ses camarades de classe, tu sais. Mais on est plus à ça près. Te voilà, qui fixe la nouvelle venue avec un espoir candide, tes grands yeux bleus braqué dans les siens, brillants de désespoir. Tu as finis par réussir à regarder quelqu'un en face.
Sujet: Re: «Une histoire d'orientation.» Mer 18 Fév - 20:23
《 Bon-Bonsoir... J-Je me suis perdue... Vous... Vous pourriez m'aider à retourner à l'académie... ? 》
Elle bégaies un peu. Alyss à les yeux rouges, bouffit, la voix tremblotante. La jeune fille avait l'air totalement bouleversée. Son attitude me paraissait un peu incohérente sur le moment, enfin surtout ça manière de me parler comme si j'étais une parfaite inconnue. Parce qu'en fait les réactions excessive à la peur je connaissais. Et honnêtement je pouvais comprendre que se paumé dans ce quartier à la tombée de la nuit sa laisse à angoisser. Alyss c'est une fille douée pour la musique, moins pour le sociale. Malgré tout elle à l'air gentille, même candide. Je regrettais presque de l'avoir laisser dans son coin à l'académie parce que même si elle à l'air vachement paumée, je suis un peu pareille. En moins pire, ou alors j'essaye juste de la caché. Elle c'est remise debout. Elle me regarde comme si j'étais le Saint esprit ou je ne sais quoi. En même sans vouloir être négative je l'ai peut-être sauvé du viol ou au moins d'un long moment de peur et de pleurs dans le froid glacé de février. Je lui répond gentiment, sans relevé le doute dans sa voix, en faisant comme si elle ne pleurait pas, pour ne pas qu'elle se sente gênée. Mais je restais douce et amicale :
《 Perdue par ici je dois reconnaitre que c'est pas cool, allez viens, je rentrais à Saotome aussi, tu peux m'appeler Amako et me tutoyer au passage après tout j'ai pas l'air si vieille que ça. 》
Je lui souris et lui fait un petit mouvement de tête pour dire " on y va ". Après tout je n'étais pas moins pressé de quitter le coin. Je commence à marcher sur le trottoir. Il ne fait pas nuit encore mais les lampadaires se sont allumé et les enseignes des divers magasins (plus ou moins net) aussi.
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Sujet: Re: «Une histoire d'orientation.» Sam 28 Fév - 3:58
« Une histoire d'orientation. »
Un ange. Un ange sauveur. A-MA-KO. Tu graves ce nom dans ta mémoire. Les deux lacs te servant d'yeux engloutissent la fille d'un an ta cadette. Son visage fin, proche du tient, s'y reflète. Il paraît que certains souhaitent être entourés dans l'unique but de se mirer dans les yeux des autres. Existe-t-il plus beau miroir que la pupille pétillant de joie d'un ami ? Ce simple reflet de vous-même semble être là pour vous montrer que, pour une fois, vous n'êtes pas seul. Qu'on vous remarque, véritablement. Oui, vous, tel que vous êtes. Il est rare que l'on prenne le temps de s'observer dans les yeux des autres. Peu aiment se faire fixer par des inconnus. C'est un privilège que seul vos connaissances les plus proches accepteront avec le sourire. Alors, lorsque quelqu'un vous fixe, souriez. Rappelez-lui, à votre tour, qu'il n'est pas seul.
La solitude est partout. Personne ne nous comprend jamais totalement. On est condamné à être seul. Dès notre première inspiration, jusqu'au dernier souffle. On est toujours seul. Mais on peut choisir de le faire à plusieurs.
《 Merci beaucoup... 》
Tu baissas les yeux avant d'inspirer lentement. Dans une nouvelle bouffée de timidité, tu réussis à souffler la fin de ta phrase :
《 Amako... ! 》
Tu lui emboîtes le pas. Tout simplement. Regardant le sol, tu jubiles. C'est la première fois que l'on te remarque, dans la classe, te semble-t-il. C'est aussi la première fois que tu te retrouves seule avec une camarade. Soudain; tu te crispes. Que faire ? Comment agir ? Que disent les gens, normalement, en cet instant ? Tu te mordilles nerveusement la lèvre inférieure. Garder le silence ? Entamer une conversation ? Mais sur quoi ? Qui ? Quel ton employé ? QUE FAIRE ? Garder son calme. C'est le plus important. Inspire. Expire. Voilà. Bien. Maintenant, réfléchis. Parler de la pluie et du beau temps serait stupide. Vous êtes dans la même classe. La même école. Idole ? Compositrice ? Tes dents percent ta lèvre, laissant le sang y couler. Tu ignores même cela ! Vraiment, tu aurais dû être attentive... Plus attentive... Quelle idiote... Tu clôt ta vision. Oh, si peu de temps. Juste assez pour qu'on ne puisse croire que tu clignes des yeux. Ne pas paniquer, te laisser abattre. Ça te fait un sujet de discussions, au contraire ! Tu soulèves brusquement tes paupières, déterminée. Ce soir, tu saisiras ta chance ! Ce soir, tu parleras avec quelqu'un !
《 Tu souhaites devenir idole ou com-compositrice ? 》
Mince. Tu rougis de honte. Tu as buté sur la fin. Tu aimerais disparaitre sous terre. Quelle honte, pour quelqu'un souhaitant chanter, que de ne pas arriver à articuler correctement une phrase !